Revalorisation des retraites : enfin un accord de la CMP pour 2025 ?

La commission mixte paritaire (CMP) s’est réunie le mercredi 27 novembre pour trouver un compromis sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale de 2025. Parmi les sujets à retoucher, celui de la revalorisation des retraites et une baisse sur les cotisations patronales.

Une revalorisation des pensions de retraites revues à la baisse

À l'origine, le 12 novembre 2024, le ministre du Budget et des Comptes publics Laurent Saint-Martin avait confirmé la revalorisation des pensions de retraite qui se fera en deux temps en 2025 : le 1er janvier et le 1er juillet.

L’augmentation était prévue à 0,9 % sur toutes les pensions, avec un rattrapage au 1er juillet prochain pour les retraites en dessous du Smic, soit moins de 1 426,67 € net par mois.

Le ministre avait affirmé que cette hausse devait prendre en référence l’inflation entre janvier et décembre 2024, évaluée à 1,8 %. 

Finalement, la CMP a revu la revalorisation à 0,8 % et va atteindre un maximum de 1,6 % après les 6 premiers mois pour les petites retraites.

Ce coup de pouce pourra aider les retraités à rééquilibrer leur budget, surtout si des prêts ont été contractés. Les crédits peuvent en effet avoir un impact sur un budget, lorsque les mensualités des différents prêts laissent peu de place au reste à vivre. Dans ce cas, il est par exemple possible d’effectuer un rachat de crédits.

Ce qui change pour le reste du texte

Les 14 élus de la CMP ont annoncé une baisse des allégements de cotisations patronales, à hauteur de 1,6 milliard d'euros contre les 4 milliards d’euros prévus par le gouvernement.

La Commission a aussi supprimé la mesure polémique votée par le Sénat visant à instaurer les sept heures de travail supplémentaires non rémunérées pour financer la Sécurité sociale et a abaissé l'objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) de 264,2 milliards à 263,6 milliards d'euros pour l'année 2025.

Reste à savoir si le compromis sera accepté par l’Assemblée nationale et le Sénat. Selon les premiers échos de La Chaîne parlementaire (LCP), les oppositions ont voté contre le compromis qui a été trouvé.