MaPrimeRénov' copropriété : quels travaux de rénovation sont concernés ?

Quels sont les travaux éligibles à MaPrimeRénov’ en copropriété ?

Le dispositif MaPrimeRénov’ a été lancé en 2020 pour remplacer les aides de l’Anah (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat) et le crédit d’impôt à la transition énergétique (CITE). Cette aide s’adresse aux ménages pour financer des travaux de rénovation énergétique.

Pour en bénéficier, il faut être propriétaire, mais des mesures spécifiques s’appliquent aux personnes disposant d’un logement en copropriété.

Quels que soient les travaux engagés, ils doivent permettre un gain énergétique d’au moins 35 % et être accompagnés d’une assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO).

Les travaux dans les parties communes

MaPrimeRénov’ peut financer des travaux réduisant la consommation énergétique des parties communes. Il s’agit des espaces communs utilisés par tout ou partie des copropriétaires : hall d’entrée, locaux techniques (chaufferie, ordures ménagères), parking, garage à vélos…

L’isolation des murs par l’extérieur de la copropriété

Les murs extérieurs des parties communes peuvent être mieux isolés pour réduire la consommation d’énergie. Il s’agit de poser un isolant sur les murs du bâti pour limiter les pertes de chaleur. On utilise soit de la laine minérale ou végétale recouverte d’un enduit, soit un bardage fixé sur une ossature.

L’isolation des planchers et de la toiture

Pour les logements situés au rez-de-chaussée de la copropriété, la proximité avec le sous-sol peut générer des pertes de chaleur si celui-ci n’est pas correctement isolé. MaPrimeRénov’ permet d’isoler les plafonds des espaces comme les caves ou le vide sanitaire. Dans certains cas, on isolera plutôt le plancher des logements situés sur les espaces non-occupés.

Dans le même esprit, MaPrimeRénov’ peut financer des travaux d’isolation de la toiture pour réduire la consommation d’énergie des logements situés tout en haut de l’immeuble. Il peut s’agir d’une isolation des combles par soufflage, épandage ou avec des rouleaux ou panneaux d’isolant. Lorsque le toit est en mauvais état, on procède à une isolation par l’extérieur. Il est également possible d’utiliser la technique du sarking qui consiste à poser des panneaux isolants entre les chevrons et la charpente.

Le remplacement des menuiseries de la copropriété

MaPrimeRénov’ permet de financer le remplacement des portes d’entrées communes de l’immeuble afin de réduire les fuites de chaleur vers l’extérieur. Il est aussi possible de faire financer le changement de l’ensemble des menuiseries, y compris dans les parties privatives, si l’assemblée générale bascule ces travaux privatifs en travaux d’intérêts collectifs.

Plusieurs solutions sont possibles :

• le changement de l’ouvrant seul des fenêtres et portes ;
• l’installation de doubles-fenêtres en intérieur ou en extérieur ;
• le remplacement total des menuiseries.

L’isolation des tuyauteries

Ces travaux consistent à isoler les circuits d’alimentation et d’évacuation des eaux grâce à une technique appelée calorifugeage. Peu coûteuse, elle s’applique généralement dans les locaux non occupés comme la chaufferie, le sous-sol et autres pièces techniques.

Le changement du système de ventilation

MaPrimeRénov’ permet de financer l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) nécessaire pour renouveler l’air intérieur. Cela permet de conserver un air sain et d’éviter l’humidité résiduelle provoquant des moisissures.

Le remplacement des équipements de chauffage collectif

Enfin, MaPrimeRénov’ permet de changer le système de chauffage collectif par un équipement plus performant, moins énergivore et moins polluant. Il est possible d’opter pour :

• un chauffage au bois (pellets) ;
• une pompe à chaleur (PAC) air-eau ;
• des équipements solaires hybrides ;
• une chaudière reliée au gaz de ville ;
• le raccordement au chauffage urbain ou réseau de chaleur.

Le changement de système de chauffage peut s’accompagner de l’équipement des logements de compteurs calorifiques, aussi appelés compteurs d’énergie thermique (CET). Ils permettent d’identifier la consommation individuelle de chauffage d’un logement situé dans une copropriété et d’individualiser ainsi la facturation.

Les travaux dans les parties privatives

Dans les parties privatives, c’est-à-dire les logements des copropriétaires, les travaux sont également éligibles à MaPrimeRénov’, mais ce sont les dispositions du programme classique qui s’appliquent.

Les copropriétaires occupants ou bailleurs peuvent donc faire financer :

• l’isolation des murs intérieurs ;
• l’installation de fenêtres et portes performantes (si les travaux ne sont pas envisagés au niveau de l’ensemble de la copropriété) ;
• le remplacement de la chaudière s’il s’agit d’un équipement individuel.

Les équipements concernés par MaPrimeRénov’ Copro

Pour être éligibles au financement par MaPrimeRénov’ Copro, les équipements installés doivent répondre à certaines exigences de performance énergétique. Ces équipements sont les suivants :

• systèmes de production d’eau chaude sanitaire et ou de chauffage exploitant des énergies renouvelables (géothermie, aérothermie, biomasse) ;
• systèmes de ventilation double flux ;
• panneaux solaires photovoltaïques assurant une production d’électricité ;
• isolants ayant une résistance supérieure ou égale à certains seuils définis par la loi.

MaPrimeRénov’ pour les copropriétés : l’importance de passer par une entreprise RGE pour ses travaux de rénovation énergétique

Les travaux réalisés dans le cadre de MaPrimeRénov’ Copropriétés doivent permettre un gain notable de performance énergétique. La consommation d’énergie primaire doit ainsi être réduite d’au moins 35 % pour les parties communes et de 25 % pour chaque logement.

Pour être financés par MaPrimeRénov’, les travaux doivent en outre être réalisés par des artisans RGE (reconnu garant de l’environnement). Cette certification garantit le professionnalisme de l’entreprise et son agrément par les pouvoirs publics.

Enfin, MaPrimeRénov’ Copropriétés est cumulable avec de nombreuses autres aides comme les certificats d’économie d’énergie (CEE), l’éco-PTZ ou la TVA à taux réduit de 5,5 %.