Pouvoir d'achat : " mars rouge ", il n'y a pas de quoi s'alarmer selon Bruno Le Maire

Depuis quelque temps, l’idée d’un “mars rouge” inquiète les Français concernant le secteur de la grande distribution. Ce dernier fait référence à une potentielle flambée des prix des produits en mars après une inflation en constante augmentation. Les négociations annuelles entre les supermarchés et leurs fournisseurs ont démarré et doivent se conclure au plus tard, le 1er mars. Elles concernent uniquement l’ensemble des produits à marque dite « nationale » (Danone, Lu, Mondelez…), mais pas les produits de marques de distributeurs (Marque Repères, Produits U ou Carrefour...). . Invité ce lundi matin sur RMC et BFMTV, le ministre de l’Economie et des Finances a assuré qu'il n'y avait pas lieu d'être alarmiste pour l'inflation en mars.

« Nous allons rester à des niveaux de prix qui sont très élevés », mais « il n'y a aucune raison que les prix s'enflamment à partir du mois de mars », a-t-il expliqué. Il affirme également recevoir les distributeurs « dans les prochains jours » pour voir comment limiter l'impact de l'inflation « sur le panier des compatriotes ».

“ Je ne sais pas si (le résultat des discussions) sera un panier anti-inflation, a-t-il ajouté. Ce sera ce que les distributeurs trouveront de plus utile et de plus efficace.”

« Arrêtons de jouer avec la peur des Français »

“Je le dis avec beaucoup de force, arrêtons de jouer avec la peur des Français, poursuit Bruno Le Maire. Je dois dire que ces discours sur mars rouge, décembre noir, toutes les couleurs de l’arc-en-ciel y passent, mais ce n’est pas la réalité. On nous dit depuis septembre ou octobre dernier qu’il va y avoir une récession en France et une explosion du chômage. Moi, je dis que nous aurons une croissance positive en 2023 et que le chômage continuera à refluer. Les dernières indications montrent que la croissance sera bien positive en 2023 et jamais le chômage n’a été aussi bas en France.”

Selon le ministre, la France devrait sortir de l'inflation mi-2023 avec une baisse progressive.

 « J'ai fixé le 15 mars comme date limite pour trouver ensemble une solution opérationnelle sur cette augmentation des prix alimentaires et des prix de grande consommation de manière générale », a détaillé le ministre. « Je maintiens que [...] vers la mi-2023, l'inflation devrait refluer dans notre pays ».