⏱L'essentiel en quelques mots
Vous envisagez un investissement immobilier ou vous souhaitez comprendre le rendement du locatif ? Découvrez comment évaluer la rentabilité nette de votre investissement !
- La rentabilité réelle d’un bien correspond à son rendement après déduction des charges (taxes, frais de gestion et de maintenance, charges de copropriété, assurances, etc.). Pour augmenter cette rentabilité, il est donc possible de jouer sur tous ces facteurs pour réduire les charges et améliorer le rendement.
- Le calcul de la rentabilité nette se fait via la formule suivante : [(loyers annuels - charges) / prix d’acquisition] x 100.
- Calculer le rendement net est crucial pour évaluer la rentabilité réelle d'un investissement immobilier en prenant en compte les charges et ainsi permettre de comparer, planifier et prendre des décisions éclairées.
Sommaire
- Rentabilité nette : de quoi parle-t-on ?
- Calcul rentabilité nette : formule
- Les charges à inclure dans le calcul du rendement net
- Pourquoi calculer le rendement net ?
- Quel taux de rentabilité nette faut-il atteindre ?
- Comment optimiser les frais pour améliorer le rendement immobilier net ?
- Rendement net et rendement net-net : quelle différence ?
Rentabilité nette : de quoi parle-t-on ?
La rentabilité nette est un indicateur clé qui permet de d’estimer le rendement réel d'un investissement immobilier, après déduction des charges liées à l’exploitation du bien. Contrairement à la rentabilité brute, qui se contente de comparer les revenus locatifs au prix d'acquisition, la rentabilité nette prend en compte les coûts comme la gestion locative, l’assurance, la taxe foncière ou encore les éventuels travaux.
Mais il existe différentes manières de mesurer la rentabilité locative d’un investissement immobilier :
- Rentabilité brute : la rentabilité brute est le rapport entre les loyers annuels et le prix d’acquisition du bien immobilier. Elle donne une première estimation rapide du rendement, sans prendre en compte les charges et taxes.
- Rentabilité nette : la rentabilité nette affine ce calcul en tenant compte des charges d'exploitation. Elle offre une vision plus précise du rendement réel après déduction des frais de gestion, d’assurance, de travaux, etc.
- Rentabilité nette-nette (ou après impôts) : la rentabilité nette-nette inclut toutes les charges et les impôts, comme les prélèvements sociaux et l’impôt sur le revenu. C’est l’indicateur le plus complet, car il donne une vision du rendement final.
Calcul rentabilité nette : formule
La formule de la rentabilité nette est la suivante : [(loyers annuels - charges) / prix d’acquisition] x 100.
Cette formule donne ainsi une vision plus précise du rendement de votre investissement en prenant en compte les coûts réels liés à la gestion du bien. Voici ce à quoi correspond chaque élément :
- loyers annuels : total des loyers perçus sur une année ;
- charges : toutes les dépenses liées à l'exploitation du bien (taxe foncière, assurances, frais de gestion locative, travaux, charges de copropriété non récupérables, etc.) ;
- prix d'acquisition total : prix d’achat du bien immobilier additionné aux frais annexes (frais de notaire, agence, travaux, etc.).
Les charges à inclure dans le calcul du rendement net
Pour obtenir une rentabilité nette précise, il est essentiel de déduire toutes les charges liées à l’exploitation du bien immobilier. Voici les principales charges à inclure dans le calcul du rendement net :
- la taxe foncière : c’est une charge importante à prendre en compte, car elle est payable annuellement par le propriétaire ;
- les frais de gestion locative : si vous passez par une agence pour la gestion de votre bien, les frais de gestion locative (environ 5 à 10 % des loyers) doivent être inclus dans le calcul ;
- les charges de copropriété (non récupérables) : si votre bien fait partie d'une copropriété, certaines charges ne sont pas récupérables sur le locataire, comme les travaux d’entretien des parties communes ou le salaire du gardien ;
- les assurances : il s’agit des assurances liées à l’investissement immobilier, comme l’assurance propriétaire non occupant (PNO) ou l’assurance loyers impayés ;
- les frais de maintenance et travaux : toutes les dépenses engagées pour l’entretien ou la rénovation du bien doivent être intégrées. On inclut ici les petites réparations ainsi que les rénovations majeures pour maintenir ou améliorer la valeur du bien ;
- les frais de comptabilité : si vous faites appel à un comptable pour gérer vos déclarations fiscales ou pour suivre la gestion financière de votre investissement, ces frais doivent être déduits ;
- les frais de financement : les intérêts d’emprunt pour un crédit immobilier doivent être inclus, ainsi que les frais bancaires liés au prêt ;
- les charges d’assurance de prêt immobilier : si vous avez souscrit à une assurance emprunteur dans le cadre de votre crédit immobilier, ces primes d’assurance doivent être comptées parmi les charges.
Pourquoi calculer le rendement net ?
Calculer le rendement net est essentiel pour évaluer précisément la rentabilité réelle d'un investissement immobilier après la prise en compte des charges et des frais d'exploitation. Calculer ce rendement offre de nombreux avantages.
- Évaluer la rentabilité réelle : le rendement net donne une image plus fidèle de ce que vous gagnez réellement, car il intègre les coûts liés à l'exploitation du bien (taxe foncière, assurances, frais de gestion, etc.).
- Comparer différents investissements : il permet de comparer de manière plus juste plusieurs biens immobiliers en tenant compte des charges spécifiques à chacun (entretien, gestion locative, etc.), contrairement au rendement brut qui ne prend en compte que les loyers et le prix d'achat.
- Prendre des décisions éclairées : calculer le rendement net vous aide à décider si un investissement est viable à long terme. Il vous permet de voir si les revenus locatifs couvrent les charges et génèrent un bénéfice.
- Anticiper la rentabilité future : en tenant compte des charges d'entretien ou des travaux nécessaires, le rendement net vous aide à planifier et à prévoir si votre investissement sera rentable dans le temps.
Quel taux de rentabilité nette faut-il atteindre ?
Le taux de rentabilité nette à atteindre dépend de plusieurs facteurs, tels que la localisation du bien, le type d’investissement, le risque pris et vos objectifs financiers. Pour vous aider, voici toutefois quelques repères :
- 3 % à 4 % : ce taux est généralement considéré comme correct dans les grandes villes ou les zones très demandées où le risque de vacance locative est faible. Ces zones sont souvent moins rentables en raison des prix élevés, mais offrent généralement plus de sécurité et une valorisation potentielle à long terme.
- 5 % à 7 % : un taux de rentabilité nette dans cette fourchette est considéré comme bon pour des investissements locatifs dans des villes moyennes ou des zones moins tendues. Cela permet d’équilibrer une bonne rentabilité et un risque modéré.
- Au-delà de 7 % : ce taux peut être obtenu dans des zones moins prisées ou avec des biens spécifiques (colocations, location meublée, etc.). Cependant, un rendement élevé peut souvent s’accompagner de risques supplémentaires, comme une vacance locative plus fréquente ou des frais d’entretien plus élevés.
Comment optimiser les frais pour améliorer le rendement immobilier net ?
Négocier les frais de gestion locative
Si vous passez par une agence pour la gestion de votre bien, essayez de négocier les frais de gestion locative, qui varient souvent entre 5 % et 10 % des loyers. Certaines agences proposent des tarifs dégressifs en fonction du nombre de biens gérés ou de la localisation.
Souscrire une assurance adaptée
Pour protéger votre investissement, il est essentiel d’avoir une assurance, mais veillez à comparer les différentes offres sur le marché. Il est possible de trouver des contrats d'assurance propriétaire non-occupant (PNO) ou de loyers impayés à des tarifs compétitifs. Évitez les doublons et choisissez des options adaptées à votre profil d’investisseur.
Optimiser la gestion des charges de copropriété
Si vous possédez un bien en copropriété, soyez actif lors des assemblées générales pour contrôler les dépenses communes. Vous pouvez voter contre certains travaux jugés inutiles ou coûteux. De plus, en investissant dans des copropriétés bien gérées, vous minimisez les charges non récupérables.
Bon à savoir
Si possible, réalisez certaines tâches d’entretien et de maintenance vous-même, comme les petites réparations ou la peinture. Vous pouvez ainsi réduire les coûts de prestataires externes.
Améliorer l’efficacité énergétique
Réduire les charges liées à la consommation énergétique peut attirer des locataires et réduire vos coûts. Des travaux d’amélioration comme l’isolation ou l’installation d’un chauffage performant peuvent non seulement être amortis plus rapidement grâce à des aides (MaPrimeRénov’, CITE, etc.), mais également valoriser votre bien à long terme.
Optimiser la fiscalité
Profitez des dispositifs fiscaux disponibles (loi Pinel, statut LMNP, dispositifs de déficit foncier) pour réduire la fiscalité liée à votre investissement. L’optimisation fiscale vous permet de déduire certaines charges et d'améliorer le rendement net après impôts.
Renégocier votre prêt immobilier
Si les conditions de votre prêt ne sont plus avantageuses (taux d’intérêt élevé, assurance emprunteur coûteuse), renégociez votre crédit immobilier ou faites racheter votre prêt par une autre banque. Cela peut dans certains cas vous permettre de libérer plus de marge pour améliorer votre rendement.
Rendement net et rendement net-net : quelle différence ?
Le rendement net correspond au rendement d'un investissement immobilier après déduction des charges liées à l'exploitation du bien (frais de gestion, entretien, assurances, etc.), mais avant la prise en compte des impôts et prélèvements sociaux.
Le rendement net-net (ou net après impôts) inclut également les taxes et impôts (prélèvements sociaux et impôt sur le revenu). Il donne donc une vision plus complète et précise du rendement réel après toutes les déductions fiscales.
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