En cette période d’inflation et de baisse du pouvoir d’achat, vous êtes de plus en plus nombreux à scruter à la loupe vos postes de dépenses : carburant, électricité, gaz, alimentation… Mais qu'en est-il de vos frais bancaires ? Pour le savoir, l’OTB (Observatoire des tarifs bancaires) a publié son rapport sur les tarifs pratiqués en 2022 par les banques auprès des particuliers. Verdict : la tendance est plutôt stable, à quelques exceptions près. On décrypte pour vous.
Des tarifs bancaires stables, d’autres en hausse
Comme chaque année, l’Observatoire des tarifs bancaires fait le point sur l’évolution des tarifs appliqués par les banques. Au programme de l’analyse : 109 établissements (101 banques à réseau et 8 banques en ligne) et pas moins de 81 750 tarifs analysés. Un panel qui représente à lui seul près de 98,8 % des parts de marché sur le secteur. Selon le rapport, l’année 2022, comme la précédente, est marquée par une grande stabilité des tarifs.
L’étude a portée sur l’analyse de 14 typologies de services financiers, entre le 31 décembre 2021 et le 5 janvier 2022, dont voici les résultats.
8 tarifs stables ou quasi-stables
Les services financiers qui n’ont pas augmenté ou très peu :
- le coût unitaire d’une alerte SMS sur la situation du compte,
- le coût forfaitaire d’une alerte SMS sur la situation du compte,
- le coût unitaire de la commission d’intervention,
- les frais de mise en place d’un mandat de prélèvement SEPA,
- le coût d’un virement occasionnel SEPA réalisé sur Internet (gratuit),
- le coût unitaire d’un prélèvement SEPA (gratuit),
- le coût du premier retrait payant en euros dans la zone euro à un distributeur automatique d’un autre établissement avec une carte de paiement internationale,
- la cotisation à une offre d’assurance perte ou vol des moyens de paiements.
5 tarifs en hausse
Les services financiers qui ont augmenté :
- la cotisation annuelle d’une carte de paiement internationale à débit différé (+ 0,81 % soit 0,34 €),
- la cotisation annuelle d’une carte de paiement internationale à débit immédiat (+ 1,19 % soit 0,50 €),
- la cotisation annuelle d’une carte de paiement à autorisation systématique (+ 2,09 % soit 0,64 €),
- les frais de tenue de compte actif (+ 4,33 % soit 0,84 €),
- le coût d’un virement SEPA occasionnel réalisé en agence (+ 5,32 % soit 0,23 €).
1 tarif en baisse
Un seul service est concerné par une baisse, bien que minime : l’abonnement à des services de banque à distance (- 5,26 % soit 0,01 €).
Même si la majorité des frais bancaires sont restés stables, certains affichent quand même d’importantes hausses, notamment les frais de tenue de compte actif (+ 0,84 €) et la réalisation de virements occasionnels en agence (+ 0,23 €).
Un gel des frais prévu pour 2023
Parce que ces frais peuvent peser lourd dans le budget des ménages, le ministre de l’Economie a annoncé le 13 septembre dernier, la mise en place d’un bouclier tarifaire sur les frais bancaires à partir de l’année prochaine. Il s’est exprimé à ce sujet sur son compte Twitter : “Les banques françaises ont pris l’engagement de ne pas augmenter les frais bancaires de plus de 2 % en 2023. Certaines iront plus loin en gelant leurs principaux frais. Ce bouclier sur les frais bancaires est un engagement concret pour le pouvoir d’achat des Français.”
Une annonce qui a fait réagir dès le lendemain la FBF (Fédération bancaire française) via un communiqué de presse dans lequel elle précise “qu'il appartient à chaque banque du comité exécutif de la FBF de prendre ses décisions, dans le respect du droit de la concurrence”.
Le rapport 2023 de l’OTB nous révèlera si l’engagement a bien été respecté... ou non.
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