Le ministère des Finances a révélé cette semaine sa nouvelle trajectoire de finances publiques, mettant en lumière un probable nouveau dérapage du déficit à 5 % du PIB ou plus cette année. Cette annonce suscite des craintes au sein de l'opposition, qui redoute un plan caché sur les impôts des Français.
Un déficit public en augmentation
Selon les informations des Echos et de l'Opinion, le déficit public, qui comprend le solde des déficits et excédents de l'État, de la Sécurité sociale et des Collectivités locales, devrait atteindre 5 % voire 5,1 % du PIB pour l'année 2024 dans le nouveau programme de stabilité présenté par le ministère des Finances. Cette prévision dépasse largement les 4,4 % initialement espérés. Cette tendance à la hausse du déficit est observée depuis l'année précédente, où il avait déjà atteint 5,5 % au lieu des 4,9 % prévus, principalement en raison de recettes inférieures aux attentes.
Des ajustements budgétaires nécessaires ?
Face à cette situation, le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, avait annoncé en février dernier des économies budgétaires urgentes, avec dix milliards d'euros à économiser sur le budget de l'État pour l'année en cours. Cependant, cette mesure n'a pas suffi à contenir le déficit dans les limites prévues.
Selon Les Echos, Bruno Le Maire aurait suggéré la mise en place d'une loi de finances rectificative pour pallier cette situation, proposition qui aurait été mal reçue par le Président Emmanuel Macron et le Premier ministre Gabriel Attal.
L’opposition craint un plan caché
L'opposition, notamment incarnée par le groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, exprime ses préoccupations quant à la gestion budgétaire du gouvernement. Olivier Marleix exprime son inquiétude sur les mesures envisagées pour combler le déficit .
Certains membres de l'opposition accusent le gouvernement de dissimuler un plan caché pour augmenter les impôts. Cependant, Gabriel Attal et Bruno Le Maire réfutent ces allégations, affirmant qu'il n'est pas question d'écorcher le budget des Français et d’augmenter leurs impôts pour combler le déficit, mais plutôt de maintenir une stabilité fiscale propice à la relance économique.
Perspectives de croissance incertaines
Pour réduire le ratio du déficit public, le gouvernement mise sur une augmentation significative du PIB dans les années à venir. Les prévisions actuelles tablent sur une croissance de 1,7 % pour 2025 et 2026, et de 1,8 % en 2027. Bruno Le Maire se veut optimiste quant à un véritable élan économique à venir, mais les chiffres restent incertains.
Le nouveau programme de stabilité sera présenté en conseil des ministres le 17 avril et débattu au Parlement les 29 et 30 avril. En attendant, la question du déficit public et des mesures à prendre pour le résorber reste au cœur des préoccupations économiques du pays.
Bénéficiez de notre expertise en regroupement de crédit,
c'est sans engagement !
Autres actualités
Guide rachat de crédit
Pour vous aider