Sédentarisation, alimentation transformée… près d’un Français sur 2 est en surpoids ou obèse.
C'est l'une des conclusions de la dernière édition de l'étude Obépi-Roche, menée à l’initiative de La Ligue contre l’obésité, coordonnée par des chercheurs de l’Inserm et du CHU de Montpellier. Publiée en janvier 2023, elle révèle que 47,3 % des Français sont en surpoids ou obèses. Parmi eux, 17 % sont en situation d’obésité.
Menée tous les 3 ans depuis 1997, si l’étude indique une certaine stabilité de la prévalence du surpoids autour de 30 %, elle signale surtout une augmentation de la prévalence de l’obésité.
En effet, l’étude de 2020, basée sur les réponses à des questionnaires adressés à un échantillon de 9 598 adultes, montre une inquiétante progression de la prévalence de l’obésité qui passe de 8,5 % en 1997, à 15 % en 2012 et enfin à 17 % en 2020 : en clair, depuis la première édition, la prévalence de l’obésité a été multipliée par deux.
Les chercheurs constatent également une forte augmentation de la prévalence de l’obésité chez les jeunes, avec une proportion de personnes touchées multipliée par 4 chez les 18-24 ans et par 3 chez les 25-34 ans. Autre facteur : la catégorie socioprofessionnelle avec 18 % des ouvriers ou employés concernés par l’obésité, contre seulement 9,9 % des cadres.
Si l’obésité est une question de santé publique, elle a également un impact pour une personne ayant un projet d’achat immobilier, plus particulièrement sur la souscription de l’assurance de prêt.
Quand parle-t-on d'obésité ?
Un surpoids débute avec un IMC de 25 et un IMC supérieur à 30 est le signe d’une obésité. L’IMC ou indice de masse corporelle, est un ratio entre le poids et la taille.
Plus précisément, il existe trois grades d’obésité :
- l'obésité modérée, marquée par un IMC compris entre 30,0 et 34,9 ;
- l'obésité sévère, marquée par un IMC compris entre 35,0 et 39,9 ;
- l'obésité massive, marquée par un IMC supérieur à 40.
Notons que le calcul de l’IMC ne fait pas la distinction entre la masse osseuse, la graisse corporelle et le muscle. Ce calcul a donc ses limites.
Quel est l’impact d’un surpoids ou d’une obésité sur l’assurance emprunteur ?
L'obésité a des conséquences sur l'assurance emprunteur : en effet, en souscrivant une assurance de prêt, un emprunteur doit remplir un questionnaire de santé, permettant à l’assureur de calculer le risque. En cas de surpoids ou obésité, des surprimes peuvent être appliquées, notamment en raison des conséquences potentielles de l’obésité sur la santé, comme le diabète de type 2, l’hypertension artérielle ou encore une pathologie du foie ou du rein.
- avec un IMC entre 32 et 36, une surprime d’environ 25 % s’applique sur la garantie décès, incapacité totale de travail et perte totale et irréversible d’autonomie ;
- avec un IMC compris entre 40 et 45, une surprime située entre 75 et 100 % est appliquée sur ces mêmes garanties ;
- avec un IMC supérieur à 45, une exclusion est possible pour ces 3 garanties.
Il est néanmoins possible de faire jouer la concurrence entre les différentes solutions du marché, afin d’obtenir une couverture adaptée à son besoin, au meilleur tarif. A noter que la convention AERAS (s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé) permet dans certains cas d’accéder à l’assurance de prêt, en cas de refus d’assurance.
Assurer son prêt sans questionnaire médical
La loi Lemoine de 2022 permet de souscrire un prêt immobilier sans questionnaire médical si deux conditions sont respectées :
- L’emprunteur souscrit un crédit immobilier d’un montant inférieur à 200 000 € ou 400 000 € pour un emprunt à deux. Si un crédit immobilier est déjà en cours de remboursement, son montant est pris en compte dans le total ;
- L’emprunteur a moins de 60 ans à l’issue du remboursement de son crédit
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