⏱L'essentiel en quelques mots
Pour augmenter le confort thermique de votre habitation, le système de chauffage n’est pas le seul équipement à envisager. Vous pouvez également miser sur la VMC à double flux. Cette ventilation mécanique offre des performances très intéressantes.
- La VMC double flux augmente le confort thermique en apportant de l’air neuf à température ambiante.
- L’équipement permet donc d’augmenter les performances thermiques du logement tout en veillant constamment à apporter un air purifié dans les pièces.
- Installer une VMC double flux demande des travaux importants puisqu’il faut installer des gaines de ventilation dans la plupart des cloisons du logement.
- La différence entre la VMC à flux unique et la VMC à double flux est la capacité à extraire l’air vicié tout en apportant un air extérieur chauffé. La seconde technologie supprime les courants d’air froids.
- Le prix d’une VMC à double flux varie en fonction de plusieurs critères (puissance, main-d’œuvre, marque, modèle…).
Sommaire
- Que faut-il savoir sur une ventilation (VMC) double flux ?
- Quel est le fonctionnement d’une VMC double flux ?
- La différence entre une ventilation double flux et simple flux
- Comment installer une VMC double flux ?
- Quels sont les avantages d’une ventilation double flux ?
- Et les inconvénients ?
- Combien coûte une VMC double flux ?
- Quelles sont les aides pour financer une ventilation double flux ?
Que faut-il savoir sur une ventilation (VMC) double flux ?
La VMC (ventilation mécanique contrôlée) est, comme son nom l’indique, un système de ventilation. Elle permet de renouveler l’air de votre logement tout en limitant les déperditions de chaleur. Elle présente également un intérêt sanitaire lorsqu’elle est correctement installée et entretenue.
Cette technologie a été créée en Suède dans les années 40. Elle a commencé à connaître un succès en France au début des années 80 lorsque l’optimisation de la consommation d’énergie est devenue une problématique d’intérêt public.
Pour conserver le confort thermique du logement, elle est équipée d’un échangeur thermique. Grâce à cette technologie, la VMC permet d’économiser significativement ses dépenses de chauffage. Selon l’Ademe (Agence de la transition écologique), elle permet de réduire l’énergie utilisée pour le chauffage jusqu’à 50 %.
La VMC double flux peut s’installer dans toutes les pièces de la maison. La cuisine et les salles d’eau sont les plus importantes à équiper, mais les chambres et les pièces de vie peuvent aussi bénéficier de son fonctionnement.
Quel est le fonctionnement d’une VMC double flux ?
La VMC double flux a deux fonctions.
- Elle extrait l’air vicié.
- Elle apporte de l’air neuf.
La VMC calque son fonctionnement sur la ventilation naturelle. Elle introduit de l’air frais grâce à des conduits reliés à l’extérieur. Elle souffle donc de l’air renouvelé dans les chambres.
La VMC se compose de trois éléments.
- Un bloc central vers lequel convergent les gaines de ventilation.
- Un réseau de gaines destinées à faire sortir l’air des pièces.
- Un réseau de gaines destinées à faire entrer l’air de l’extérieur.
Les deux réseaux ne se rencontrent jamais. Toutefois, le bloc central peut récupérer la chaleur de l’air sortant pour la transférer à l’air soufflé. La VMC est alors dite à double flux thermodynamique. Les équipements de ce type les plus performants peuvent également climatiser les pièces en été ou produire de l’eau chaude sanitaire.
Pour fonctionner correctement, les gaines doivent être très bien isolées. De cette façon, aucune condensation ne se créera. Dans le cas contraire, il existe des risques de développement de moisissure.
La différence entre une ventilation double flux et simple flux
Il existe différents types de VMC.
- Les VMC simples flux. Elles ont pour objectif de diffuser un débit d’air dans l’habitation pour renouveler l’air. Le flux d’air peut être autoréglable. Le débit d’air est constant, peu importe les conditions extérieures ou intérieures. Il peut également être hygroréglable et varie en fonction du taux d’humidité de l’air ambiant de l’habitation. Cette fonctionnalité permet de limiter la consommation énergétique.
- Les VMC double flux. En plus de diffuser de l’air neuf dans les pièces, elle extrait l’air intérieur et en récupère la chaleur pour la projeter à nouveau dans l’habitation.
Les VMC simples flux sont plus simples à installer et nécessitent moins d’entretien sur le long terme. Elles ont toutefois pour inconvénient de faire baisser la température des pièces en hiver, ce qui peut ainsi entrainer une hausse de la consommation d’énergie pour le chauffage.
Comment installer une VMC double flux ?
Une VMC double flux est plus simple à installer dans une maison neuve. En effet, de cette manière il est possible de prévoir les différents conduits de la VMC avant d’installer les plaques de placo pour finaliser les cloisons.
Dans le cadre d’une maison ancienne, l’installation d’une VMC double flux demandent des travaux beaucoup plus importants. Il faut en effet, effectuer :
- les conduits vers l’extérieur ;
- l’installation des gaines dans les cloisons ;
- l’installation du bloc central dans un vide sanitaire ;
- les branchements électriques.
Il est conseillé de faire installer la VMC double flux par un professionnel qualifié (par le label RGE). De cette manière, vous aurez la garantie de disposer d’une installation conforme aux normes et sans problèmes d’humidité. L’isolation des gaines est essentielle pour la bonne installation de la VMC double flux.
Quels sont les avantages d’une ventilation double flux ?
La VMC à double flux possède plusieurs atouts.
- Ce dispositif permet tout d’abord d’apporter un environnement avec un air sain, filtré (sans particules allergisantes ou polluantes).
- Grâce à ses possibilités de réglages, chaque pièce peut disposer d’un débit d’air adapté.
- L’air neuf est à température ambiante. Il n’y a aucun courant d’air froid, même en hiver.
- L’air chaud aide à chauffer les pièces. Les factures de chauffage diminuent.
Bon à savoir :
Les VMC à double flux sont compatibles avec les puits canadiens. Il s’agit de forages destinés à capter la chaleur du sol par géothermie. De cette manière, le système conserve son efficacité, même lorsque les conditions extérieures sont extrêmes (froid en hiver ou chaud en été).
Le système des puits canadiens est parfois appelé « puit provençal ». Il s’appuie sur le principe du déphasage du sol. Il s’agit d’un phénomène provoquant un écart de température entre l’air extérieur et celle du sol sur trois ou quatre mois.
Et les inconvénients ?
Pour fonctionner correctement, la VMC double flux doit faire l’objet d’une installation méticuleuse. Le Cerema, un établissement public ayant pour mission d’apporter une expertise pour la transition écologique et la cohésion des territoires, estime que la majorité des installations de VMC double flux en maisons individuelles sont mal réalisées. De ce fait, il existe parfois des risques pour les habitants du logement.
De plus, sans entretien, la VMC double flux perd de son efficacité. Les filtres s’encrassent et le moteur doit constamment fonctionner à plein régime. Les économies d’énergie sont alors moins significatives.
Pour éviter les problèmes de condensation, d’humidité ou de développement de moisissure, il faut installer la VMC double flux dans un logement très bien isolé.
Le dernier inconvénient est l’importance des travaux pour installer la VMC dans une maison ancienne. Le passage des gaines nécessite de casser les cloisons dans toutes les pièces où la VMC double flux sera nécessaire.
Combien coûte une VMC double flux ?
Le prix d’une VMC double flux varie en fonction de multiples critères :
- la marque et modèle ;
- la typologie du logement ;
- la puissance de la VMC ;
- le coût de la main-d’œuvre ;
- la complexité et superficie de l’installation.
En moyenne, il faut compter entre 3 500 euros et 5 500 euros pour acheter une VMC double flux.
Quelles sont les aides pour financer une ventilation double flux ?
Pour vous aider à financer l’installation d’une VMC double flux, vous pouvez compter sur plusieurs dispositifs destinés à favoriser les travaux de rénovation énergétique.
- MaPrimeRénov’ : subvention distribuée par l’Anah (Agence nationale de l’habitation). Elle est accessible sous conditions de ressources.
- L’éco-prêt à taux réduit : la majorité des établissements bancaires proposent des prêts sans intérêt permettant aux particuliers de se constituer gratuitement une trésorerie pour payer la rénovation énergétique de leur habitation.
- les CEE (certificats d’économie d’énergie) : les fournisseurs d’énergies proposent des subventions sous forme d’avoir ou de chèque pour aider les particuliers à payer une partie des travaux destinés à diminuer l’impact environnemental de leur logement.
- La TVA à taux réduit : les artisans peuvent appliquer une TVA de 10 % ou de 5,5 % pour les travaux de rénovation ayant un impact sur les émissions de gaz à effet de serre.