⏱L'essentiel en quelques mots
S’équiper d’un chauffe-eau solaire individuel (CESI) peut permettre de diminuer ses dépenses de production d’eau chaude sanitaire de moitié, au minimum. Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), l’équipement peut couvrir entre 50 et 80 % des besoins annuels d’un foyer, en fonction de la région d’implantation.
Pour faire des économies et pour profiter d’une source d’énergie inépuisable, gratuite et disponible partout, l’installation d’un chauffe-eau solaire individuel doit tenir compte de plusieurs éléments essentiels.
- L’emplacement où fixer les capteurs solaires thermiques doit être sélectionné avec précision (orientation plein sud).
- La pose doit se réaliser selon une inclinaison de 45° pour que les panneaux soient exposés au maximum au soleil.
- Le dimensionnement des capteurs doit correspondre aux besoins en eau du foyer et au volume du ballon. Il dépend aussi de la localisation de l’habitation.
- Seuls les professionnels RGE certifiés Qualibat ou Qualisol CESI sont spécialisés dans l’installation de ce type d’équipement.
Sommaire
Comment installer un chauffe-eau solaire individuel ?
Pour absorber le maximum d’énergie solaire en toutes saisons et pour ainsi remplir son rôle, le chauffe-eau solaire individuel doit être installé selon des critères bien précis.
Choisir le bon emplacement
Poser un CESI peut être intéressant, quel que soit votre lieu de résidence, que vous habitiez dans le Nord de la France ou dans le Sud. L’équipement n’est pas à réserver aux régions les plus ensoleillées. Il convient juste de sélectionner l’emplacement avec soin.
- Une orientation plein sud est recommandée, voire sud-est ou sud-ouest si ce n’est pas possible.
- Il faut veiller aussi qu’aucun obstacle (arbre, construction, poteau EDF…) ne se fasse de l’ombre aux capteurs solaires thermiques.
Différences entre capteurs solaires thermiques et panneaux photovoltaïques
Les deux dispositifs retiennent l’énergie produite par le soleil. Mais ils ne la transforment pas de la même manière.
● Les capteurs solaires thermiques gardent les calories de l’énergie solaire grâce au fluide caloporteur. Celui-ci circule dans le ballon pour réchauffer l’eau chaude sanitaire.
● Les panneaux photovoltaïques convertissent la lumière du soleil en électricité, ressource qui sert ensuite à chauffer l’eau du cumulus.
Prévoir une pente
Les capteurs solaires thermiques doivent également être inclinés selon un angle de 45° (un écart de plus ou moins 10 % est toléré). Cette inclinaison assure une exposition optimale en toutes saisons et un meilleur rendement.
Calculer la surface des capteurs
La surface à réserver en toiture pour disposer les capteurs solaires va dépendre de plusieurs paramètres, tels que la région, les besoins en eau du foyer et le volume du cumulus. Il est crucial de bien dimensionner l’installation.
Bon à savoir
Selon l’Ademe, une surface de capteurs de 2 à 7 m² est nécessaire pour traiter un volume d’eau allant de 100 à 650 litres. À titre indicatif, en région fortement ensoleillée, une surface de 2 à 2,5 m² suffit pour chauffer entre 100 et 250 litres, quand il convient d’opter pour 2 à 3 m² en région faiblement ensoleillée.
La durée de l’installation
La pose d’un chauffe-eau solaire individuel se déroule en plusieurs étapes : installation des capteurs solaires au niveau de la toiture et du réseau contenant le fluide caloporteur, pose du ballon d’eau chaude s’il est séparé, paramétrage de l’installation, etc. En moyenne, il convient de compter plusieurs jours pour l’installation d’un CESI.
Bon à savoir
Le temps d’installation varie aussi en fonction du modèle d’équipement choisi. On distingue trois principales versions :
- le CESI monobloc : le ballon d’eau chaude est couplé aux capteurs solaires. Les deux forment une seule unité. Ce modèle est plutôt utilisé dans les pays à climat chaud ;
- le CESI à éléments séparés (les capteurs se trouvent en toiture et le cumulus dans une pièce de la maison) à circulation forcée ou à thermosiphon ;
- le CESI optimisé : il préchauffe l’eau du circuit de la maison. Celui-ci est aussi alimenté par une chaudière.
L’importance de trouver un bon installateur
Il est indispensable de faire appel à un spécialiste pour installer un chauffe-eau solaire individuel, l’équipement disposant notamment d’un fluide caloporteur et requérant un savoir-faire technique.
Le rôle du professionnel
Le technicien est en mesure de vous conseiller le modèle le plus approprié en fonction de vos attentes et de la configuration du logement. Il se charge aussi d’effectuer les calculs afin de bien dimensionner l’installation.
Enfin, il pose l’équipement dans les règles de l’art en respectant les prérequis pour un fonctionnement optimal et réalise les différents paramétrages. Chaque année, vous pouvez aussi lui confier le contrôle de votre installation de CESI pour vous assurer des bonnes performances de votre équipement et des économies d’énergie.
Les certifications
Les installateurs spécialisés dans le solaire thermique disposent :
- des certifications Qualibat ou Qualit’ENR (avec une mention Qualisol CESI pour les chauffe-eau solaires individuels) ;
- d’une mention RGE (reconnu garant de l’environnement). Mention importante si vous voulez notamment bénéficier des aides financières de l’État, notamment le dispositif MaPrimeRénov’.
Le site france-renov.gouv.fr met à votre disposition un annuaire des professionnels RGE.
Quelle est la durée de vie d’un chauffe-eau solaire individuel ?
Selon le guide “Adopter le solaire thermique” édité par l’Ademe, un chauffe-eau solaire individuel bien entretenu présente une durée de vie comprise :
- entre 20 et 30 ans pour les capteurs solaires thermiques ;
- entre 15 et 20 ans pour le ballon d’eau chaude ;
- d’environ dix ans pour les autres éléments, tels que le circulateur, les sondes de température et le système de régulation.