Les négociations annuelles obligatoires (NAO) dans le secteur de la tech et des médias dévoilent une situation salariale diversifiée en 2024. Tandis que la tech observe une revalorisation salariale pour les profils recherchés, les médias font preuve de mesure dans leurs augmentations nous apprend le cabinet de recrutement Robert Half.
Dans le secteur technologique, les profils spécialisés en cybersécurité, en cloud et en intelligence artificielle continuent d'être très demandés, entraînant une pression sur les entreprises pour attirer ces talents rares. Les salaires à l'embauche dans ces domaines peuvent être 8 à 12 % supérieurs à ceux des postes plus généralistes. Aux États-Unis, malgré une modération salariale globale, la recherche de hauts potentiels demeure difficile, avec 90 % des managers signalant certaines difficultés de recrutement.
Start-ups européennes : une hausse des revenus des dirigeants
L'écosystème européen des start-ups connaît moins la crise que d’autres secteurs. En 2023, les revenus médians des membres des comités de direction ont augmenté entre 6 et 30 %. Cependant, la question de la pérennité de cette hausse en 2024 demeure incertaine, car peu de start-ups organisent des NAO (les plus grosses sont les plus assidues), même si elles y sont obligées.
Médias : un contexte chahuté
Dans l'industrie des médias, la situation est plus mitigée. Les discussions au sein de grandes publications telles que Le Figaro ont abouti à des constats de désaccord, avec des revalorisations salariales comprises entre 1 et 2,5 %, en deçà de 55 000 € bruts annuels. Les négociations chez L'Equipe débutent avec l'espoir syndical d'une revalorisation de 10 % du salaire moyen.
Télécoms : une adaptation face à l'inflation
Dans le secteur des télécoms en France, Bouygues Telecom ajuste sa politique salariale pour privilégier les petits salaires, face à l'inflation, contexte dans lequel la question du budget des ménages est devenue centrale. La masse salariale augmentera de 3,5 % en 2024, après des hausses de 4 % en 2023 et 3 % en 2022, excluant les augmentations ciblées.
Tandis que la tech continue de valoriser les compétences spécialisées, les médias font face à des défis multiples, liés à l'inflation et à des contextes économiques difficiles. Les négociations salariales en cours révèlent des réalités contrastées, où la rareté des talents continue de peser sur certaines industries.
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