Budget 2025 : que pensent les Français des propositions de Michel Barnier ?

Fin octobre, l’institut de sondage Elabe a publié une étude pour BFMTV sur la vision des Français sur le budget 2025 défendu par le Premier ministre et présenté en ce moment à l’Assemblée nationale.

Une baisse des dépenses jugée peu crédible pour les trois-quarts des sondés

Pour réduire le déficit public, le gouvernement Barnier a annoncé vouloir une baisse de 40 milliards d’euros sur les dépenses publiques. 74 % estiment que cette volonté n’est pas crédible, dont 25 % qui jugent cela pas du tout crédible.

En dehors de la baisse des dépenses, une augmentation d'impôts pour les grandes entreprises et les plus riches est prévue dans le projet de loi. En revanche, 66 % des personnes interrogées pensent que les augmentations d’impôts et de taxes vont concerner l’ensemble des Français, craignant peut-être pour leurs finances personnelles, sans pour autant parler de situation de surendettement. Seuls 33 % estiment qu’uniquement les ménages les plus aisés seront concernés.

L’opinion des Français sur les propositions évoquées dans le débat public

Parmi les solutions pour réduire la dette du pays, les sondés rejettent l'augmentation de la fiscalité sur les assurances vie (73 %), le retour de la taxe d’habitation et la mise en place d'un nouvel impôt local (75 %).

À l’inverse, la mise en œuvre de l’assurance chômage (58 %) et la vente des participations de l’État dans des entreprises cotées en bourse (53 %) semblent davantage convaincre les sondés. 

Autre proposition du gouvernement : mettre à contribution les retraités. Une grande majorité des interrogés sont contre le report de la revalorisation des pensions de retraite que ce soit sur 6 mois (73 %, dont 40 % très opposés) ou sur 1 an (57 %, dont 30 % très opposés).

Ils sont, en revanche, plus modérés si le locataire de Matignon épargne les petites retraites (44 %).

Pas de 49.3 pour 6 Français sur 10

Le 20 octobre dernier, Michel Barnier a déclaré qu’il « faisait le pari de laisser la discussion se dérouler » au Parlement, tout en estimant que « le 49.3 permet d’éviter le blocage ».

Dans le sondage, 58 % des sondés jugent qu’il est inacceptable que le projet de loi du budget soit adopté par l’article 49.3 et non par un vote du Parlement, même si le débat est long. À l’opposé, si le débat traîne en longueur, 31 % trouveraient normal que le Premier ministre utilise le 49.3 pour faire adopter le budget.

De plus, 9 % des personnes interrogées sont favorables à son utilisation immédiate.