Le surendettement, défini comme l’impossibilité manifeste de faire face à l’ensemble de ses dettes non professionnelles exigibles et à échoir, est un fléau qui touche chaque année des milliers de particuliers. Au-delà des idées reçues, les statistiques de la Banque de France nous permettent d’en savoir plus sur les profils réellement concernés.
Une population fragile
Un ménage surendetté est un ménage qui ne parvient plus à honorer ses charges financières courantes. Le premier reflexe est donc d’imaginer qu’il s’agit avant tout des foyers « pauvres » : c’est partiellement vrai, mais loin d’être systématique. En 2023, sur l’ensemble des ménages surendettés, 58 % se situaient sous le seuil de pauvreté. Il s’agit donc bien d’un facteur, mais dans les faits, cela signifie que plus d’un ménage sur quatre surendetté n’est pas considéré comme pauvre.
Au niveau des personnes maintenant, les chiffres sur la même période nous apprennent que 56 % d’entre elles sont séparées, célibataires ou veuves (soit 15 points de plus qu’en population générale). Dans le même temps, 35 % sont salariées et 25 % sont en recherche d’emploi.
Ensuite, toujours sur la base des dernières statistiques disponibles de la Banque de France en la matière (publiées en 2024 après étude de l’année 2023), nous pouvons finir par un tableau montrant les principales différences constatées entre l’ensemble des personnes surendettées et le reste de population :
Indicateur |
Ménages surendettés |
Ensemble de la population |
---|---|---|
Niveau de vie mensuel moyen |
1 136 € |
1 930 € |
Ressources nettes issues d’une activité |
52 % |
62 % |
Part des minimas sociaux dans les ressources nettes |
10 % |
2,85 % |
Proportion de familles monoparentales |
20 % |
10 % |
Taux de locataires ou d’hébergés à titre gratuit |
88 % |
42 % |
Source : enquête typologique sur le surendettement des ménages en 2023 (Banque de France).
Trois situations mènent au surendettement
La Banque de France précise dans l’enquête que le surendettement s’explique par trois types de situations :
- les situations dites de « fragilité structurelle », par exemple familiale. C’est un élément mis en lumière notamment par la proportion importante de familles monoparentales touchées, comme nous l’avons vu plus haut ;
- le manque de ressources chez certains ménages. Même si tous ne peuvent pas être considérés comme « pauvres », l’équilibre de leur budget est parfois brusquement menacé par un accident de la vie (perte d’un proche, licenciement, maladie, etc.). À noter que le rachat de crédits est souvent une option pertinente dans cette configuration pour réorganiser ses charges ;
- les comportements budgétaires « imprudents ». L’institution met ici en avant le fait qu’il s’agit néanmoins de cas minoritaires.
Bénéficiez de notre expertise en regroupement de crédit,
c'est sans engagement !
Autres actualités
Guide rachat de crédit
Pour vous aider