⏱L'essentiel en quelques mots
Les personnes âgées peuvent bénéficier d’aides financières de la part des caisses de retraite pour l’adaptation de leur logement à la perte d’autonomie afin de le rendre plus sûr et plus accessible. L’aide « Bien vieillir chez soi » est ainsi dispensée par les différentes caisses de retraite aux anciens salariés du secteur privé ou public selon la durée de cotisation la plus importante à ces régimes respectifs :
- le montant de l’aide à l’adaptation du logement peut atteindre jusqu’à 3 500 € ;
- elle vise à financer des travaux d’aménagement du logement pour favoriser la mobilité, la sécurité et le confort (rénovation d’une salle de bains, travaux de rénovation énergétique, aides techniques et humaines) ;
- les montants attribués dépendent du type de travaux envisagés ainsi que des ressources et de la composition du foyer ;
- des aides complémentaires peuvent être obtenues de la part des caisses de retraite avec notamment l’aide complémentaire à l’habitat (ACH) pour les indépendants, l’aide « kit de prévention des chutes » pour les petits équipements de sécurité ou encore l’aide au déménagement.
Sommaire
Quel est le montant de l'aide à l’adaptation du logement pour les personnes âgées de la caisse de retraite ?
Si vous êtes retraité du régime général ou de la fonction publique, vous pouvez, dès l’âge de 55 ans, bénéficier d'une aide financière de votre caisse de retraite (CARSAT, CNAV, MSA, CGSS, CSS) pour effectuer des travaux d'amélioration ou d'adaptation dans votre logement.
L’aide “Bien vieillir chez soi” est en effet destinée aux propriétaires comme aux locataires (à condition d’avoir obtenu l’accord du propriétaire) d’une résidence principale des anciens salariés du secteur privé ou public ayant cotisé le plus longtemps dans l’un de ces secteurs respectifs.
Des montants d’aide variables
Le montant de l'aide accordée est basé sur les critères suivants :
- le coût effectif des travaux réalisés ;
- les revenus du demandeur ainsi que ceux du conjoint, époux, partenaire de PACS ou concubin.
Le montant maximum pouvant vous être octroyé par foyer est de 3 500 €.
Est-il possible de cumuler l’aide à l’amélioration du domicile de la CNAV avec d’autres aides ?
L’aide de la CNAV ou des autres caisses de retraite ne peut être perçue par les bénéficiaires (et même les personnes en capacité d’en bénéficier) d’une des prestations d’aide au handicap et à la perte d’autonomie suivantes :
- l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) ;
- l'ACTP (allocation compensatrice pour tierce personne) ;
- la PCH (prestation de compensation du handicap) ;
- la MTP (majoration pour tierce personne).
D’autres aides peuvent cependant être sollicitées en complément de l’aide de la CNAV.
L’aide “kit de prévention des chutes”
Il est possible d’obtenir une aide complémentaire dans le cadre du dispositif “kit de prévention des chutes” permettant de financer l’achat de petits appareils concourant à la sécurité quotidienne de la personne en perte d’autonomie. Il peut s’agir notamment de la pose de barres d’appui ou de l’installation d’un réhausseur pour WC.
Le montant de cette aide complémentaire varie de 100 à 300 € selon les équipements installés et permet de prendre en charge à la fois l’appareil mais aussi les frais associés à l’installation.
L’aide complémentaire à l'habitat (ACH)
L’ACH est à destination des retraités artisans et commerçants ayant cotisé au RCI pendant au moins 3 ans, afin de financer leurs travaux d'aménagement et d'adaptation à la perte d'autonomie. Elle vient en complément de l'aide à l'habitat octroyée par la Caisse régionale de retraite et peut s'élever jusqu'à 1 050 €.
Son montant dépend là encore des ressources du foyer ainsi que de sa composition mais aussi du reste à charge des travaux après déduction des autres aides potentielles.
Les aides de l’Anah
L’aide “Habiter Facile” (bientôt remplacée par l’aide “MaPrimeAdapt”) ainsi que les aides MaPrimeRénov et MaPrimeRénov’ Sérénité (pour les ménages modestes) pour la rénovation énergétique peuvent également être sollicités en complément de l’aide à l’adaptation du logement à la perte d’autonomie.
Elles peuvent permettre de financer jusqu’à 50 % du montant des travaux dans la limite de 20 000 € en fonction des niveaux de ressources et du type de travaux envisagés.
L’aide au déménagement
Les caisses de retraite peuvent permettre de financer l’installation dans un logement plus adapté lorsque l’aménagement de l’ancien logement à la perte d’autonomie est impossible. Si elle ne vient pas en complément mais en substitution de l’aide à l’adaptation du logement, elle peut cependant aller jusqu’à 3 000 €.
Les aides non financières
En plus des aides financières, les caisses de retraite fournissent également des aides humaines et sociales pour aider les personnes âgées à anticiper les risques de perte d'autonomie. Elles peuvent prendre la forme d'informations et de conseils sur l'aménagement du logement ainsi que d'ateliers menés par des experts en aménagement.
Les aides cumulables avec l’aide à l’adaptation du logement
Voici un récapitulatif des aides disponibles en complément ou en substitution de l’aide d'adaptation du logement des caisses de retraite :
Type d’aide |
Montant |
Format par rapport à l’aide “Bien vieillir chez soi” |
---|---|---|
L’aide “kit de prévention des chutes” |
de 100 à 300 € |
complément |
L’aide complémentaire à l’habitat (ACH) |
jusqu’à 1 050 € |
complément |
Les aides de l’Anah (“Habiter Facile”, “MaPrimeRénov’, MaPrimeRénov’ Sérénité”) |
en fonction des revenus et du type de travaux |
complément |
L’aide au déménagement |
jusqu’à 3 000 € |
substitution |
Les aides humaines et sociales (conseils, informations, ateliers) |
- |
complément |
Pour aller plus loin
- Les conditions pour bénéficier de l'aide à l'adaptation du logement pour les personnes âgées de la caisse de retraite
- Demande d'aide à l'adaptation du logement pour les personnes âgées
- Les travaux éligibles aides à l'adaptation du logement de la CNAV
- L'aide complémentaire à l'habitat : les informations à savoir