⏱L'essentiel en quelques mots
La valeur locative cadastrale représente le loyer théorique annuel qu'un bien immobilier pourrait générer s'il était mis en location. Elle constitue une base importante pour le calcul des impôts locaux. Voici les principales caractéristiques à connaître sur la valeur locative cadastrale :
- elle est utilisée comme base de calcul pour la taxe foncière et la taxe d'habitation sur les locaux vacants et les résidences secondaires ;
- le calcul de la valeur locative cadastrale repose sur la surface pondérée du bien, ajustée en fonction de différents coefficients (d’importance, de nature, de situation, d’entretien) et d’éléments de confort ;
- elle est révisée annuellement à l’aide de coefficients d’actualisation et peut être influencée par des modifications structurelles du bien ou de son environnement ;
- il est possible d’utiliser un simulateur de valeur locative cadastrale afin d’obtenir une estimation personnalisée.
Sommaire
Qu’est-ce que la valeur locative cadastrale ?
La valeur locative cadastrale, ou revenu cadastral, correspond à un indicateur utilisé par l'administration fiscale pour évaluer le loyer annuel théorique qu'un bien immobilier pourrait générer s'il était loué. Cette valeur locative constitue la base de calcul de plusieurs impôts locaux, notamment :
- la taxe foncière ;
- la taxe d'habitation sur les résidences secondaires et les locaux vacants.
Il est important de comprendre que la valeur locative cadastrale ne reflète pas le loyer actuel du marché, mais se base sur une évaluation datant du 1er janvier 1970 pour les biens bâtis et du 1er 1961 pour les propriétés non bâties. Ces bases sont mises à jour chaque année pour refléter les évolutions des prix grâce à des coefficients d'actualisation.
Cette valeur, bien qu’elle soit avant tout utilisée à des fins fiscales, peut également être un point de départ utile afin d’évaluer la rentabilité locative future d’un bien immobilier.
Comment est calculée la valeur locative cadastrale d'un bien immobilier ?
Voici les principaux critères entrant en jeu dans le calcul de la valeur locative cadastrale d'un bien immobilier.
1.La surface pondérée du bien
La première variable essentielle du calcul repose sur la surface pondérée. Contrairement à d'autres méthodes de calcul de surface, la surface pondérée se base sur la surface au sol du bien immobilier, et non sur la surface habitable définie par la loi Carrez. Toutes les pièces et annexes du bien sont prises en compte : pièces habitables, entrées, couloirs, rangements, mais aussi dépendances telles que les garages, caves, greniers, etc.
Cependant, ces surfaces ne sont pas toutes enregistrées de la même manière. Différents coefficients sont appliqués pour pondérer la surface réelle et ajuster la valeur locative cadastrale en fonction de plusieurs critères :
- le coefficient d'importance tient compte de la proportion des pièces principales du bien, et varie selon la catégorie du logement. Il existe 8 catégories de logements, allant de « délabré » à « haut standing », et chaque catégorie à un tarif spécifique au mètre carré ;
- le coefficient de nature permet de différencier les usages des pièces (pièces à vivre, caves, greniers, etc.). Il varie généralement entre 0,2 et 0,6, les pièces de vie étant plus fortement valorisées que les dépendances ;
- le coefficient de situation reflète l'impact de la localisation du bien dans la commune. Ce coefficient varie de -0,10 à +0,10 selon l'attractivité du quartier ;
- le coefficient d'entretien ajuste la valeur en fonction de l'état général du bien, avec une échelle allant de 0,80 à 1,20 ;
- les éléments de confort, à savoir certains équipements et aménagements, ajoutent une surface forfaitaire à la surface pondérée. Par exemple, la présence d'eau courante ajoute 4 m², un chauffage central ajoute 2 m² par pièce, une salle de bain équipée d'une baignoire ajoute 5 m², etc.
2.Le loyer de référence
Une fois la surface pondérée calculée, l'administration fiscale applique un loyer de référence au mètre carré pour déterminer la valeur locative cadastrale. Ce loyer de référence est déterminé en fonction des conditions du marché locatif dans la commune à une date fixe (au 1er janvier 1970 pour les biens bâtis et au 1er janvier 1961 pour les terrains non bâtis). Cela signifie que la valeur locative cadastrale par ville peut être très différente des valeurs locatives actuelles du marché, car elle repose sur des données anciennes, même si des réajustements annuels sont appliqués.
La formule de calcul est donc la suivante :
Valeur locative cadastrale = surface pondérée × tarif de référence au mètre carré
Bon à savoir
Il est possible d'utiliser un simulateur de valeur locative cadastrale pour obtenir un montant personnalisé.
3.Cas des logements neufs
Lorsqu'un logement est en construction, le propriétaire doit déclarer les caractéristiques du bien à l'administration fiscale au moyen du permis de construire. Cette déclaration permet de fixer la valeur locative cadastrale dès la fin des travaux. Le calcul prendra en compte la surface déclarée ainsi que les équipements et aménagements spécifiques (comme des garages, dépendances, etc.).
Exemple de calcul
Prenons l'exemple d'un appartement de 90 m² dans une commune de taille moyenne. Sa surface pondérée est ajustée à 80 m² après application des coefficients en fonction de sa catégorie et des équipements disponibles (chauffage central, baignoire, etc.). Si le tarif de référence dans cette commune est de 10 €/m², la valeur locative cadastrale sera de :
Valeur locative cadastrale = 80 m² × 10 €/m² = 800 €/an
Quelles sont les évolutions de la valeur locative cadastrale ?
La valeur locative cadastrale évolue principalement en raison des changements apportés au bien ou de son environnement immédiat, ainsi que des révisions périodiques faites par l'administration fiscale.
Les modifications structurelles du bien
Des travaux de rénovation ou des ajouts d'équipements comme une piscine ou un garage peuvent entraîner une réévaluation de la valeur locative cadastrale. De même, l'agrandissement d'une surface habitable, ou la division d'un bien immobilier en plusieurs lots, impacte directement la valeur locative d’un bien immobilier. L'administration fiscale prend en compte ces changements lors de la révision annuelle.
Les changements d'environnement
Des projets d'urbanisation ou la création d'infrastructures comme des lignes de tramway ou des parcs peuvent également influer sur la valeur cadastrale. Un environnement plus attractif pour les locataires potentiels augmentera la valeur locative, tandis qu'une dégradation des conditions locales peut la faire diminuer.
La révision des valeurs locatives des locaux professionnels
Depuis 2017, la valeur locative des locaux professionnels a été révisée pour mieux refléter le marché immobilier actuel. Cette réforme vise à actualiser les données qui dataient parfois de plusieurs décennies.
Les coefficients d'actualisation
Pour éviter que la valeur locative cadastrale ne devienne obsolète, elle est ajustée chaque année à l'aide de coefficients d'actualisation et de revalorisation, définis au niveau national. Ces coefficients sont appliqués de manière uniforme à l'ensemble des biens, et permettent de tenir compte de l'évolution de l'inflation et des prix du marché immobilier.
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