Quels sont les avantages et les inconvénients d'un chauffe-eau solaire individuel ?

Quels sont les avantages d’un chauffe-eau solaire individuel ?

Vous cherchez un moyen d’améliorer votre confort et de réduire vos dépenses d’énergie, tout en minimisant votre impact sur l’environnement ? Le CESI, en utilisant les calories du soleil pour chauffer l’eau chaude sanitaire, semble être une solution appropriée. Découvrez les avantages du chauffe-eau solaire individuel.

Le soleil : une source d’énergie inépuisable et gratuite

Le CESI comprend des capteurs solaires thermiques ou photovoltaïques qui stockent la chaleur dans un fluide caloporteur. Ce liquide réchauffe ensuite l’eau présente dans le ballon d’eau qui est combiné aux capteurs ou bien séparé.

Contrairement aux cumulus fonctionnant à l’électricité, au gaz ou au fioul, l’installation fournit de l’eau chaude via une énergie renouvelable, décarbonée, gratuite et disponible partout. Elle mobilise peu d’électricité pour assurer son fonctionnement global (uniquement pour le circulateur).

Pas de gaz à effet de serre

Le CESI ne se sert pas de la combustion pour produire de l’eau chaude (à la différence des systèmes utilisant le gaz et le fioul). Il ne génère pas d’émission de CO2, gaz responsable du dérèglement climatique.

Les propriétaires de chauffe-eau solaire individuel limitent ainsi leur empreinte sur l’environnement. Selon l’Ademe, le chauffe-eau solaire diminue les rejets de gaz à effet de serre de 45 à plus de 70 % par rapport à un ballon électrique ou un chauffe-eau à gaz.

Des économies sur les dépenses énergétiques

Par rapport à un équipement classique, le chauffe-eau solaire individuel permet de diviser par deux ou par trois (selon le lieu de résidence) les dépenses générées pour la production d’eau chaude sanitaire. Il favorise aussi l’autonomie énergétique. Les utilisateurs sont moins dépendants d’une source d’énergie (électricité, gaz ou fioul) délivrée par un tiers et dont le prix est fluctuant. Ils peuvent mieux maîtriser leur budget énergétique.

Une durée de vie moyenne de 20 ans

Ce type de chauffe-eau présente une longévité intéressante qui varie entre 10 et 30 ans, selon l’utilisation et l’entretien effectué.

Une installation éligible aux aides financières

Comme le chauffe-eau solaire est un équipement performant et économe en énergie, son installation ouvre droit à plusieurs aides, ce qui permet de diminuer l’investissement de départ. Voici les principaux coups de pouce possibles pour la pose d’un CESI. 

• Le dispositif MaPrimeRénov’ est accessible à tous les propriétaires, sans conditions de revenus. Le montant de l’aide varie cependant en fonction des ressources du ménage et de la localisation du logement (Île-de-France ou reste de la France). Il est nécessaire de faire appel à un professionnel RGE (reconnu garant de l’environnement).

• Les CEE (certificats d’économie d’énergie) sont attribués par les fournisseurs d’énergie. Ils peuvent se présenter sous forme de réductions, de bons d’achat ou de primes.
• L’éco-prêt à taux zéro sert à financer le reste à charge des travaux de rénovation énergétique éligibles à MaPrimeRénov’. Ce crédit ne comporte pas d’intérêts. Il peut courir sur 20 ans maximum et financer jusqu’à 30 000 € de prestations.
• Certaines collectivités locales ou territoriales peuvent octroyer des aides pour l’installation d’un chauffe-solaire individuel. Nous vous suggérons de vous renseigner auprès de votre communauté de communes et de votre conseil départemental et/ou régional.

Un entretien peu contraignant

Comme pour toute installation de chauffage ou de plomberie, il est recommandé d’effectuer un entretien régulier. Cet examen est à réaliser une fois par an par un spécialiste et permet de garantir les bonnes performances de l’installation et d’éviter les dysfonctionnements ou les pannes matérielles. Le professionnel contrôle notamment qu’il n’y a pas de fuite de fluide caloporteur et que le cumulus est bien réglé.

Il convient aussi de procéder à un nettoyage saisonnier des capteurs solaires thermiques ou des panneaux photovoltaïques pour supprimer les mousses, les poussières et autres résidus, qui pourraient réduire l’efficacité du système.

Des équipements recyclables en fin de vie

Le CESI est composé d’éléments majoritairement recyclables. C’est le cas notamment des capteurs solaires thermiques.

Les inconvénients d’un chauffe-eau solaire individuel

Tous les équipements et les systèmes présentent des points faibles qu’il est intéressant d’appréhender et d’intégrer dès la conception du projet afin d’éviter les déconvenues et les déceptions. Pour vous aider, nous avons donc recensé les principaux inconvénients du chauffe-eau solaire individuel.

Le coût de l’installation assez élevé au départ

Le CESI est un dispositif complexe qui comprend des capteurs solaires ou des panneaux photovoltaïques en plus du ballon d’eau chaude. Son prix est donc plus important que celui d’un cumulus conventionnel.

Des conditions requises précises pour une installation optimale

Pour que le CESI fonctionne parfaitement et assure un rendement intéressant, il est important de tenir compte de certains prérequis.

• L’installation doit respecter une inclinaison d'environ 45° et une orientation des capteurs solaires thermiques ou des panneaux photovoltaïques idéalement en plein sud ou bien sud-est ou sud-ouest.
• La surface des capteurs ou des panneaux se calcule selon les besoins en eau, la superficie du toit et la région d’implantation. En effet, il faudra envisager une superficie supérieure dans le nord en comparaison du sud.

Prévoir une alternative pour l’hiver et les périodes moins ensoleillées

Le CESI utilise la chaleur et la lumière du soleil pour chauffer l’eau. Son rendement est donc moins fiable, voire inexistant, durant les mi-saisons et l’hiver qui présentent des taux d’ensoleillement faibles. Il est préférable d’intégrer le chauffe-eau solaire individuel à une installation existante ou d’opter pour un modèle équipé d’une résistance électrique. Celle-ci prend alors le relais du solaire et assure une eau chaude toute l’année.

Le CESI est en mesure de couvrir entre 50 et 80 % des besoins annuels d’un foyer, le restant étant assuré généralement par un système d’appoint le plus souvent électrique. Tout dépend de la situation géographique.