Dès ce jeudi 11 avril, les premières réquisitions d’appartement Crous par les autorités des jeux olympiques ont été faites. Les étudiants qui y logeaient doivent donc quitter leurs logements. Cette décision contraint les étudiants à déménager, car l'État a décidé de réquisitionner ces logements pour y héberger les forces de l'ordre, volontaires et secouristes mobilisés pendant les Jeux de Paris.
Ainsi, être étudiant à Paris durant les Jeux olympiques semble être un parcours du combattant, entre ceux qui sont forcés de quitter leur logement et ceux que l'on appelle à rejoindre les forces actives de l'évènement.
Des logements étudiants réquisitionnés pour le personnel des JO
Avant le début des Jeux, 3 000 étudiants seront recrutés et formés au métier d'agent de sécurité pour les événements sportifs. En parallèle, des chambres du Crous seront réquisitionnées pour loger le personnel des JO, ce qui contraindra 2 200 étudiants à quitter leurs logements, selon Ouest-France. Le centre régional des œuvres universitaires et scolaires assure toutefois que tous les étudiants qui le souhaitent seront relogés en région parisienne sans surcoût, dans des logements correspondant à leur choix, avec un déménagement pris en charge par le Crous.
Soignants, pompiers, sécurité civile et policiers occuperont donc des appartements souvent destinés à des étudiants précaires et boursiers. En échange de leur logement, chaque étudiant recevra un chèque de 100 euros et deux places pour une épreuve olympique. Cette compensation est loin de couvrir les besoins des jeunes concernés. Malgré le recours d'associations, le Conseil d'État a validé le projet. Les contrats de location du Crous pour 2024 prendront fin le 30 juin de cette année, contrairement aux années précédentes où ils pouvaient s'étendre jusqu'au 31 août.
Une décision de dernière minute qui perturbe les étudiants
Le déménagement vers une autre résidence, située à quelques centaines de mètres, est pris en charge par le Crous. Les étudiants concernés ont jusqu'à la mi-août pour décider s'ils souhaitent retourner dans leur ancien logement ou rester dans leur nouvelle résidence à la rentrée universitaire.
Thierry Bégué, directeur général du Crous de Paris, justifie la décision de lancer une première vague de déménagements dès maintenant car des places se libèrent déjà. Il souligne l'importance de ne pas attendre le dernier moment. Les autorités estiment que 30 % des chambres restent vacantes chaque été. Dans un point d'étape daté du 4 avril, le Crous indique avoir envoyé un questionnaire aux étudiants bénéficiaires de ces logements et avoir reçu 2 300 réponses, dont 1 448 demandes de relogement à ce jour, rapporte Le Figaro.
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