
La télémédecine continue de se développer en France, facilitant l’accès aux soins à distance. Toutefois, l’année 2025 marque un tournant avec de nouvelles restrictions sur la prescription d’arrêts de travail et une modification du calcul des indemnités journalières.
Une pratique encadrée pour éviter les abus
La télémédecine regroupe plusieurs formes de soins à distance, dont la téléconsultation, la télésurveillance ou encore la téléexpertise. Elle permet aux patients d’obtenir un diagnostic, un suivi médical et, dans certains cas, une prescription.
Cependant, des limitations ont été mises en place pour éviter les dérives, notamment concernant les arrêts maladie. Il n'est désormais plus possible d'obtenir un arrêt via une plateforme dédiée principalement à ces prescriptions ou auprès d’un professionnel exerçant majoritairement à l’étranger.
Des restrictions sur la prescription des arrêts de travail
Afin de mieux encadrer les arrêts de travail délivrés en téléconsultation, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 introduit de nouvelles règles. Désormais, un médecin ne pourra prescrire un arrêt de travail que pour une durée maximale de trois jours. De plus, si un arrêt est déjà en cours, il ne pourra être prolongé en téléconsultation au-delà de ce seuil.
Deux exceptions existent :
- si l’arrêt est prescrit ou renouvelé par le médecin traitant du salarié (ou la sage-femme référente pour une salariée) ;
- si le patient ne peut pas se rendre physiquement chez un professionnel de santé pour une prolongation.
Par ailleurs, les praticiens basés à l’étranger ne peuvent plus prescrire d’arrêts maladie en télémédecine, et les plateformes proposant exclusivement ce type de service sont interdites.
Indemnités journalières : un nouveau calcul dès avril
Autre évolution importante : le mode de calcul des indemnités journalières versées en cas d’arrêt de travail. À compter du 1ᵉʳ avril 2025, le plafond de prise en charge par la Sécurité sociale sera revu à la baisse, passant de 1,8 Smic à 1,4 Smic. Cette modification entraînera une diminution des montants perçus par les travailleurs en arrêt, avec un plafond mensuel réduit de 3 242,31 € à 2 522,57 €.
Face à cette baisse, les salariés devront davantage s’appuyer sur des mutuelles ou pour ceux engagés dans le remboursement d’un crédit immobilier, l’assurance emprunteur peut, sous certaines conditions participer à couvrir la perte de revenus. À noter qu’aucun changement n’a été apporté aux délais de carence : il reste fixé à un jour pour les fonctionnaires et trois jours pour les salariés du privé.
Trouvez la meilleure assurance de prêt
Autres actualités
