Budget : davantage de Français ne peuvent plus faire face à leurs dettes

Comme le révèle RTL sur la base des chiffres de la Banque de France, le nombre de dossiers de surendettement a augmenté de 8 % en 2023. Cette tendance s’inscrit dans la continuité de 2022 (+ 7 %) et s’expliquerait, selon le média, davantage par un « effet de rattrapage après la crise sanitaire » que par l’inflation.

Plus de 300 dépôts par jour

Toujours selon RTL, l’endettement moyen pour les 121 000 dossiers déposés est de 25 000 €. Pour rappel, le surendettement est défini par le Code de la consommation comme une situation « caractérisée par l'impossibilité manifeste de faire face à l'ensemble de ses dettes ». Dans le cas d’un particulier, ce dernier a la possibilité de se tourner vers la Banque de France pour engager une procédure.

Selon la recevabilité de votre demande, la démarche peut aboutir à l’effacement intégral des dettes, mais au prix d’une liquidation judiciaire de votre éventuel patrimoine. À l’inverse, si vous êtes considéré comme en mesure de rembourser, ne serait-ce qu’en partie, la commission imposera des mesures à vous et à vos créanciers.

Le rachat de crédits : un moyen de prévenir le surendettement ?

Comme rappelé sur le site du ministère de l’Économie et des Finances, vous ne devez pas, durant une procédure de surendettement, souscrire de nouveaux crédits. Dans cette situation, vos marges de manœuvre sont donc fortement réduites. Pour ne pas en arriver là, il est possible de mieux répartir en amont les charges mensuelles liées à ses dettes grâce à un regroupement de prêts.

Un organisme spécialisé rachète alors l’ensemble de vos crédits en cours et vous propose un nouvel échéancier sur une durée plus longue. Conséquence : votre taux d’endettement diminue, car le remboursement de la somme due est étendu dans le temps. Il faut cependant garder à l’esprit que cette démarche implique des frais supplémentaires. Le coût total de l’opération sera plus élevé que si vous honorez séparément vos prêts souscrits.