⏱L'essentiel en quelques mots
Vous souhaitez rentabiliser un investissement immobilier ? Pour cela, la location d’une résidence secondaire peut être une solution. Non seulement cela peut permettre d’alléger votre fiscalité, de couvrir les charges, mais aussi de générer des revenus supplémentaires. Pour en savoir plus sur la location de votre résidence secondaire, voici les éléments à retenir :
- louer son logement secondaire peut être un moyen de couvrir certaines dépenses telles que le chauffage, l’électricité ou encore les charges de copropriété ;
- il est possible d’opter pour une location de résidence secondaire saisonnière ou à l’année ;
- il est nécessaire d’effectuer une déclaration au préalable, quelle que soit la durée de location ;
- vous pouvez, en tant que loueur meublé non professionnel, choisir entre deux régimes fiscaux distincts : le réel ou l’abattement forfaitaire (micro-BIC) ;
- le régime réel permet de déduire les charges de vos recettes locatives.
Sommaire
- Est-ce rentable de louer une résidence secondaire ?
- Location d’une résidence secondaire : quelles sont les possibilités ?
- Quel statut choisir pour la location d’une résidence secondaire ?
- Quelles démarches effectuer pour louer une résidence secondaire ?
- Fiscalité d’une résidence secondaire en location : comment ça marche ?
- Les questions courantes sur la location d’une résidence secondaire
Est-ce rentable de louer une résidence secondaire ?
Si vous possédez plusieurs logements, le coût d’une résidence secondaire (lié à son entretien) peut rapidement peser sur votre budget. Opter pour la location de sa résidence secondaire est une solution qui peut permettre de rentabiliser votre investissement. Grâce aux revenus locatifs, vous pouvez parfois :
- rembourser vos charges (travaux de réparation, entretien, charges de copropriété, etc.) ;
- alléger votre fiscalité ;
- générer des bénéfices.
Location d’une résidence secondaire : quelles sont les possibilités ?
Si vous mettez votre résidence secondaire meublée en location, vous avez le choix entre :
- une location à l’année de longue durée ;
- une location saisonnière.
La location longue durée
La location d’une résidence secondaire longue durée vous permet de percevoir des loyers tout au long de l’année. Cette source de revenus réguliers est intéressante fiscalement, car :
- le locataire peut prendre à sa charge le paiement du chauffage, de l’électricité ou encore de l’eau ;
- la taxe d’habitation est payée par le locataire ou propriétaire d’une résidence secondaire s’il occupe le bien au 1er janvier de l’année d’imposition ;
- les frais d’entretien et travaux de réparation sont déductibles des revenus locatifs ;
- les loyers encaissés servent à couvrir tout ou une partie des charges, voire à générer des bénéfices.
Bon à savoir
Comme pour toute location longue durée, un bail doit être rédigé et doit mentionner les éléments suivants :
- le type de location ;
- la description complète du logement ;
- la durée de la location ;
- le montant du loyer et des charges ;
- la date d'effet du bail ;
- les conditions de résiliations ;
- la garantie locative.
La location saisonnière
En revanche, si vous optez pour la location saisonnière de votre résidence secondaire, vous pourrez alors profiter de votre logement dans l’année comme pied-à-terre. À la différence d’une location de longue durée, la location meublée saisonnière :
- se conclut sur une courte durée, de date à date et sans reconduction tacite ;
- s’adresse à des locataires de passage (touristes, vacanciers, etc.) ;
- ne peut être considérée comme la résidence principale du locataire.
Bien entendu, pour optimiser vos revenus locatifs, il faudra privilégier la location de courte durée de votre bien durant les périodes d’affluence (week-ends, jours fériés, vacances scolaires). Lorsque la période est creuse, vous pourrez alors profiter de votre résidence secondaire.
Choisir de louer sa résidence secondaire pour une courte durée est notamment valable pour les biens à la montagne ou à la mer, mais aussi les maisons de campagne. Les logements avec de belles prestations (grande superficie, nature, extérieur, piscine, etc.) suscitent tout autant l’intérêt des vacanciers, surtout s’ils sont proches d’une zone touristique.
Bon à savoir
Louer de façon saisonnière sa résidence secondaire à une même personne est impossible au-delà de trois mois consécutifs.
Quel statut choisir pour la location d’une résidence secondaire ?
Si vous louez votre résidence secondaire avec le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP), les revenus locatifs perçus sont alors soumis à l’imposition. Il faut savoir que deux régimes fiscaux peuvent s’appliquer :
- le régime du réel
- le régime au titre des bénéfices industriels et commerciaux (ou micro-BIC).
Louer sous statut LMNP
Louer sa résidence meublée sous statut LMNP est ouvert à tous les propriétaires contribuables français. Les revenus tirés de votre activité de loueur doivent représenter moins de 50 % de vos revenus annuels pour être considérés comme non professionnels.
Par ailleurs, pour profiter du statut LMNP, il est également nécessaire que le bien mis en location respecte certains critères de décence pour permettre au locataire d’y vivre, manger et dormir. Ces critères sont définis par la loi ALUR (Accès au logement et un urbanisme rénové). Cette loi établit ainsi une liste d’équipements obligatoires à prévoir pour la location meublée d’un logement à titre principal, notamment :
- une literie avec couette et couverture ;
- un réfrigérateur et congélateur (ou à défaut un compartiment réfrigéré) ;
- un four ou un four à micro-ondes ;
- des plaques de cuisson ;
- de la vaisselle et du matériel nécessaire à la préparation des repas ;
- une table avec des chaises ;
- des luminaires ;
- des équipements d’entretien ménager ;
- des étagères ;
- des rideaux occultants ou volets dans les pièces de nuit (servant de chambre) ;
A noter
Un propriétaire obtient le statut de loueur en meublé professionnel (LMP) s’il réunit les trois conditions suivantes :
- être inscrit au registre du commerce ;
- percevoir des recettes locatives supérieures à 23 000 € par an ;
- tirer des revenus locatifs qui dépassent les autres revenus du foyer soumis à imposition.
Le régime du réel
Vous pouvez choisir de déclarer les revenus acquis avec la location de votre résidence secondaire au titre du régime réel. Celui-ci vous permet de déduire :
- le montant exact de vos charges liées à votre activité de loueur (taxes foncières, travaux et dépenses d’entretien, etc.) ;
- et amortissements (intérêts d’emprunts, mobiliers, etc.).
Si ce régime est contraignant (car il impose de tenir une comptabilité exacte avec bilan annuel), il est surtout intéressant fiscalement, notamment lorsque les charges déductibles sont supérieures à la moitié de vos revenus locatifs.
Bon à savoir
Lorsque les charges déductibles sont supérieures aux recettes locatives, vous générez alors un déficit foncier. Ce dernier est reportable pendant une durée de dix ans.
Le régime forfaitaire du micro-BIC
Opter pour un régime d’imposition micro-BIC évite de tenir une comptabilité. Vous êtes alors imposé sur la moitié de vos revenus puisque vous bénéficiez d’un abattement de 50 %. Attention, vos recettes locatives annuelles ne doivent pas dépasser 72 600 €.
À défaut, vous passez automatiquement à l’imposition au régime réel. Si votre location de chambres d’hôtes ou meublé de tourisme est classée par un organisme agréé, l’abattement forfaitaire passe alors à 71 %. Vous n’êtes donc imposé que sur 29 % des loyers encaissés. Dans ce cas, il ne faut pas dépasser le seuil de 176 200 € de revenus locatifs annuels.
L’abattement forfaitaire correspond à la totalité de vos charges supportées. Il n’est donc pas possible de déduire des charges au titre du régime micro-BIC.
Bon à savoir
Les revenus tirés d’une activité de location meublée sont soumis à l’imposition sur le revenu dans la catégorie des BIC, alors que la location vide est imposée au titre des revenus fonciers.
Quelles démarches effectuer pour louer une résidence secondaire ?
Ça y est, vous êtes décidé à louer votre résidence secondaire. Sachez que cette opération doit respecter un certain formalisme. Si vous êtes en copropriété, veillez à vérifier que le règlement ne vous l’interdit pas. Si aucun cadre ne vous empêche de mettre en location votre résidence secondaire, il conviendra alors de :
- déclarer son bien en meublé de tourisme directement auprès de la mairie ;
- vous inscrire au répertoire Sirène sur le guichet des formalités d’entreprise accessible en ligne pour obtenir votre numéro SIRET ;
- ou d’obtenir une autorisation de changement d’usage du logement notamment si votre bien se situe dans une zone tendue ou dans une ville de plus de 200 000 habitants.
À noter que les procédures requises peuvent être différentes selon les communes. Pour en savoir plus sur les démarches à entreprendre, nous vous recommandons de vous rapprocher de votre commune. Le défaut de respect de la législation peut vous coûter 450 € d’amende.
Bon à savoir
Dans le cas de la location d’une résidence principale pour une durée inférieure à 4 mois, aucune formalité n’est nécessaire.
Fiscalité d’une résidence secondaire en location : comment ça marche ?
Si vous louez votre résidence secondaire en tant que loueur non professionnel, vous avez effectivement le choix entre deux régimes d’imposition : le régime réel ou le régime micro-BIC.
Comment déclarer une résidence secondaire en location ?
Pour votre bien acquis en résidence secondaire, il est nécessaire de vous inscrire auprès de l’Insee sur le guichet unique des formalités des entreprises. Comme nous vous l’avons indiqué précédemment, cette démarche va vous permettre d’obtenir un SIRET pour déclarer aux impôts les revenus tirés de la location de votre résidence secondaire.
A noter
Pour les LMNP, la déclaration des revenus locatifs s’effectue sur la déclaration des revenus complémentaires (n° 2042 C PRO) au titre des « Revenus » des locations meublées non professionnelles.
Comment sont imposés les loyers perçus ?
Pour l’imposition des loyers perçus, il existe deux cas de figure :
- si les revenus de la location de votre résidence secondaire excèdent 72 600 euros par an : vous êtes automatiquement imposé au régime du réel et pouvez amortir votre achat et déduire le montant exact de vos charges locatives ;
- si les revenus de la location de votre résidence secondaire sont inférieurs à 72 600 euros par an : vous pouvez choisir l’abattement forfaitaire de 50 % (ou 71 % dans le cas d’une location d’un meublé de tourisme) ou le régime réel.
A noter
Vous pouvez indiquer votre choix pour le régime réel lors de votre déclaration de création ou en cours d’activité. Il faudra alors signaler votre demande d’opter pour le régime réel à l’administration fiscale en déposant une déclaration de résultat au plus tard le deuxième jour ouvré du mois de mai.
Attention cette option est valable un an et se renouvelle par accord tacite. Pour revenir à un régime micro, il sera nécessaire de dénoncer l’option dans les délais.
Les questions courantes sur la location d’une résidence secondaire
Dois-je payer la taxe d’habitation sur les résidences secondaires si je la loue ?
Depuis le 1er janvier 2023, la taxe d’habitation est supprimée sur les résidences principales. Toutefois, elle reste maintenue pour les résidences secondaires. Si au 1er janvier, vous avez pris en location ou possédez une résidence secondaire, vous êtes alors redevable de la taxe d’habitation.
A noter
Les propriétaires d’une résidence principale ou secondaire doivent effectuer une déclaration d’occupation des biens auprès de l’administration fiscale avant le 1er juillet 2023.
Y a-t-il un nombre de jours à ne pas dépasser pour la location ?
Dans le cadre d’une location saisonnière, il n’est pas possible de louer plus de 90 jours consécutifs. Par ailleurs, le propriétaire ne peut pas louer sa résidence principale au-delà de 120 jours par an.
Faut-il faire payer une taxe de séjour si je loue ma résidence secondaire ?
Pour la location de la résidence secondaire à titre saisonnier, le propriétaire doit facturer une taxe de séjour au locataire qu’il s’agisse d’une activité de LMP ou LMNP.
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