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Quel impact a l'arrivée d'un enfant sur votre prêt immobilier ?

L'essentiel en quelques mots

L’arrivée d’un enfant bouleverse le quotidien d'une famille. Moment de joie pour les jeunes parents, il s’accompagne également d’un investissement conséquent en temps mais également d’un point de vue financier. Cet événement entraîne en effet de nouvelles dépenses à prendre en considération au moment de souscrire un prêt immobilier et d’établir votre budget de prêt immobilier :

  • l’arrivée d’un enfant n'influe qu’à la marge sur le taux d’endettement (sauf parfois dans le cas d’une pension alimentaire), les dépenses diverses s’y rapportant (éducation, habillement) n’étant pas considérées comme des charges fixes mensuelles ;
  • elle revêt en revanche une grande importance pour le calcul du reste à vivre ;
  • il convient d’anticiper en amont une potentielle baisse de revenus conséquente à la naissance d’un effet (congé parental, ITT).
Prêt immobilier : quel impact aura l'arrivée d'un enfant ?
Quel impact a l'arrivée d'un enfant sur votre prêt immobilier ?

Capacité d’emprunt : l’arrivée d’un enfant est-elle prise en compte dans le calcul ?

Pour évaluer l’importance de l’arrivée d’un enfant dans un ménage, il convient d’étudier la manière dont les organismes financiers accordant des prêts immobiliers procèdent pour estimer la solvabilité d’un emprunteur.

L’arrivée d’un enfant : un critère pris en compte parmi d’autres par les banques

Pour déterminer l’éligibilité d’un particulier à un prêt immobilier, l’établissement bancaire sollicité se base sur de multiples critères comme notamment la situation professionnelle de l’emprunteur, la composition de son foyer, le montant et la récurrence de ses revenus, sa gestion financière ou encore le montant de ses charges (crédits en cours par exemple).

Tous ces éléments doivent permettre à la banque de s’assurer que vous êtes en capacité d’honorer les mensualités de remboursement sur toute la durée du prêt.

L’arrivée d’un enfant influe donc plus ou moins directement sur la décision de l’organisme financier, au même titre que les autres éléments précédemment évoqués. Celui-ci considère en effet qu’un enfant, qu’il soit à charge ou non, (l’absence de garde ne diminue pas pour autant le poids financier de l’enfant du point de vue des banques) implique des charges supplémentaires pour l’emprunteur qui concernent notamment :

Quels sont les principaux indicateurs de solvabilité pour les banques ?

En général, deux indicateurs sont particulièrement retenus pour juger de la solvabilité d’un emprunteur :

L’établissement bancaire accordant les prêts immobiliers n’étudie pas ces indicateurs de façon rigide mais plutôt selon une approche globale tenant compte à la fois des éléments positifs et des éléments négatifs d’un dossier. L’arrivée d’un enfant n’est donc pas à minorer mais constitue un des éléments entrant en compte dans la décision de la banque sans qu’il ne soit forcément toujours décisif en lui-même.

L’impact d’un enfant sur votre taux d’endettement

L’impact d’un enfant sur le taux d’endettement est pris en compte par les banques même si celui-ci reste relatif.

Les dépenses relatives à l’enfant ne sont pas considérées comme des charges fixes

Le taux d’endettement prend en compte uniquement les charges fixes qui se rapportent notamment aux crédits en cours et aux dépenses d’habitation (crédit immobilier ou loyer). Ainsi, que vous soyez célibataire ou marié avec deux enfants, votre taux d’endettement est identique puisque les dépenses relatives à l’enfant n’entrent pas en compte dans ces charges fixes mensuelles.

Par ailleurs, si normalement seulement un tiers des revenus doit être consacré aux charges fixes, le dépassement du pourcentage maximal peut, dans de rares cas, ne pas être rédhibitoire pour l’octroi du crédit puisque d’autres paramètres sont étudiés en parallèle et en particulier le reste à vivre.

La présence d’un enfant, si elle n’est pas formellement comptée dans la formule de calcul peut constituer un élément bloquant seulement si votre taux d’endettement est déjà à la limite des standards requis et que votre situation. A l’inverse, si vous disposez d’une certaine marge de manœuvre financière, le fait d’être parent ne devrait vous porter préjudice pour votre crédit.

Exemple de calcul du taux d’endettement avec des enfants

Pour un foyer avec deux enfants percevant 4 500 euros de revenus et s’acquittant d’un loyer de 1 200 euros par mois ainsi que d’un crédit auto de 300 euros par mois, le taux d’endettement est donc de ((1200 + 300) / 4500) x 100 soit 33,33 %. Le fait d’avoir deux enfants n’entrent pas directement en compte dans le calcul du taux d’endettement puisque les frais qui s’y rapportent ne sont pas considérés comme des charges fixes.

Attention cependant, si vous êtes séparés et n’avez pas votre ou vos enfant(s) à charge, vous devez néanmoins vous acquitter d’une pension alimentaire pour leur éducation. Celle-ci est parfois comptabilisée dans le calcul du taux d’endettement puisqu’elle constitue une charge fixe récurrente chaque mois.

Cette prise en compte se limite toutefois aux situations où l’enfant est relativement jeune puisque pour être intégrée au calcul des banques, la pension doit être versée pendant l’essentiel de la durée de remboursement du crédit. De la même façon, la pension alimentaire est prise en compte dans les revenus du parent qui la perçoit uniquement lorsqu’elles couvrent la durée du crédit immobilier.

L’impact d’un enfant sur votre reste à vivre

C’est en réalité en grande partie sur le reste à vivre que l’impact d’un enfant est le plus significatif.

En effet, puisque les dépenses consacrées à un ou plusieurs enfant(s) augmentent le montant total des charges fixes mensuelles, le reste à vivre va mécaniquement diminuer. D’une manière générale, et sans que ce chiffre ne soit contraignant, les banques considèrent que pour pouvoir s’acquitter de toutes ses dépenses mensuelles, un emprunteur doit disposer d’un reste à vivre d’au-moins 700 euros. Pour calculer le reste à vivre d’un emprunteur avec des enfants, les banques estiment la plupart du temps que les dépenses qui s’y rapportent correspondent à un montant compris entre 300 et 500 euros par enfant (nous pouvons considérer 400 euros comme moyenne).

Ainsi, dans notre exemple précédent :

Il convient cependant de noter que ces indicateurs ne sont pas gravés dans le marbre et que c’est bien la situation globale qui est prise en considération par les banques. D’autres éléments peuvent en effet entrer en considération comme l’âge des enfants, le fait de bénéficier d’allocations familiales ou à l’inverse de s’acquitter d’une pension compensatoire.

Anticipez une baisse de revenus à l’arrivée d’un enfant

Au-delà des problématiques financières déjà soulevées par la présence d’un enfant au moment de contracter un crédit, il est fort possible que vous ayez également à faire face à l’arrivée d’un enfant au moment de souscrire le crédit ou après l’avoir contracté. Lorsque vous prévoyez d’avoir un enfant en cours de remboursement de votre crédit immobilier, il convient alors de prendre certaines dispositions.

Un congé parental à anticiper

Même si vos revenus restent inchangés en période de congé maternité ou paternité (les indemnités journalières de la Sécurité sociale couvrent 100 % du salaire), il se peut que vous ayez à subir une baisse de revenus temporaire du fait de l’arrivée d’un enfant. C’est le cas notamment si vous choisissez de recourir à un congé parental après la naissance.

Dans ce cas de figure, celui-ci s’apparente à un congé sans solde qui vous prive de revenus pendant une certaine période. Si vous faites mention auprès de la banque de la grossesse à venir, celle-ci tiendra alors compte du fait que vous ne bénéficierez pas de revenus pendant cette période de congé parental (au-delà de trois mois).

Prévoir d’éventuels risques de grossesse

Vous pouvez par ailleurs anticiper de potentiels risques médicaux liés à la grossesse notamment si vous avez des facteurs médicaux aggravant (notamment familiaux) augmentant les risques de grossesse pathologique (diabète, hypertension, pré-éclampsie etc.).

Dans ce cas de figure, il est recommandé de déclarer votre grossesse auprès de votre assurance emprunteur. Même si vous risquez de devoir vous acquitter d’une surprime d’assurance, vous serez couvert en cas d’incident relatif à la grossesse.

En faisant prévaloir une incapacité temporaire travail (ITT), vous pouvez alors bénéficier, selon votre contrat, d’une indemnisation par votre assureur. En revanche, cette indemnisation n’intervient qu’après un délai de carence qui peut s’étendre de 3 à 6 mois. Anticipez donc une épargne de précaution pour continuer à assumer vos mensualités de crédit pendant cette période.

Le recours à un prêt modulable

Pour assumer cette baisse de revenus temporaire, vous pouvez également au moment de souscrire votre emprunt, demander à bénéficier d’un prêt modulable permettant par exemple, de faire une pause dans vos remboursements (à raison d'un ou deux mois par an) ou de procéder à un allongement de la durée de remboursement pour réduire le montant des mensualités pendant la période concernée.

Si vous souhaitez vous faire accompagner dans la recherche du meilleur crédit pour votre profil avec enfants et dans la constitution de votre dossier, vous pouvez faire appel aux services d’un courtier pour vous aider à bénéficier de l’offre la mieux adaptée.

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