Dans un paysage marqué par une inflation grandissante et des tensions sans précédent autour du pouvoir d'achat, touchant l'ensemble des citoyens et particulièrement les plus vulnérables, l'Institut français d'opinion publique (Ifop), pour le compte de l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (UNCASS), a mené une enquête sur la perception de l'action sociale lors de la deuxième vague de son baromètre.
Une action sociale perçue comme un pilier de solidarité
Pour une majorité écrasante de Français, l'action sociale incarne avant tout l'esprit de solidarité et l'aide aux individus fragilisés. Selon l'enquête, 66 % des personnes interrogées considèrent que son objectif principal est d'accompagner les plus fragiles en période de crise, tandis que 54 % estiment qu'elle doit réduire les inégalités. Les publics cibles prioritaires restent les Français les plus vulnérables (43 %), les sans-abri (28 %), les personnes âgées (28 %), et les personnes isolées (22 %).
Priorités et préoccupations : santé, éducation, logement
Les domaines d'action sociale prioritaires restent inchangés par rapport à l'année précédente, avec la santé en tête (88 %), suivie de l'éducation (81 %) et de l'alimentation (74 %). Cependant, une préoccupation croissante émerge autour du logement, 72 % des Français considérant ce domaine comme prioritaire, marquant une augmentation significative de 8 points depuis 2023. Cette montée des préoccupations immobilières survient malgré une hausse des tarifs de l'énergie, qui reste un domaine moins priorisé (54 %).
Évolution du jugement : satisfaction en hausse, mais insatisfaction persistante
Bien que le jugement sur l'action sociale ait évolué positivement depuis 2023, avec une satisfaction en hausse à 41 %, une majorité des Français (59 %) reste insatisfaite. Cette insatisfaction varie selon les revenus et les affiliations politiques, avec près de la moitié des Français aisés (47 %) se déclarant satisfaits, contre seulement 38 % parmi les catégories pauvres. Les raisons de cette insatisfaction incluent principalement l'inefficacité perçue et la crainte du développement de l'assistanat.
Confiance dans le service public et défiance envers les élites politiques
Dans un contexte de méfiance généralisée envers les élites politiques et économiques, le service public reste l'acteur le plus légitime pour répondre aux crises et mettre en œuvre l'action sociale, selon 84 % des Français. En cas de crise majeure, les institutions publiques, notamment l'État et les collectivités territoriales, sont largement préférées aux assurances privées (63 % contre 20 %). Les acteurs de proximité, tels que les maires, bénéficient également d'un niveau de confiance plus élevé que les représentants politiques nationaux.
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