Conso : Le crédit consommation à la hausse en 2017

Le crédit consommation a connu une année 2017 exceptionnelle en France, avec une hausse de son volume de 4,1 % selon les chiffres communiqués par l’Association Française des Sociétés Financières (ASF). Une progression certes inférieure à celle de la zone euro, l’Espagne et l’Italie étant culturellement bien plus portés sur la consommation à crédit, mais qui indique que le crédit conso rentre durablement dans les pratiques.

 

Le crédit consommation est bien de retour

Si le mois de décembre 2017 a été un peu en recul par rapport à l’année précédente avec une baisse de deux points (-2,1 %), le constat est bien là : le crédit consommation s'installe dans le budget des ménages français. Le cumul sur l’ensemble de l’année 2017 attend en effet plus de 40 milliards d’euros (+4,1 %), porté notamment par la forte poussée des opérations de location avec option d’achat (+24,3 %). Seul le crédit renouvelable est en léger recul (-0,2 %), alors que le prêt personnel – malgré sa relative stabilité (+0,4 %) – conserve la préférence des emprunteurs avec plus de 13,5 milliards d’euros, quatre de plus que le crédit consommation affecté (en hausse de +1,5 %).

 

Des indicateurs au vert

Grâce au retour de la croissance dans la zone euro (+ 1,9 % de PIB en France en 2017) et à la légère baisse du chômage (- 0,3 %), les Français redonnent sa chance au crédit consommation qui atteint des seuils inédits depuis dix ans. Mais certains de ses aspects ont changé. Si, pendant des années, le crédit renouvelable était le plus populaire, aujourd’hui les ménages semblent lui préférer le prêt amortissable : le contrat passé au départ stipule alors une durée finale de remboursement, ce qui permet de s’organiser en fonction de son budget, en faisant par exemple une simulation prêt personnel au préalable.

 

2018 dans la continuité ?

Ce recours plus assidu au crédit à la consommation rompt avec les années d’austérité au cours desquelles les ménages s’en étaient détournés par manque de visibilité, en raison d'un contexte économique morose. Une conséquence de la crise de 2008 qui avait largement ébranlé l'économie et par ricochet la confiance des ménages. La dynamique née en 2015 pourrait se poursuivre dans la durée : les bonnes prévisions de croissance pour 2018 (2 % sur la Commission européenne), la baisse du chômage ou encore la réduction du nombre de ménages en situation de surendettement sont autant de facteurs qui incitent les Français à se lancer dans des investissements importants. Des dépenses qui bénéficient avec le crédit consommation d'un coup de pouce pour se concrétiser.