⏱L'essentiel en quelques mots
La validation d’un prêt immobilier est conditionnée à la souscription d’une assurance emprunteur. Néanmoins, les personnes ayant été sujettes à un infarctus peuvent rencontrer des difficultés à s’assurer. Effectivement, l’infarctus du myocarde est considéré comme un risque de santé aggravé par les compagnies d’assurance.
Voici le processus à suivre pour trouver une assurance de prêt immobilier après un infarctus :
- détailler l’historique de votre pathologie dans le questionnaire médical ;
- éviter les fausses déclarations ou les omissions sous peine de nullité du contrat ;
- opter pour une délégation d’assurance afin de sélectionner une assurance de prêt immobilier compétitive suite à un infarctus ;
- se renseigner sur les changements instaurés par la loi Lemoine, et notamment la suppression du questionnaire médical sous certaines conditions ;
- avoir recours à la convention AERAS si besoin ;
- solliciter l’aide d’un courtier en assurance pour s’appuyer sur son expertise, et ainsi gagner un temps précieux.
Sommaire
Que faut-il savoir sur l’infarctus ?
L’infarctus du myocarde, aussi appelé crise cardiaque, est considéré comme une urgence vitale. L’origine de ce trouble repose sur l’obstruction d’une ou plusieurs artères coronaires dont la fonction principale consiste à oxygéner le cœur. Sans prise en charge urgente, des lésions irréversibles peuvent impacter les tissus musculaires.
Quels sont les symptômes ?
Généralement, une personne souffrant d’un infarctus ressent :
- une douleur thoracique, au repos ou lors d’un effort physique ;
- une sensation d'essoufflement ;
- une pâleur soudaine ;
- une douleur dans les mâchoires, le dos et le bras gauche ;
- une impression de malaise ;
- l’apparition de sueurs ;
- une fatigue inexpliquée ;
- des nausées et vomissements.
Parfois, il arrive que la douleur se localise dans le creux de l’estomac, ce qui peut laisser penser, à tort, à une pathologie digestive. Enfin, l’infarctus peut survenir sans aucun signe annonciateur. C’est le cas la plupart du temps chez les diabétiques, les femmes et les personnes âgées.
Le traitement
Pour éviter la destruction des cellules, il convient d’agir rapidement en cas d'infarctus.
En situation d’urgence, les médecins administrent au patient deux traitements afin de rétablir l’irrigation des flux sanguins :
- si les artères ne sont que partiellement obstruées, alors des antiagrégants plaquettaires (aspirine, clopidogrel, etc.) ou des anticoagulants (héparine, fondaparinux) sont prescrits, accompagnés d’un bilan avec coronarographie ;
- en présence d’une artère totalement bouchée, il convient de réaliser une reperfusion, c’est-à-dire une désobstruction afin de rétablir rapidement la circulation sanguine dans l’artère obstruée, au moyen :
- d’une angioplastie coronarienne en urgence : cette intervention consiste à dilater les parois de l’artère obstruée via un ballonnet gonflable, puis de poser un stent, à savoir un dispositif tubulaire qui maintient la dilatation de l’artère.
- d’une thrombolyse : cette technique permet de dissoudre le caillot au moyen d’un médicament fibrinolytique.
Quant au traitement à long terme prescrit aux patients, ce dernier a pour but :
- d’éviter la récidive ;
- de traiter les complications liées au rythme cardiaque ou à l’insuffisance cardiaque ;
- d’écarter les risques d’autres maladies cardiovasculaires, comme ceux liés à un AVC par exemple.
Le traitement d’un infarctus du myocarde conjugue quatre typologies de médicaments :
- les bêta bloquants pour ralentir le rythme cardiaque ;
- les antiagrégants plaquettaires pour éviter l’apparition de caillots ;
- les statines pour ralentir la fabrication du cholestérol par le foie ;
- les inhibiteurs de l'enzyme de conversion pour réguler la tension artérielle.
La prise en charge médicale s’accompagne inéluctablement d’un changement de mode de vie, associant une alimentation équilibrée, l'arrêt du tabac, la pratique d’une activité sportive adaptée, sans oublier la modération de votre consommation d’alcool.
La déclaration d’un infarctus dans le questionnaire de santé
Si vous souhaitez adhérer à un contrat d’assurance emprunteur après avoir été sujet à un infarctus, vous êtes dans l’obligation de le déclarer à l’assureur. Pour ce faire, il convient de compléter avec exactitude le questionnaire de santé, en évitant toute omission ou fausse déclaration, sous peine de nullité du contrat.
Afin de compléter votre dossier d’assurance de prêt immobilier après un infarctus, vous devez fournir les différents documents en votre possession tels qu’un écho doppler cardiaque, une coronarographie, un ECG, une scintigraphie cardiaque, un compte-rendu d’intervention chirurgicale, le descriptif de votre traitement actuel ou encore un certificat de guérison. Ces documents permettent au médecin-conseil d’évaluer le niveau de risque de votre dossier. Ce dernier se réserve également le droit de vous demander un examen médical complémentaire pour suivre l'évolution de votre pathologie.
Si vous n’arrivez pas à trouver une assurance de prêt immobilier après un infarctus, sachez que la convention AERAS pourrait résoudre votre problématique. Pour ce faire, il convient de respecter deux conditions :
- souscrire un prêt immobilier d’un montant inférieur à 320 000 euros ;
- être âgé de moins de 71 ans au terme de votre crédit.
Enfin, l’entrée en vigueur de la loi Lemoine, à compter du 1er septembre 2022, permettra aux personnes ayant subi un infarctus de souscrire plus facilement une assurance de prêt immobilier. En effet, cette nouvelle loi supprime le questionnaire médical pour les prêts immobiliers inférieurs à 200 000 euros pour un célibataire (ou 400 000 euros pour un couple) dont l’échéance arrive avant les 60 ans de l’assuré.
Pour quelle raison est-il important d'assurer son crédit immobilier après un infarctus ?
La banque exige systématiquement la souscription d’une assurance emprunteur lors du montage d’un prêt immobilier. Il s’agit d’une garantie supplémentaire pour l’établissement prêteur, ainsi qu’une protection pour l'emprunteur et ses proches en cas de sinistre pendant la période de remboursement du prêt.
Pour un patient ayant fait l’objet d’un infarctus, l’adhésion à une assurance emprunteur est fondamentale. En effet, des complications peuvent apparaître comme :
- des troubles du rythme cardiaque ;
- la persistance d'une angine de poitrine ;
- ou une insuffisance cardiaque.
Ainsi, vous pourrez être amené à vivre des hospitalisations et des opérations chirurgicales entraînant des incapacités de travail ou des invalidités. Votre contrat d'assurance emprunteur prendra alors en charge vos mensualités en fonction des garanties souscrites.
Trouver une assurance emprunteur après un infarctus : comment ça marche ?
Souscrire une assurance de prêt immobilier après un infarctus peut se révéler complexe. En effet, les compagnies d’assurance assimilent l’infarctus du myocarde à un risque de santé aggravé, ce qui entraîne des surprimes d’assurance de prêt immobilier ou des exclusions de garanties.
Pour trouver une assurance de prêt immobilier suite à un infarctus, il est préférable d’opter pour une délégation d’assurance. En effet, depuis la loi Lagarde de 2010, vous êtes libre de choisir l’assurance emprunteur de votre choix, sans nécessairement retenir celle proposée par votre banquier, à la seule condition de respecter le principe de l’équivalence des garanties.
Passer par une délégation d’assurance solutionnera votre problématique, car le contrat groupe de votre banque ne vous proposera que des garanties restreintes. En effet, ce dernier repose sur une mutualisation du risque de l’ensemble de ses adhérents, les garanties ne sont donc pas personnalisables.
Afin de trouver une assurance de prêt immobilier compétitive suite à un infarctus, il apparaît donc opportun de comparer les différentes assurances présentes sur le marché.
Pour vous épauler dans vos démarches, faites appel à un courtier afin de profiter de son expertise et de gagner un temps précieux.
Trouvez la meilleure assurance en quelques clics
Assurer son prêt immobilier avec un risque médical