Entre pessimisme face à leur pouvoir d'achat et stratégies pour y faire face, les Français sont moins positifs qu'à l'été, mais plus qu'il y a un an. C'est ce que nous apprend la 8e vague du baromètre "Du pouvoir d’achat au vouloir d’achat", réalisée par Bonial – opinionway.
Des sentiments mi-figue, mi-raisin ?
Face à la situation inflationniste, les Français saturent ! Leur état d’esprit vis-à-vis du pouvoir d’achat est en légère dégradation, avec un sentiment négatif pour 78 % d’entre eux (hausse de 3 points), mélange d’inquiétude et de mécontentement, nous apprend la 8e vague du baromètre.
65 % des Français pensent ainsi que leur pouvoir d’achat va se dégrader en 2024. "Cette augmentation de sentiments négatifs chez les Français en ce mois de décembre peut être vue comme le corollaire de leur perception, globalement en baisse, du pouvoir d’achat", note l'étude.
Malgré tout, et même si une forme de lassitude vis-à-vis de l’inflation se fait sentir, les sentiments positifs "ne sont pas les plus bas enregistrés depuis le début du baromètre" avec un chiffre de 31 %.
Qui plus est, le sentiment de pouvoir d’achat en dégradation reste malgré tout en diminution de 15 points par rapport à la précédente vague de l’étude. Les Français mi-figue, mi-raisin ?
Les achats plaisir perdent logiquement de leur attrait, dans ce contexte "moins positif que cet été, mais dans une dynamique plus positive qu’il y a un an". Les projets de vacances, surtout, apparaissent moins prioritaires, avec 47 % des Français seulement qui les envisagent.
81 % des Français pensent faire évoluer leurs comportements d’achat dans les semaines à venir
Les Français, en cette fin d’année, estiment que l’augmentation des prix s’est faite à hauteur de + 19 % depuis un an. C’est pourquoi ils indiquent souhaiter adopter des stratégies d’achat différentes.
39 % des répondants seront plus attentifs aux prix, 34 % d’entre eux vont chercher à dénicher davantage de promotions (chiffre en progression de 4 points), et 28 % songent à réduire leur consommation en énergie.
Sans surprise, la réduction des vacances et des loisirs est un comportement en progression (2 points), soit 22 %. L’adoption de marques distributeurs fait également partie des solutions. A noter, l’achat de produits de seconde main est une stratégie en progression, avec 20 % des répondants qui l’envisagent (+ 2 points).
Les Français et leur perception du pouvoir d’achat en 2024
Si 65 % des sondés font part d’un sentiment de perte de pouvoir d’achat, 59 % d’entre eux indiquent, de fait, prévoir moins de départs en vacances, à égalité avec le fait de moins se faire plaisir pendant leurs achats.
Pour la moitié des répondants, il sera question de faire un arbitrage entre dépenses énergétiques et alimentaires, tandis qu’un tiers d’entre eux sacrifieront les soins de santé.
Terminons sur une note positive : les Français sont tout de même 22 % à penser que leur pouvoir d’achat va s’améliorer en 2024 grâce aux mesures prévues. Surtout, ce chiffre est en progression de 6 points par rapport à la dernière vague de l’étude.
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