⏱L'essentiel en quelques mots
Afin de garantir qu’un bâtiment comprend une part importante de matériaux renouvelable, il existe le label « bâtiment biosourcé ». Voici ce qu’il faut retenir :
- le label bâtiment biosourcé est un label français dont les exigences réglementaires sont définies par le ministère chargé de l’Environnement ;
- il vise à promouvoir l’utilisation de matériaux de construction biosourcés ;
- l’ensemble des bâtiments tertiaires neufs sont concernés, publics ou privés (commerce, bureaux, hôpital, école, université, musée, etc.) ;
- ces constructions doivent donc intégrer des matériaux issus de la biomasse animale ou végétale (bois, chanvre, lin, paille, laine de mouton, plumes, etc.) ;
- trois niveaux de labels peuvent être délivrés (de 1 à 3) en fonction de la quantité et la diversité des matériaux biosourcés ;
- plusieurs organismes certificateurs peuvent le délivrer (Cerqual, Cequami ou Certivéa) ;
- il s’adosse obligatoirement à une demande de certification de qualité globale du bâtiment.
Sommaire
Label bâtiment biosourcé : c’est quoi ?
Mis en place en 2012, le label bâtiment biosourcé est un label réglementaire français qui valorise l’utilisation de matériaux naturels et renouvelables dans la construction neuve. Il s’agit donc de matière première issue de la biomasse comme le bois, la paille, la laine ou encore la ouate de cellulose, par exemple. Objectifs :
- promouvoir l’usage de matériaux renouvelables biosourcés pour la construction ;
- réduire l’impact sur l’environnement grâce aux matériaux biosourcés ;
- dynamiser le territoire en favorisant le développement de filières éco-industrielle et la création d’emplois.
À noter que tous les types de bâtiments sont concernés comme les crèches, les hôpitaux, les Ehpad ou encore les écoles et les musées.
Qui délivre la certification ?
Le label bâtiment Biosourcé est délivré par des organismes certificateurs habilités, qui ont passé une convention avec l’État. Il en existe plusieurs :
- Cerqual ;
- Cequami ;
- Certivea.
Trois niveaux de label peuvent être attribués en fonction de la masse totale de matériaux biosourcés par m² de surface de plancher. Attention, seul un bâtiment ayant fait l’objet d’une certification qui porte sur la qualité globale du bâtiment, peut obtenir le label bâtiment biosourcé. Il s’agit en particulier de la certification sur la performance énergétique et sur l’aptitude à l’usage des produits qui le composent (notamment le label haute qualité énergétique bâtiment, HQE bâtiment ou HQE bâtiment durable).
Quels sont les matériaux biosourcés ?
Les matériaux biosourcés sont des matériaux issus de la biomasse renouvelable, d’origine végétale ou animale. Ils couvrent de nombreux produits du bâtiment et de la construction, mais peuvent aussi servir à la décoration ou encore l’habillement. Parmi les divers matériaux biosourcés, on peut notamment citer :
- le bois ;
- le chanvre ;
- la paille ;
- le lin ;
- la ouate de cellulose ;
- le liège ;
- la laine ;
- la plume ;
- les textiles recyclés ;
- etc.
Présents sous différentes formes (panneaux, bottes, blocs, etc.), ces matériaux présentent de nombreux avantages. En effet, au-delà même de la réduction de l’empreinte carbone, ils permettent notamment :
- d’améliorer la qualité de l’air intérieur ;
- d’assurer un meilleur confort thermique et acoustique ;
- de valoriser le patrimoine.
Label biosourcé : les trois niveaux
Le label bâtiment biosourcé est une certification qui identifie les constructions neuves qui utilisent des matériaux naturels et renouvelables. Il existe trois niveaux de label qui sont attribués selon la diversité et la masse de matières biosourcées :
- le premier niveau du label bâtiment biosourcé, exige la mise en œuvre d’au moins deux produits de construction biosourcés et remplissant des fonctions différentes ;
- le label « bâtiment biosourcé, 2e niveau 2013 » impose l’utilisation d’au moins deux familles de produits de construction biosourcés ;
- le label « bâtiment biosourcé, 3e niveau 2013 » exige également l’utilisation de deux familles de produits de construction biosourcés minimum, mais en quantités supérieures à celles du 2e niveau.
À noter que la matière biosourcée doit être supérieure à un seuil minimal, exprimée en kilogramme par mètre carré de surface de plancher. Voici les taux minimums requis selon les types de bâtiments :
Type d’usage principal |
Taux d’incorporation de matière biosourcée "bâtiment biosourcé" (kg/m ² de surface de plancher) |
||
---|---|---|---|
1er niveau (2013) |
2e niveau (2013) |
3e niveau (2013) |
|
Maison individuelle |
42 kg/m ² |
63 kg/m ² |
84 kg/m ² |
Industrie, entrepôt de stockage, service de transport |
9 kg/m ² |
12 kg/m ² |
18 kg/m ² |
Autres bâtiments (bâtiment collectif d’habitation, hébergement hôtelier, bureaux, commerce, enseignement, bâtiment agricole, etc.) |
18 kg/m ² |
24 kg/m ² |
36 kg/m ² |
Source : arrêté du 19 décembre 2012 relatif au contenu et aux conditions d'attribution du label « bâtiment biosourcé » (legifrance.gouv.fr).
Que faut-il savoir sur le calcul de la masse de matière biosourcée ?
L’obtention du label bâtiment biosourcé passe par le calcul de la masse de matières biosourcées présent dans un bâtiment. S’il n’est pas possible de justifier de la quantité de matière biosourcée utilisée, on peut se servir de ratios par défaut (fixés par unité, mètre carré ou masse molaire selon le type de produit). À noter que pour être pris en compte, le produit de construction ou le mobilier biosourcé doit posséder :
- une fiche de déclaration environnementale et sanitaire (FDES) et conforme à la norme en vigueur ;
- pour les produits entrant dans le champ d’application du décret du 23 mars 2011, un classement sanitaire A ou A+ (arrêté du 19 avril 2011) concernant l’étiquetage des produits de construction ou de revêtement de mur ou de sol et des peintures et vernis sur leurs émissions de polluants volatils (ou COV) ;
- de documents qui attestent la gestion durable des forêts si le produit est composé de bois et/ou de ses dérivés.
Les avantages du label bâtiment biosourcé
Comme nous l’avons précisé auparavant, le label bâtiment biosourcé comporte de nombreux avantages, tant sur le plan environnemental qu’économique :
Une construction respectueuse de l’environnement
Les bâtiments biosourcés favorisent l’utilisation de matériaux naturels et renouvelables. Un moyen à la fois de :
- réduire la consommation de ressources fossiles ;
- limiter les émissions de gaz à effet de serre ;
- et contribuer à préserver l’environnement en luttant contre le réchauffement climatique.
Une meilleure qualité de l’air
Autre aspect positif souvent mis de côté : l’amélioration de la qualité de l’air intérieur. En effet, l’utilisation de matériaux biosourcés contribue à réduire les émissions de composés organiques volatils (COV). Ces derniers sont nocifs pour la santé. Grâce à cette construction, l’air intérieur est plus sain et de meilleure qualité et les occupants gagnent en confort de vie.
Réduction des coûts énergétiques
De plus, les bâtiments certifiés biosourcés offrent un confort thermique et acoustique optimal, ce qui se traduit par des économies d’énergie et un meilleur confort de vie.
Valorisation du bien sur le marché immobilier
Enfin, le label bâtiment biosourcé permet de valoriser le bien immobilier sur le marché et témoigne d’un engagement en faveur d’une construction durable et respectueuse de l’environnement.
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