⏱L'essentiel en quelques mots
Pour trouver un premier emploi ou se réinsérer sur le marché du travail, les demandeurs d’emploi français disposent de certains dispositifs pour les accompagner tout au long de leur parcours de recherche :
- les aides à la mobilité de France Travail offrent la possibilité de financer son permis B, de bénéficier de tarifs préférentiels pour les transports en train ou encore d’obtenir une prise en charge des déplacements destinés à la mobilité professionnelle ;
- différentes aides à la formation (AFPR, AREF, RFPE, AIF, etc.) permettent de financer une mise à jour de compétences ou de bénéficier d’une rétribution pécuniaire pendant toute la période de formation ;
- les demandeurs d’emploi bénéficiant d’une indemnisation peuvent également disposer d’un accompagnement financier pour la création ou la reprise d’une entreprise à travers l’ARCE ;
- les jeunes de moins de 26 ans éloignés du marché de l’emploi peuvent également se faire accompagner dans toutes leurs démarches d’accès à l’emploi.
Sommaire
- Quels sont les principaux avantages pour les demandeurs d'emploi ?
- Les aides concernant la mobilité
- Que faut-il savoir sur les aides à la formation ?
- Les aides à la création d'entreprise
- Les subventions pour les jeunes demandeurs d’emploi
- La carte demandeur emploi de France Travail : les informations à connaître
Quels sont les principaux avantages pour les demandeurs d'emploi ?
La recherche d'un premier emploi ou le retour sur le marché du travail peut être un processus long, moralement éprouvant et parfois même coûteux avec la multiplication des démarches. Heureusement, en France, les demandeurs d'emploi peuvent bénéficier d'un soutien à plusieurs égards.
Certains acteurs locaux en plus de l'agence dédiée « France Travail » (ex Pôle Emploi) apportent un soutien financier aux demandeurs d’emploi par le biais d’allocations chômage notamment pour subvenir à leurs besoins pendant cette période difficile. D’autres aides peuvent être versées pour les accompagner dans leurs démarches.
Ces dispositifs concernent la mobilité géographique avec l'aide à l'obtention du permis de conduire, précieux sésame pour trouver un emploi aujourd'hui. Elles peuvent également prendre la forme d'un accompagnement personnalisé pour le retour à l'emploi, du financement de formations pour développer ses compétences ou encore d'aides à la création ou à la reprise d'entreprise.
Les aides concernant la mobilité
Avec la réalité tendue du marché de l'emploi, être mobile géographiquement et disposer du permis de conduire est pratiquement devenu indispensable pour s'insérer ou se réinsérer professionnellement notamment dans certaines zones peu pourvues en transport. Il existe heureusement différentes aides financières dispensées par France Travail et d'autres organismes pour faciliter un déménagement, pour se déplacer à des entretiens ou des concours ou encore pour obtenir son permis pour les besoins professionnels.
Aide à la mobilité
Pour soutenir les personnes à la recherche d'un emploi, France Travail propose une aide financière répartie sur trois volets pour favoriser la mobilité professionnelle lors d'une reprise d'activité ou d'une formation éloignée du domicile du demandeur.
Pour en bénéficier, le lieu de l'entretien, de la formation ou du concours doit être distant de plus de 60 kilomètres ou se situer à plus de 2 heures aller-retour du lieu de vie. Cette aide comprend la prise en charge des frais de déplacement (à hauteur de 0,23 € par kilomètre ou sous la forme de bons de transport), des repas (dans la limite de 6,25 € par jour) ainsi que de l'hébergement le cas échéant (jusqu'à 31,20 € par nuit).
Le montant global maximum pour ces 3 aides est de 5 200 € par an. La demande est à réaliser auprès du conseiller France Travail de référence du demandeur. Certaines conditions sont néanmoins à respecter pour y être éligible, cette aide étant notamment destinée aux plus modestes.
Aide au financement du permis B
Les personnes en quête d'un emploi peuvent être confrontées à de nombreuses difficultés pour se réinsérer sur le marché du travail. Le fait de ne pas disposer d'un permis de conduire peut par exemple être un obstacle majeur dans une optique d'insertion professionnelle.
Dans certains cas de figure, sous condition de ressources et à condition que le permis soit une nécessité pour le métier recherché, France Travail fournit un coup de pouce financier pour obtenir le précieux sésame. Cette aide peut aller jusqu'à 1 200 euros pour financer les cours et l'examen.
Il existe également d’autres options pour réduire le coût de financement du permis de conduire parmi lesquelles :
- le recours au Compte Personnel de Formation (CPF) ;
- les auto-écoles sociales à des tarifs plus accessibles ;
- les auto-écoles en ligne qui permettent d'apprendre de chez soi et de passer l'examen en candidat libre ;
- le dispositif du "permis à 1 euro par jour" pour les jeunes de moins de 25 ans ;
- l'aide "Atout Permis" pour les intérimaires ;
- le microcrédit personnel ;
- une aide aux apprentis de 500 € pour le financement du permis ;
- les subventions de l'AGEFIPH pour les personnes en situation de handicap ;
- les aides locales au permis (FAJ, bourses locales…).
Que vous soyez demandeur d'emploi, salarié, apprenti ou encore étudiant, il existe donc probablement une solution dédiée à votre profil pour couvrir ou réduire les coûts liés au permis de conduire. Renseignez-vous donc auprès des différents interlocuteurs compétents (employeurs, France Travail, collectivités locales, missions locales, etc.).
Réductions SNCF
Pour faciliter la mobilité et l'insertion professionnelle des personnes en recherche d'emploi, les régions proposent des réductions sur les billets de train ou de car destinées à ce type de public. Elles mettent ainsi à disposition des cartes de réduction et des offres spécifiquement dédiées aux demandeurs d'emploi, avec des promotions encore plus avantageuses que celles proposées par la SNCF avec leurs différentes cartes grand public.
Ces dispositifs étant mis en place régionalement, leur disponibilité et leur nature varient cependant en fonction de votre lieu de résidence selon les politiques poursuivies localement. Par ailleurs, les demandeurs d'emploi mais aussi les salariés peuvent bénéficier une fois par an, sous conditions, d'un « billet de congé annuel » avec une réduction de 25 % pour économiser sur leurs vacances.
Que faut-il savoir sur les aides à la formation ?
Pour se réinsérer sur le marché du travail et s’ouvrir à de nouvelles opportunités, il est parfois nécessaire d’effectuer une mise à niveau de ses compétences par l’intermédiaire d’une formation. De nombreux dispositifs peuvent être sollicités en ce sens par les demandeurs d’emploi pour se faire accompagner et obtenir des financements.
OpenClassroom
France Travail (anciennement Pôle emploi) finance jusqu’à 100 % des formations dispensées par OpenClassrooms. En fin de parcours, les demandeurs d’emploi ayant suivi la formation obtiennent un titre RNCP de niveau 5 à 7 (bac + 2 à bac + 5). Toutefois, les places sont limitées.
AFPR/POE : remise à niveau des compétences professionnelles
L'Action de formation préalable au recrutement (AFPR) et la Préparation opérationnelle à l'emploi (POE) sont deux dispositifs destinés aux demandeurs d'emploi leur permettant de suivre une formation adaptée pour améliorer leurs compétences et les rapprocher des exigences d'un poste à pourvoir.
Ces deux mentions sont parfois affichées sur les annonces d'emploi. Lorsqu'un demandeur d'emploi est recruté par l'intermédiaire d'une de ces annonces, il peut alors bénéficier du dispositif mentionné pour se former avant sa prise de poste soit directement au sein de l'entreprise, soit dans un organisme de formation extérieur. La formation en question lui permet alors de bénéficier d'une remise à niveau des compétences pour coller aux besoins spécifiques du poste.
Pendant toute la durée de la formation, la recrue est considérée comme stagiaire et perçoit à ce titre une indemnité de formation. La durée de formation ne peut excéder 400 heures au maximum.
AREF
Pour les personnes en recherche d'emploi, une remise à niveau ou une mise à jour de compétences peut être nécessaire afin de se réinsérer plus facilement sur le marché du travail. Pour les personnes inscrites à France Travail, et qui bénéficie à ce titre des indemnités de chômage, il est possible de percevoir une rémunération pendant la durée de la formation.
L'Allocation de retour à l'emploi formation (AREF) garantit ainsi la perception d'une rétribution égale au montant brut de l'ARE (Allocation de retour à l'emploi) perçue au moment de l'entrée en formation, et ce jusqu'à l'épuisement des droits au chômage pendant la période de formation.
Le montant de l'AREF ne peut être inférieur à 22,61 € par jour de formation. Pour en bénéficier cependant, la formation suivie doit correspondre au projet professionnel de retour à l'emploi (Projet d'accompagnement personnalisé) conçu avec le conseiller France Travail dédié et validé par ses soins.
RFPE
Les personnes sans emploi qui ne perçoivent pas ou plus d'allocations chômage mais qui souhaitent suivre une formation pour retrouver un nouveau poste peuvent malgré tout prétendre à la Rémunération de formation pôle emploi (RFPE). Ce dispositif leur permet de bénéficier d'une aide financière mensuelle pendant toute la durée de la formation. Le montant de cette rémunération peut aller jusqu'à 723,36 € par mois au maximum tout au long de la formation. Celle-ci doit cependant être agréée par Pôle emploi et sa durée ne peut excéder 3 ans.
Les personnes bénéficiant de l'Allocation de solidarité spécifique (ASS) sont également éligibles à ce dispositif. Dans le cas d'un stage à temps partiel, la RFPE peut également être obtenue mais son montant est calculé au prorata du nombre d'heures de formation réellement suivies.
AIF
Pour les demandeurs d'emploi qui souhaitent s'adapter aux besoins du marché mais qui ne parviennent pas à trouver une formation rémunérée, l'aide individuelle à la formation (AIF) peut permettre de couvrir partiellement ou totalement les frais pédagogiques engagés dans le cadre de cette formation. La formation en question doit toutefois être approuvée par le conseiller France Travail de référence et correspondre à un besoin par rapport au parcours de retour à l'emploi mis en place. En cas d'éligibilité, le montant de l'AIF est versé directement à l'organisme de formation.
Rémunération de fin de formation (RFF)
La rémunération de fin de formation (RFF) est une indemnité mensuelle offerte aux demandeurs d'emploi dont les droits à l'allocation chômage prennent fin alors qu'ils sont encore en période de formation. Versée par France Travail, la RFF prend ainsi le relais des indemnités chômage et permet au demandeur d'emploi de continuer à percevoir une indemnisation jusqu'à la fin de la formation.
Le montant mensuel de de la RFF est de 712,40 €. Elle peut être perçue pendant une durée maximale totale de 3 ans, allocations chômage comprises. Pour y être éligible, il faut cependant remplir certaines conditions liées à la précédente indemnisation et à la formation en question.
Financement d’une démarche de validation des acquis d’expérience
La VAE (Validation des acquis d'expérience) est un moyen pour toute personne, qu'elle soit salariée ou non, d'étoffer son parcours professionnel en faisant reconnaître ses compétences et son expérience. Elle permet en effet de faire certifier des savoir-faire et des compétences professionnelles acquises au cours de sa vie professionnelle mais qui n'ont jamais été sanctionnés par un quelconque diplôme ou un quelconque certificat.
Cette démarche peut ainsi ouvrir des perspectives nouvelles en termes de poste recherché mais aussi en termes de rémunération puisque la qualification obtenue a alors la même valeur que tout diplôme acquis dans un cadre scolaire. Aucune condition d'âge, de statut ou de niveau de formation n'est requise pour y prétendre mais il convient néanmoins de justifier d'un an d'expérience dans le domaine visé pour la validation d'acquis. Il faut également présenter un dossier solide qui est, en dernier ressort, validé par une évaluation finale de compétences.
La démarche de VAE occasionnant des frais de l'ordre de 500 à 1 000 € selon l'organisme certificateur, il est possible d'obtenir un accompagnement et une aide financière de la part de France Travail. Versée en une fois, elle permet de couvrir les frais d'inscription à l'organisme mais aussi les frais de repas ou d'hébergement.
Aide au permis poids lourd
Le transport de marchandises est un secteur toujours très porteur pour lequel les postes à pourvoir sont nombreux, aussi bien pour les hommes que les femmes, et pour les chauffeurs expérimentés comme les débutants. Il attire ainsi chaque année de nouveaux aspirants grâce notamment à des salaires relativement attractifs.
Pour devenir chauffeur, il est cependant nécessaire d’obtenir le permis poids lourd correspondant au type de véhicule utilisé (permis C et ses variantes) ainsi que d’effectuer une formation obligatoire, la FIMO (Formation initiale minimale obligatoire). Ces démarches peuvent être relativement onéreuses et se chiffrer entre 3 500 et 5 000 € au total.
Les demandeurs d'emploi qui souhaitent devenir chauffeurs ont la possibilité de faire financer une partie de ces différentes démarches. Pour cela, ils doivent en faire la demande auprès de leur conseiller France Travail qui en évalue alors la pertinence par rapport au Projet personnalisé d’accompagnement vers l’emploi défini avec le demandeur.
L'accompagnement par France Travail se fait à travers l'Action de formation conventionnée (AFC) ou via le dispositif Tremplin (Transport Emploi Innovation). En cas d'acceptation du dossier, le demandeur d'emploi peut alors bénéficier selon le cas de figure de l'AREF (demandeur d'emploi indemnisé) ou de la RFPE (en cas de non indemnisation).
Les aides à la création d'entreprise
La période d’inactivité qui suit la fin d’un contrat de travail ou un licenciement est souvent l’occasion de faire un bilan sur sa carrière et de se lancer de nouveaux défis. De nombreuses personnes en profitent alors pour tenter l’aventure entrepreneuriale. Ils ont alors la possibilité de solliciter différentes aides pour le lancement de leur activité.
ARCE : aide à la reprise ou à la création d’entreprise
L’aide à la reprise ou à la création d'entreprise (ARCE) permet aux demandeurs d'emploi percevant une allocation chômage et envisageant de créer ou de reprendre une entreprise de percevoir sous la forme d'un capital une partie de leurs droits à l'ARE restants.
Versée en deux parts égales à 6 mois d'intervalle (la moitié à la création, l'autre moitié 6 mois plus tard), l'ARCE assure ainsi au nouvel entrepreneur un capital de départ pour lancer son projet ou pour disposer d'un fonds de roulement lorsque la trésorerie est encore limitée. Ce capital est alors égal à 45 % du total des droits aux indemnités chômage restants au moment où l'entreprise est créée.
Le demandeur d'emploi qui fait le choix de l'ARCE renonce dans ce cas de figure au versement mensuel de son allocation chômage. La demande d'ARCE doit être réalisée auprès de son agence France Travail de rattachement. Elle nécessite d'avoir obtenu au préalable l'aide aux chômeurs à la création ou à la reprise d'entreprise (ACCRE) qui permet de bénéficier d'une exonération partielle de charges sociales la première année suivant le lancement de l'activité.
Les subventions pour les jeunes demandeurs d’emploi
Les débuts dans la vie active peuvent être difficiles. Manque d’expérience, absence de diplôme, débouchés limités dans certains secteurs, forte concurrence… Les difficultés d’insertion professionnelle peuvent devenir sources de démotivation. Ces jeunes peuvent toutefois compter sur le soutien de certains acteurs locaux pour les aider à s’insérer.
Contrat engagement jeunes pour les - 26 ans
Le Contrat engagement jeune est un programme complet d'accompagnement qui vise à soutenir les jeunes les plus démunis en matière de formation et d'accès à l'emploi. Prenant la suite de la "Garantie Jeune", ce programme d'insertion professionnelle a pour objectif d'aider les jeunes déscolarisés. L’objectif est alors de leur ouvrir la voie vers le marché de l'emploi à travers notamment des stages, des formations, des missions d'utilité publique ou encore de l'alternance.
Ce contrat bilatéral comprend une aide financière mensuelle ainsi qu'un suivi intensif et personnalisé assuré par la mission locale. Le montant de l'allocation varie en fonction de la situation du jeune et peut aller jusqu'à 528 euros par mois à condition que le bénéficiaire fasse preuve de proactivité dans ses démarches pour s'insérer sur le marché du travail.
La carte demandeur emploi de France Travail : les informations à connaître
La carte demandeur d'emploi de France Travail est un document qui permet, comme son nom l'indique, à un demandeur d'emploi de prouver son inscription à France Travail. Elle contient les différentes informations personnelles sur le demandeur (coordonnées, agence d'affiliation, date d'inscription, etc.) et peut être utilisée pour justifier son affiliation dans les différentes démarches à réaliser auprès des administrations.
Elle permet également de bénéficier d'avantages financiers divers comme des réductions ou l'accès gratuit à certains services ou lieux de loisirs publics (musées, piscines, transports, etc.). Pour l'obtenir, il suffit d'être inscrit en tant que demandeur d'emploi et de la télécharger sur le site France Travail dans son espace personnel. Le demandeur d'emploi peut en disposer qu'il bénéficie ou non d'une indemnisation.