Le passe Navigo risquerait une augmentation allant jusqu’à 120 € mensuels à l'horizon de 2024, alors qu'il a déjà connu une augmentation de 12 % début janvier 2023.
La passe Navigo risque-t-il une nouvelle augmentation ?
Après être passé à 84,10 € mensuels le 1er janvier 2023, le tarif du passe Navigo pourrait augmenter à nouveau en 2024. Alors qu’un rapport conjoint de l'Inspection générale des Finances (IGF) et de l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable (IGEDD), publié par le journal Les Echos, rejette le projet d'Île-de-France Mobilité (IDFM) pour les prochains budgets.
L'État propose une « revalorisation annuelle des tarifs de 1 % au-delà de l'inflation, qui rapporterait de l'ordre de 25 millions en 2024, jusqu'à 220 millions en 2030 », rapporte Capital. Cela équivaudrait à une augmentation de 10 à 30 €, ce que refuse catégoriquement Valérie Pécresse, la présidente LR d'IDFM. Elle déclare lors d'une conférence de presse : « Est-ce que vous pensez que l'on peut augmenter de 20 euros le passe Navigo l'année prochaine ? Pire, est-ce que vous pensez que l'on peut l'augmenter de 30 euros pour pouvoir payer les Jeux olympiques ? La réponse est non. Donc, nous avons besoin de recettes supplémentaires ». Elle ajoute que les augmentations tarifaires seraient socialement insupportables pour les habitants et écologiquement nuisibles à la région, car elles entraîneraient un report sur l'usage de la voiture.
Selon IDFM, une hausse de seulement 1 € sur le forfait mensuel représenterait déjà une source de revenus significative, générant ainsi 30 millions d'euros de recettes supplémentaires. Cependant, il est prévu que les coûts de fonctionnement du métro du Grand Paris, à lui seul, atteignent un milliard d'euros par an à partir de 2031, date prévue de la finalisation des travaux. D’où l’importance de trouver des solutions alternatives.
D'autres solutions ?
La présidente du Conseil régional d'Île-de-France envisage des solutions afin d’éviter d’imposer des taxes supplémentaires aux résidents de la capitale, telles que :
- la création d’un billet de métro plus coûteux exclusivement réservé aux touristes. En vue de la qualité sans égal selon Valérie Pécresse qu’offriront les services de transports en commun ;
- l'augmentation de la taxe de séjour ;
- l'introduction d'une "taxe sur les billets d'avion" ;
- la tarification des véhicules les plus polluants ;
- ainsi qu'une taxe sur les poids lourds.
Une autre option envisagée consisterait à impliquer les entreprises, notamment en augmentant le Versement mobilité. Cette taxe, applicable aux entreprises employant plus de 11 salariés, n'a pas été revue à la hausse depuis 2022, bien qu'elle représente "la moitié des recettes" dédiées à IDFM, selon Valérie Pécresse. Elle espère maintenant une décision de l'État d'ici la fin du mois.
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