Au début de la crise inflationniste, le gouvernement avait mis en place de nombreux dispositifs pour protéger le pouvoir d’achat et la compétitivité de l’économie. Depuis, les prix ont recommencé à baisser. Au point qu’ils sont revenus sous les seuils de déclenchement de ces dispositifs d’aides. Nous assistons alors à une sortie progressive des différents boucliers tarifaire qui avaient été mis en place, comme celui sur le gaz qui s’est vu arrêter dès mai 2023. Avec, dans le même temps, une baisse importante du coût d’achat de l’électricité en France. Nous vous proposons un point sur les aides qui demeurent et sur la dynamique future du marché de l’électricité !
Les aides pour les particuliers
La mise en expiration de ce bouclier tarifaire sur l'électricité et le gaz, implique l’arrêt de certaines aides. Cependant, toutes ne sont pas encore à l’arrêt et certaines existent encore :
Pour les consommateurs qui ont la possibilité de résilier leurs contrats d'électricité à tout moment, le bouclier tarifaire est maintenu. Avec une hausse du prix plafonnée à 10 %.
Pour les ménages résidant en structures collectives et qui ont signé un contrat à prix fixe pendant la crise, l’aide complémentaire des boucliers gaz et électricité collectifs est maintenu. Avec une prise en charge du coût de factures par l’état pouvant aller jusqu'à 75 %.
Un coût d'achat record
Ce week-end de Pâques, des prix d’achat d’électricité record ont été enregistrés, avec des prix en France pour des contrats court terme à 13 € le MWh, là ou dans le même temps, en Allemagne le MWh se vend à 71 €.
Malgré un prix de l’électricité extrêmement bas, les entreprises françaises ne se précipitent pas dessus. En effet, les contrats vendus par EDF ou d’autres fournisseurs sont de 4 à 5 ans. Sachant que les prix sur le marché peuvent encore être amenés à baisser, la patience est encore de mise.
Mais comment cette situation s’explique ? Simplement par une excellente période pour la production. Les conditions météorologiques favorisant fortement cela : températures douces, une demande en baisse depuis la crise de l’énergie et créant une production bien supérieure à la demande.
Quel impact sur le coût de l'électricité pour les particuliers ?
Cependant, il n’est pas dit que ce faible coût à l'achat va se ressentir rapidement sur les factures d'électricité des Français. Le marché est toujours sensible aux avancées des tensions géopolitiques, celles-ci pouvant faire varier fortement le prix du gaz. Mais, pour le moyen-terme, c’est une excellente nouvelle. EDF envisage de rester dans cette tranche de prix à horizon deux ans.
Pour autant, la chute de prix ne devrait pas être aussi drastique. Marc Benayoun, directeur exécutif d’EDF à déclarer ce mercredi 5 avril au Sénat, lors d’une audition « qu’une baisse des prix en dessous de 50 euros le MWh est très improbable. »
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