Le projet de loi de finances va être présenté dans quelques semaines, il est déjà clair que la réduction du déficit public sera une priorité.
Pour rappel, le gouvernement doit prévoir des économies s'élevant à 15 milliards d’euros pour le budget 2024. Sachant que le déficit public est attendu autour de 4,9 % en 2023,
l’objectif est de le réduire à 4,4 % en 2024 et idéalement 2,7 % en 2027.
Pour y arriver, l'exécutif de Bercy a deux options :
- augmenter les recettes à travers une hausse des impôts
ou
- réduire les dépenses
La seconde décision fut retenue, puisqu’augmenter la pression fiscale n'était pas une solution envisageable.
Des économies côté transports
Le ministre du travail, Clément Beaune, qui a déclaré que le projet de loi de finances comprendrait un volet écologique, s’est exprimé à l’idée d'augmenter les taxes sur les billets d’avion : “Il y a déjà une taxe. L’idée est de la renforcer. J’y suis favorable”, confie le ministre des Transports. “Il faut que le billet d’avion soit un peu plus cher pour refléter son coût environnemental et financer l’investissement dans le rail”. Le but est d’aller jusqu'à 20 euros pour les billets de la classe affaires, ce qui pourrait rapporter en moyenne 100 millions d’euros.
Ce n’est pas tout côté transports : les véhicules les plus polluants verront leurs malus se renforcer ( ils concernent notamment les véhicules dépassant 1,6 tonne alors qu’actuellement, elle ne touche que les véhicules de 1,8 tonne).
Mais également sanitaires
Par rapport aux dépenses de santé, une hausse de la franchise sur les consultations médicales et sur les boîtes de médicament est évoquée.
Le plafond des franchises est fixé à 50 euros par an. Si ce plafond devait être maintenu, la hausse des franchises prévue n’aurait pas l’effet attendu.
Par ailleurs, le gouvernement prévoit de serrer la vis concernant les arrêts maladies qui ont coûté plus de 16 milliards d'euros aux finances publiques en 2022.
Et des économies… entrepreneuriales
Les entreprises auront également leur rôle à jouer : une réduction des avantages fiscaux est envisagée, notamment celle sur le gasoil non routier.
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé un futur décalage pour certaines baisses d'impôts de production. Ce décalage sera différent en fonction de l'entreprise et de la croissance de celle-ci.
Une hausse des jours de carence en cas d'arrêt maladie est également en cours de discussion, et pourrait être à la charge des entreprises.
Pour le gouvernement, la réduction du déficit public est urgente. Les 3 000 milliards d’euros de dettes ont été dépassés, et la France aimerait éviter d'être repéré par des agences de notation. Cela pourrait compliquer la situation et le fait de voir sa note revue à la baisse serait un coup dur que la France préférerait éviter.
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