Alors que le nombre de dossiers de surendettement a augmenté de 8 % entre 2022 et 2023 (chiffres de la Banque de France), la fiscalité fait également débat et suscite un sentiment largement partagé de saturation : un récent sondage révèle que beaucoup estiment les impôts trop lourds, tout en soutenant des augmentations de certains autres. Ces avis contrastés montrent une société divisée entre volonté de justice sociale et besoin de réformer la redistribution.
Une pression fiscale ressentie comme excessive
Le sondage mené par Odoxa pour Le Figaro indique que 64 % des Français estiment que le niveau actuel des impôts est « trop élevé », une perception qui s’est intensifiée récemment (+ 9 points en un mois). Cette pression est davantage ressentie dans les milieux populaires, où 70 % jugent le montant des prélèvements excessif, contre 56 % chez les cadres. En parallèle, 31 % des répondants qualifient la charge fiscale de « supportable » malgré son importance. Ces données soulignent un ressentiment généralisé, bien que nuancé, sur le poids de la fiscalité en France.
Le système de redistribution critiqué pour son manque d’équité
Parmi les autres conclusions de l’étude, les Français semblent unanimes sur le manque d’équité de la redistribution fiscale, bien que leurs avis divergent sur l’ampleur de cette redistribution. Environ 47 % des personnes interrogées estiment que le système redistributif n’en fait pas assez pour réduire les inégalités, tandis que 40 % le trouvent excessif. Ce clivage se reflète dans des différences sociales et politiques : les travailleurs indépendants et les sympathisants de droite, par exemple, jugent le système trop généreux, alors que les catégories populaires et les sympathisants de gauche considèrent qu’il reste insuffisant.
En outre, plusieurs impôts sont jugés légitimes dans leur principe : l’impôt sur les sociétés (85 %) et l’impôt sur la fortune immobilière (82 %) sont largement acceptés. Toutefois, les droits de succession restent mal perçus, 73 % des répondants les trouvant injustifiés. Ces perceptions montrent que si la redistribution fiscale est globalement approuvée, elle est aussi critiquée pour son application, perçue comme déséquilibrée et parfois inéquitable selon les contribuables.
Hausses d’impôts de 2025 : soutien pour les riches et les entreprises, rejet pour les particuliers
Le projet de budget 2025 propose des hausses d’impôts dont l’acceptation dépend des cibles concernées. Selon le sondage, 88 % des Français soutiennent les augmentations pour les foyers à très hauts revenus (au-dessus de 500 000 €) et 81 % pour les grandes entreprises. En revanche, les mesures touchant plus largement les particuliers, telles que l’augmentation de la taxe sur l’électricité ou le malus écologique, sont majoritairement rejetées, respectivement par 79 % et 66 % des répondants.
Ces opinions reflètent une aspiration à une fiscalité plus équitable, qui repose davantage sur les capacités financières de chacun. Si une grande part de la population est prête à accepter des hausses ciblant les revenus les plus élevés et les grandes entreprises, les mesures appliquées à l’ensemble des citoyens suscitent une forte opposition, soulignant un désir d’optimisation et de ciblage précis des hausses fiscales pour 2025.
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