Consommation : les Français et les fins de mois difficiles

Plutôt cigales que fourmis, les Français ont parfois du mal à gérer leur budget. En effet, « il [leur] manque 464 euros en moyenne chaque mois pour vivre confortablement », selon la 5ème édition du baromètre COFIDIS/CSA sur le pouvoir d'achat des Français.

Les Français préfèrent puiser dans leur épargne...

Fins de mois difficiles, arbitrages et sentiment de pauvreté, les sondés se privent pour certaines dépenses. Avec ces 464 euros supplémentaires, les sondés dépenseraient plus dans les loisirs (51%), dans l'équipement de maison (34%), l'habillement (29%) et en dernière position l'alimentation (28%). 

Si 5% sont en capacité d'épargner des sommes importantes, seuls 35% des Français déclarent parvenir à mettre un peu d'argent de côté chaque mois. Une situation qui « les expose plus fortement aux imprévus », note l'étude.

En cas de coup dur, ils préfèrent puiser dans cette épargne personnelle plutôt que de souscrire un crédit consommation. Selon une précédente étude COFIDIS/CSA, le montant moyen des imprévus s'élève à 1926 euros par an. 

...Mais le crédit à la consommation retrouve leurs faveurs

Une autre habitude ressort de cette étude : le recours au découvert "chronique". Celui-ci est alors un moyen comme un autre de gérer son budget. Ainsi, 1 sondé sur 5 est dans le rouge tous les mois. En moyenne, le découvert bancaire est de 360 euros en France, soit un peu moins que la manne d'argent dont les sondés déclarent avoir besoin en plus chaque mois.

« Il est intéressant de noter que les Français continuent de considérer le découvert comme un moyen "gratuit" de boucler leur fins de mois. Pourtant, comme un crédit, il est soumis à des intérêts (agios), dont on occulte l’existence », explique Céline François, directrice marketing de Cofidis France.

Le recours à un crédit consommation permet pourtant de mensualiser les dépenses diverses : crédit auto, crédit voyages, prêt travaux et les imprévus financiers. Le crédit conso retrouve les faveurs des personnes interrogées. 26% sont séduits par cette solution de financement, soit une hausse de +3 points par rapport à 2015.

Et comme dans la fable de La Fontaine, ils évitent ainsi de se "retrouver fort dépourvu quand la bise fut venue"...