Cette année, les ménages doivent se préparer à une augmentation significative de leurs factures d'électricité et de gaz, avec une première hausse prévue dès le 1er février. La mesure impactera principalement l'électricité en raison de l'augmentation des taxes sur le kilowattheure, s'étalant en plusieurs phases. Cette hausse pourrait atteindre près de 10 %, représentant environ 130 € supplémentaires par an.
Cette augmentation intervient après une progression alarmante de près de 60 % du prix de l’électricité depuis 2020. Le gouvernement, ayant mis en place un bouclier tarifaire en 2021 pour atténuer les hausses, a décidé de le lever progressivement, laissant les prix remonter.
Retour de l'accise sur l'électricité
Une des principales causes de cette augmentation est le rétablissement de l'accise sur l'électricité, également connue sous le nom de « fraction perçue sur l'électricité ». Cette taxe avait été minorée en 2022 pendant la période d'instabilité des cours de l'électricité liée au conflit en l'Ukraine.
Aujourd'hui, l'État subventionne encore le prix de l'électricité à hauteur de 35 %, mais l’impact de cette subvention sera réduit avec l'augmentation des taxes au 1er février. Le maintien du bouclier tarifaire aurait coûté plusieurs milliards d'euros à l'État, ce qui n'est pas soutenable à long terme.
Nouvelle hausse des prix : l’impact du nucléaire
La construction de plusieurs réacteurs nucléaires d'ici 2037 implique probablement une nouvelle hausse des prix de l'électricité. On peut également souligner que le coût de production des six EPR2 prévus atteint plus de 50 milliards d'euros. De plus, l’ancienne ministre Agnès Pannier-Runacher avait affiché l’ambition d’augmenter le nombre de réacteurs « EPR ».
Le gaz n'est pas épargné, car malgré la fin du bouclier tarifaire depuis janvier 2023, les prix devraient augmenter. Deux taxes contribuent à cette hausse, l'une ayant déjà doublé en janvier et l'autre prévue pour juillet, destinée à moderniser le réseau de distribution de gaz.
Bien que la Commission de régulation de l'énergie propose une baisse de 0,35% des tarifs réglementés de l'électricité, le gouvernement se réserve la possibilité d'augmenter les prix jusqu'à 10% en février. Cette décision pourrait découler d'une augmentation des taxes plutôt que du coût réel de l'électricité. Les associations d'usagers s'apprêtent à réagir, car cette hausse touchera plus de 21 millions de ménages et deux millions de petites entreprises.
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