Lors de sa conférence de presse organisée mardi soir, Emmanuel Macron, pourtant peu coutumier de cet exercice, a exposé en détail les orientations de son gouvernement. Il a notamment mis l'accent sur des questions économiques cruciales telles que le pouvoir d'achat, la croissance ou encore la santé.
Pouvoir d'achat : mesures pour "mieux gagner sa vie par le travail"
Le président a sollicité des mesures visant à améliorer le pouvoir d'achat des citoyens par le biais du travail. Les négociations dans certaines branches sont également évoquées pour garantir une dynamique salariale en phase avec les efforts consentis. La proposition d'une baisse d'impôts de deux milliards d'euros dès 2025 pour les classes moyennes a également été confirmée, soulignant une volonté gouvernementale de stimuler les revenus de ménages qui ne diraient pas non à une aide sociale.
Emmanuel Macron a annoncé un "Acte II" de la réforme du marché du travail, lancée en 2017, avec pour objectif le plein-emploi d'ici 2027. Ce nouvel acte prévoit des règles plus sévères en cas de refus d'offres d'emploi, ainsi qu'un meilleur accompagnement des chômeurs, notamment en matière de formation, logement, et transports. Ces mesures s'inscrivent dans la continuité des réformes déjà entreprises, telles que le remplacement de Pôle Emploi par France Travail depuis le 1er janvier.
Croissance : ressusciter la Loi Macron pour stimuler l'économie
Le chef de l'État a annoncé la résurrection de la loi Macron, initialement introduite en 2015 sur la croissance, l'activité, et les opportunités économiques. Cette loi, rebaptisée "Loi Macron 2" ou loi sur la simplification de Bruno Le Maire, vise à supprimer des normes, réduire les délais, et assouplir les seuils de déclenchement des obligations. L'objectif est de dynamiser l'économie en allégeant les contraintes bureaucratiques et en favorisant l'innovation.
Santé : doublement des franchises médicales et lutte contre les déserts médicaux
Emmanuel Macron a abordé la question de la santé, prévoyant le doublement des franchises médicales à 1 euro pour lutter contre la surconsommation de soins. Il a également exprimé la nécessité de régulariser un nombre important de médecins étrangers pour remédier au problème des déserts médicaux. La régulation de la consommation de médicaments et une réflexion sur les affections de longue durée sont également à l'ordre du jour.
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