⏱L'essentiel en quelques mots
Les pompes à chaleur font partie des équipements les plus efficaces pour réaliser des économies d’énergie. Parmi elles, les pompes à chaleur géothermiques sont parmi les plus performantes. D’installation assez complexe, elle représente un investissement rentable à moyen terme. Vous cherchez à gagner en confort d’habitation ou à minimiser l’impact carbone de votre logement ? Découvrez comment s’installe une pompe à chaleur géothermique.
- La pompe à chaleur géothermique nécessite de placer des capteurs de chaleur dans le sol grâce à des forages et des travaux de terrassement.
- Il existe des réseaux de captage horizontal (implantés à environ un mètre de la surface du sol) et des réseaux de captage vertical (installés en profondeur grâce à un forage de plusieurs dizaines de mètres).
- La pompe à chaleur peut se brancher sur un système de chauffage central déjà existant (radiateur ou sol chauffant, par exemple).
- Il est recommandé de faire réaliser l’installation par un artisan RGE.
Sommaire
Quelles sont les étapes lors de l’installation d’une pompe à chaleur géothermique ?
La pompe à chaleur géothermique récupère les calories présentes dans le sol pour chauffer votre logement ou même son eau sanitaire. Elle utilise une source d’énergie renouvelable. C’est un équipement idéal pour réaliser des économies d’énergie tout en réduisant l’impact carbone de son habitation.
Comprendre le fonctionnement global de la pompe à chaleur géothermique avant d’envisager son installation
La pompe à chaleur (ou PAC) géothermique utilise des capteurs insérés dans le sol. Ces derniers absorbent la chaleur du sol pour l’injecter dans le circuit du chauffage central.
Les pompes à chaleur géothermiques présentent l’avantage de fonctionner correctement, peu importe les conditions climatiques. En effet, la température du sol (au-delà de 50 premiers centimètres) reste toute l’année positive (entre 4 degrés et 12 degrés).
Un fluide caloporteur est utilisé pour faire circuler la chaleur entre les capteurs extérieurs et le logement en cycle fermé. Au contact de la chaleur du sol, le fluide se change en gaz. Plus léger, il tend à remonter dans les tuyaux du système central vers l’habitation. Une fois arrivées, les calories sont diffusées à l’air ambiant. Le fluide redevient liquide et donc plus lourd. Il redescend alors vers les capteurs enterrés.
Une pompe à chaleur géothermique a deux inconvénients principaux.
- Elle demande de gros travaux de terrassement.
- C’est un investissement coûteux (mais rentable à moyen terme).
La PAC géothermique peut diffuser la chaleur à partir des radiateurs classiques d’un chauffage central (émetteurs haute température), mais elle sera plus efficace reliée à des émetteurs basse température (plafond chauffant, radiateur à chaleur douce).
Étape 1 : réaliser une étude de faisabilité
La première étape est indispensable. Une étude de faisabilité permettra :
- d’identifier les obstacles à l’installation et leur contournement éventuel ;
- de chiffrer le montant des travaux ;
- de choisir l’équipement le plus adapté.
L’expert prendra en compte de nombreux éléments pour élaborer son dossier technique.
- Les spécificités de votre maison (nombre d’étages, cave, isolation…).
- Le climat de votre département (une pompe à chaleur plus puissante doit être installée à la montagne ou dans les régions du Nord).
- Le système actuel de chauffage.
- La configuration du terrain où installer les capteurs.
La réalisation d’un bilan énergétique
Dans le cadre de l’installation d’une PAC géothermique dans une maison ancienne, il peut être intéressant de réaliser un bilan énergétique. Cette évaluation permettra de connaitre avec précisions les points forts et les points faibles de l’isolation de l’habitation. De cette manière, vous pourrez augmenter les performances de votre pompe à chaleur géothermique.
Étape 2 : implanter des capteurs extérieurs
Les travaux commencent par l’installation des capteurs de chaleur dans le sol. La technicité de ces opérations dépend du type de captage de chaleur choisi. Il en existe trois.
- Le captage horizontal : les capteurs sont enterrés à faible distance de la surface du sol à environ un mètre. Il est nécessaire de les implanter sur une surface importante. La solution peut s’installer uniquement si vous disposez d’un grand terrain. La faible distance d’enterrement des capteurs peut causer une réduction des performances en hiver.
- Le captage vertical : il nécessite une moins grande surface puisque le principe est d’enterrer les capteurs profondément le long d’un forage vertical. Les températures hivernales n’affectent pas les performances de ce type de captage.
- Le captage dans une nappe phréatique : l’eau d’une nappe phréatique est toujours comprise entre 8 degrés et 12 degrés. Il faut réaliser deux forages verticaux ; un pour prélever la chaleur et un second pour rejeter l’eau refroidit.
Peu importe, le captage choisit, l’installation des capteurs géothermiques demande des travaux importants de terrassements dans le jardin.
Étape 3 : installer les modules intérieurs
Vient ensuite l’étape de l’installation des équipements à l’intérieur du logement.
- La pompe à chaleur.
- Les tuyaux intérieurs pour la circulation du fluide caloporteur.
- Les sondes de régulation.
- Le compresseur. Son rôle est de comprimer le fluide pour le faire passer à l’état gazeux.
- le condenseur. Il fait reprendre une forme liquide au fluide gazeux. C’est grâce à lui que la chaleur se diffuse dans les pièces.
- le détendeur. Il fait baisser la pression du fluide pour lui permettre de redescendre vers le sol.
Dans une maison habitée, les travaux pourront affecter le confort de vie. Il peut en effet être nécessaire de percer des parois ou des sols.
La PAC géothermique réversible
Certaines pompes géothermiques sont conçues pour être réversibles. Cela signifie qu’elles peuvent chauffer le logement en hiver et le rafraîchir en été. Il est alors nécessaire d’installer un détendeur double flux. Celui-ci pourra gérer la circulation du fluide caloporteur dans les deux sens (la chaleur va du sol au logement ou la chaleur va du logement au sol).
Quels sont les critères à prendre en compte avant d’installer une PAC géothermique ?
Pour installer une pompe à chaleur géothermique, il faut d’abord étudier la place disponible à l’extérieur. La pose des capteurs requiert la présence d’un terrain autour du logement. En fonction de la superficie disponible et du type de sol, il faudra envisager un captage vertical ou horizontal.
Le second critère à prendre en compte la technologie utilisée. Les spécificités de l’installation nécessiteront d’utiliser tel ou tel modèle de pompe à chaleur géothermique. La superficie du logement à chauffer va également impacter le choix du modèle. Un bon dimensionnement permet d’optimiser la performance de la PAC géothermique, mais également sa durée de vie.
Un troisième critère à utiliser est celui des aides proposées par l’État. Ce dernier peut subventionner les travaux de rénovation énergétique. L’installation d’une pompe à chaleur géothermique peut être éligible, mais il faut s’assurer que le modèle choisi rentre bien dans les conditions de la subvention. Vous pouvez vous renseigner auprès des conseillers de France Rénov’.
Que faut-il savoir sur l’entretien d’une pompe à chaleur géothermique ?
Pour faire durer votre pompe à chaleur géothermique, il est important de l’entretenir régulièrement. Une visite technique tous les ans est recommandée pour vérifier le bon fonctionnement des différents modules de la PAC.
Il est recommandé de changer le fluide caloporteur tous les cinq ans. Cela permet de conserver les performances de la PAC géothermique. Tous les ans, il est aussi souvent nécessaire de réaliser un remplissage complémentaire pour maintenir le niveau optimal. Lors de ces opérations, il est nécessaire de faire attention à la composition du fluide. Il est préférable de faire effectuer la maintenance par un professionnel certifié.
L’importance de choisir un installateur certifié
Pour l’installation de votre pompe à chaleur géothermique, il est préférable de faire appel à un artisan certifié par le label RGE (reconnu garant de l’environnement). De cette manière, vous êtes assuré de disposer d’une expertise fiable.