A l’issue d’une concertation publique qui a pris fin ce vendredi 28 juillet, le gouvernement a décidé de faire marche arrière sur son projet d'interdiction des chaudières à gaz. Si aucune date n’avait été clairement fixée, l’horizon 2026 était une “des dates possibles” concernant l’interdiction des chaudières à gaz. En 2023, c’est toujours plus de 12 millions de foyers français qui sont chauffés par cette technologie vieillissante.
Un projet qui s'adapte à la réalité du marché
Finalement, le projet de loi n'est plus d'actualité, un des membres du gouvernement confie aux Echos “Il n'y aura pas d'interdiction des chaudières à gaz. Nous allons en revanche supprimer les aides qui subsistaient et jouer sur les incitations à recourir aux autres solutions de chauffage”.
Le plan du gouvernement serait donc de favoriser une transition plus lente et saine, en coupant d’abord les aides dédiées à l’installation des chaudières à gaz, tout en favorisant dans le même temps les aides à l’installation d’une pompe à chaleur. Comme en témoigne l'extension de MaPrimeRénov’. Le but sera donc d’inciter les consommateurs à se tourner vers les pompes à chaleur, solution plus écologique et pérenne. Reste à savoir pour quand sera finalement établi l'interdiction des chaudières à gaz.
L'association UFC-Que Choisir monte au créneau
C’était ce mardi 25 juillet que l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a pris la parole à travers un communiqué, pour critiquer le projet initial de suppression des chaudières à gaz. L’association dénonce un projet “lacunaire”.
Si le projet d'interdiction des chaudières à gaz est initialement lancé pour répondre à l’objectif européen de réductions des émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici à 2030, UFC-Que Choisir dénonce une “tartufferie” qui ne prend pas en compte la réalité du terrain.
Selon l’association, l’impact environnemental de cette interdiction ne serait pas prouvé avec certitude, et la surconsommation énergétique (qui a eu lieu l’hiver dernier, par exemple) aurait des impacts bien plus néfastes sur les économies des consommateurs, avec des pompes à chaleur. L’association met aussi un point d’orgue sur le fait qu’il faudrait avant toutes choses faire un travail de fond sur la rénovation des passoires thermiques, car les pompes à chaleur, bien que technologiquement et écologiquement plus intéressantes, peuvent s’avérer très énergivores si elles ne sont pas installées dans les bonnes conditions ” Une mise en place à marche forcée des pompes à chaleur sans prise en compte de l’efficacité énergétique du bâti serait une véritable aberration”.
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