Avec la hausse des taxes sur l’alcool (1,6 % en 2023) et le tabac (entre 20 et 90 centimes, au 1er mai 2023, pour les paquets de cigarettes de 20 unités), on pourrait croire que l’Etat engrange des bénéfices supérieurs au coût social que représentent ces addictions. Mais une étude réalisée par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) lève le voile sur cette idée reçue.
Une consommation qui coûte cher à l’Etat…
Selon l’étude de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), le tabac et l’alcool ont respectivement causé la mort de 73 189 et de 41 080 personnes en 2019. Des pertes humaines qui ont engendré cette année-là un coût social de 156 milliards d’euros pour le tabac et 102 milliards pour l’alcool, explique Pierre Kopp, auteur de la note et professeur d’économie à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne.
Le coût social prend en compte :
- les frais de dépenses en soins et en prévention pour les finances publiques ;
- la valeur économique des vies humaines perdues ;
- la dégradation de la qualité de vie des malades du cancer ou d’autres pathologies liées à la consommation de ces substances ;
- les pertes de production pour les entreprises.
De plus, les économies sur les retraites non versées aux personnes décédées ne suffisent pas à compenser « le déficit public engendré par l'alcool et le tabac (…) respectivement de 3,3 milliards et de 1,7 milliard, et de 2 milliards d'euros pour les drogues illicites » détaille Pierre Kopp.
« L'idée que les drogues comme le tabac et l'alcool apporteraient des bénéfices à l'État est donc totalement infondée » souligne le professeur auprès de l’AFP. Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) ajoute même que « la lutte contre le tabac est une mesure de bon sens économique et fiscal : les études montrent qu'une diminution de la consommation de tabac permet de libérer du pouvoir d'achat auprès des anciens fumeurs, redirigés vers une consommation de biens et de services créateurs d'activité, et donc de rentrées fiscales ».
… et qui pèse aussi sur votre assurance emprunteur
Si vous envisagez de solliciter un prêt immobilier pour financer votre acquisition, les banques exigent la souscription d’une assurance emprunteur pour prendre le relais du remboursement de votre crédit en cas de coup dur. Pour déterminer le tarif de votre couverture, vous devez répondre à certaines questions notamment sur votre âge, les caractéristiques de votre projet et si vous êtes fumeur ou non. La consommation de tabac (quelle qu’en soit la forme) est considérée comme un risque aggravé de santé et augmente ainsi le coût de votre assurance.
En ce qui concerne la consommation d’alcool, si elle devient addictive et que les professionnels de santé la jugent pathologique, elle est considérée comme un risque aggravé de santé par les assureurs. Ces derniers peuvent appliquer une surprime ou refuser de vous assurer.
Dans tous les cas, faire appel à un courtier spécialisé en assurance de prêt immobilier est vivement recommandé pour obtenir une offre sur mesure au tarif le plus avantageux.
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