Un an avant la date initialement prévue de fin, le crédit d'impôt de 30% offert lors d’un premier abonnement à un journal de presse va s’éteindre le 31 décembre 2022. Un délai raccourci pour cette mesure, mais qui pourrait en laisser place à d’autres…
Mauvaise nouvelle pour le monde de la presse ! Mis en place en juillet 2020 et valable depuis le 9 mai 2021, le crédit d’impôt pour le premier abonnement à un journal de presse prend fin prématurément en cette fin d’année. Il permet jusqu’alors le remboursement de 30 % du prix annuel de votre premier abonnement de presse.
Cette réduction de délai est due à la déposition du député Renaissance Denis Masseglia d’un amendement au projet de loi de finances pour 2023. Celui-ci a été adopté en fin de semaine dernière. Il vous reste à présent les deux derniers mois de cette fin d’année pour bénéficier de ce crédit.
Les conditions pour en bénéficier
- Les revenus de votre foyer fiscal ne doivent pas dépasser 24 000 € pour une part de quotient familial, en plus de 6 000 € par demi-part supplémentaire. La limite de ce crédit est d’un seul abonnement par foyer fiscal.
- S’abonner pour la première fois à un journal de presse écrite ou numérique, ou ne plus être abonné à celui-ci depuis au moins 5 ans.
- Ce dernier doit faire écho à la politique et aux sujets généraux.
- Le journal en question ne doit pas viser une seule catégorie de personnes, il se doit d’être large.
Décidée lors de l'été 2020, lorsque la période pandémique avait donné naissance à de nombreuses fake news et renforcé la désinformation auprès des Français, la mesure avait obtenu l’aval de la Commission européenne. Cette dernière avait déclaré que cela « contribuera à promouvoir le pluralisme des médias et l’indépendance éditoriale, qui sont essentiels au fonctionnement d’une société démocratique ».
Un projet tombé à l’eau
Si cette expiration est prématurée, c'est que cette mesure s’est révélée être inefficace. Selon l’estimation de l'Alliance de la presse d'information générale (APIG), 60 millions d’euros par an étaient prévus pour la financer, mais seulement un million d’euros a été dépensé. Un échec donc pour le gouvernement et le secteur de la presse.
Dans l'exposé des motifs de son amendement, Masseglia indique avoir trouvé d'autres pistes pour utiliser ces crédits. Il se pourrait qu’ils soient dirigés « vers la création d'un fonds de soutien à la filière presse papier pour répondre à l'explosion du coût du papier », selon ses dires.
Bénéficiez de notre expertise en regroupement de crédit,
c'est sans engagement !
Autres actualités
Guide rachat de crédit
Pour vous aider