Bien que le coût de l'électricité atteigne des sommets en France, sa compétitivité par rapport aux voisins européens demeure intacte.
Bruno Le Maire l’a confirmé dimanche soir sur TF1 : « la facture d’électricité sur les tarifs heures pleines/heures creuses va augmenter de 9,8 % au 1er février et sur les tarifs de base de 8,9 %. C’est-à-dire que pour 97 % des ménages français l’augmentation sera sous les 10 % » et cela concerne près de 20 millions de ménages abonnés à l’électricité, dont 10,6 millions au tarif bleu d’EDF fixe sans heures creuses.
Crise énergétique : la France maintient sa position
Lors de la crise énergétique, dans un contexte de pouvoir d'achat en berne, la France maintenait des tarifs d'électricité plus bas que ses voisins grâce au bouclier tarifaire, limitant les hausses à 4 % en 2022. Ce bouclier a été assoupli avec une première hausse de 15 % le 1er février 2023, suivie d'une augmentation supplémentaire de 10 % le 1er août dernier. La nouvelle augmentation de 10 % prévue pour le 1er février 2024 porterait la hausse totale à près de 44 % sur deux ans, selon BFM.
Les données du baromètre HelloWatt, basées sur la Commission de régulation de l'électricité et du gaz en Belgique, le régulateur italien des réseaux d'énergie et environnement, l'organisation des consommateurs et utilisateurs, ainsi que le réseau électrique espagnol, confirment partiellement les informations de Bercy. Cela place la France derrière le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas en termes de tarifs énergétiques.
Des prix d’énergie plus attractifs chez les voisins du sud
Le coût de l'électricité actuellement en France place le pays en position de rivalité tarifaire avec ses voisins méridionaux. La prochaine augmentation prévue le 1er février propulsera la France en tête, affichant un prix moyen de 30 centimes/kWh pour un consommateur moyen de 3 500 kWh/an, dépassant ainsi les 28,3 centimes/kWh pratiqués en Italie. Depuis près d'un an, l'Espagne maintient un prix moyen du kWh autour de 17 centimes, la situant nettement derrière la France en termes de tarifs énergétiques.
Nicolas Goldberg, consultant en énergie pour Columbus, explique ce phénomène en soulignant que les Espagnols bénéficient de tarifs d'électricité indexés sur les prix du gaz. En effet, les coûts du gaz ont enregistré une baisse significative au cours des deux dernières années, atteignant actuellement 30 euros par mégawattheure (MWh). Cette baisse drastique a contribué à maintenir l'Espagne dans une position tarifaire avantageuse par rapport à la France.
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