Alors que le ministère de l’Économie cherche des sources de financement supplémentaires, l’augmentation de la taxe sur l’électricité (TICFE) pourrait être une solution envisagée. Bien que la baisse des prix de l’électricité promise par le gouvernement soit toujours attendue, cette manœuvre fiscale risque de limiter les économies sur les factures des Français. Voici les principales conséquences à attendre pour les consommateurs.
Une baisse des prix d’électricité compromise
Au début de l’été, l’ancien ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, promettait une baisse de 15 % des factures d’électricité, profitant de la baisse des prix sur les marchés de l’énergie. La Commission de régulation de l’énergie (CRE), plus prudente, évoquait quant à elle une baisse d’au moins 10 %. Cependant, avec la hausse programmée de la Taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité (TICFE), ces prévisions optimistes s'éloignent.
Cette taxe, initialement réduite pour protéger les consommateurs face à la flambée des prix causée par la guerre en Ukraine, devrait être relevée à 32 € par mégawattheure en février 2025, après avoir été abaissée à 1 € durant la crise. Le retour de la TICFE à son niveau pré-crise devait déjà rapporter 3,4 milliards d’euros à l’État, mais le ministère de l’Économie pousse désormais pour aller encore plus loin, ce qui pourrait générer des recettes supplémentaires pour le gouvernement.
Des hausses inévitables pour certains consommateurs
L’augmentation de la TICFE aura des effets différents selon le type de contrat d’électricité que les consommateurs ont souscrit. Pour les abonnés au tarif réglementé, environ 20 millions de Français, une légère baisse des prix est encore envisageable, mais elle pourrait ne représenter qu’environ 9 %, soit une économie annuelle moyenne de 110 €, contre les 10 à 15 % initialement promis.
Les consommateurs ayant opté pour une offre de marché indexée sur le tarif réglementé devraient quant à eux observer une évolution similaire de leur facture. En revanche, pour ceux ayant souscrit une offre de marché non indexée auprès de fournisseurs alternatifs, l’impact sera plus lourd. La hausse de la TICFE se répercutera directement sur leurs factures, avec une augmentation potentielle de 5 % ou plus, selon le niveau final de la taxe.
Cette situation pourrait potentiellement fragiliser la situation financière de certains ménages, en particulier ceux déjà en difficulté. Dans les cas les plus sensibles, si les prix de l'énergie venaient à connaître de nouvelles hausses importantes, cela pourrait contribuer à accentuer les risques de surendettement pour les foyers les plus vulnérables.
Une stratégie budgétaire aux conséquences controversées
En cherchant à augmenter la TICFE au-delà des 32 € par mégawattheure, le ministère de l’Économie espère récupérer des marges budgétaires substantielles. Cependant, cette décision risque de raviver les tensions autour du coût de l’électricité. Pour les 30 millions de ménages français abonnés à l’électricité, cette nouvelle mesure pourrait être mal accueillie, surtout après deux années de hausses successives des tarifs.
Si certains ménages pourraient encore bénéficier d’une réduction de leur facture, beaucoup risquent d’être confrontés à une hausse plus ou moins marquée, en fonction de leur contrat. De plus, cette augmentation des taxes intervient alors que la sortie du bouclier tarifaire est imminente, ce qui pourrait aggraver la situation pour de nombreux consommateurs quand La Dépêche estime l’augmentation des prix de l’électricité à 45 % en deux ans.
Bénéficiez de notre expertise en regroupement de crédit,
c'est sans engagement !
Autres actualités
Guide rachat de crédit
Pour vous aider