⏱L'essentiel en quelques mots
De nombreuses possibilités d’optimisation permettent aux contribuables de réduire leurs impôts. Certaines nécessitent un investissement relativement important quand d’autres peuvent être envisagées sans dépense supplémentaire :
- Les dispositifs d’optimisation fiscale permettent selon les cas d’obtenir des déductions d’impôt (imputées sur le revenu imposable), des réduction d’impôts (diminuant directement le montant de l’impôt) ou des crédits d’impôts (l’excédent est remboursé au contribuable même s’il n’a pas d’impôt à payer).
- La souscription d’une assurance vie, l’investissement dans l’économie locale (PME, FIP, FCPI), l’investissement forestier, l’investissement locatif, le dispositif Girardin Outre-Mer ou l’investissement SOFICA ouvrent droit à des réductions d’impôts avec des pourcentages spécifiques selon le dispositif.
- La souscription d’un Plan Epargne Retraite et la réalisation de travaux de rénovation (loi Malraux ou Monuments Historiques) permettent eux une déduction sur les revenus imposables.
Sommaire
- 1.Défiscaliser en plaçant vos économies dans un Plan Epargne Retraite
- 2.Souscrire une assurance-vie pour réduire ses impôts
- 3.L’investissement dans une PME pour défiscaliser
- 4.Investir dans un FIP ou FCPI pour défiscaliser
- 5.Placer son argent dans les forêts françaises
- 6.L’avantage fiscal du dispositif Girardin Industriel
- 7.Défiscalisation Sofica : subventionner la production d’oeuvres cinématographiques
- 8.Les placements immobiliers pour défiscaliser
- 9.Investir dans les travaux pour réduire vos impôts
- Autres astuces pour optimiser ses impôts sans placer son argent
- En bref : les 9 placements phares pour défiscaliser
La fiscalité française est, c’est bien connu, l’une des plus lourdes au monde afin de financer un système de protection sociale sans égal. Les revenus du travail et du patrimoine sont ainsi fortement imposés à travers différents type d'impôts, qu’ils soient directs ou indirects. Pourtant, il existe de nombreux placements pour l’optimiser et payer moins d’impôts. Défiscalisation immobilière, épargne, rénovation énergétique, investissements divers… les possibilités d’optimisation sont nombreuses et chaque contribuable peut trouver un dispositif correspondant à son profil et à sa situation financière. Que vous souhaitiez simplement défiscaliser ou également en profiter pour faire fructifier votre capital, Empruntis vous détaille 9 placements pour réduire vos impôts en 2022.
1.Défiscaliser en plaçant vos économies dans un Plan Epargne Retraite
Face à l’incertitude grandissante entourant le financement futur des retraites, le recours à une complémentaire privée constitue une solution préventive particulièrement opportune. Placer ses économies dans un plan épargne retraite permet ainsi d’envisager plus sereinement l’avenir tout en réduisant le montant de son impôt. Différents dispositifs d’épargne retraite individuels ou collectifs existent selon votre statut. Les pouvoirs publics ont récemment réformé les différents produits d’épargne retraite existants pour parvenir à davantage de simplicité et de lisibilité.
Le gouvernement français a ainsi lancé en 2019 le Plan Epargne Retraite dit PER. Celui-ci se décline désormais sous trois formes différentes et remplace progressivement tous les anciens dispositifs :
- Le PER individuel disponible pour tous et pouvant être souscrit auprès d’un organisme financier ou d’une compagnie d’assurance. Il s’agit d’un produit d’épargne à long terme sous la forme d’un compte titres ou d’un contrat d’assurance de groupe qui permet de bénéficier d’une rente ou d’un capital au moment de la retraite. Le nouveau PER regroupe désormais les anciens plans d’épargne retraite existants tels que le PERP (rente viagère), le PERE (complémentaire d’épargne entreprise), le PERIN (qui remplace le Madelin).
- Le PER d’entreprise collectif appelé également Pereco et ouvert à tous les salariés sans obligation de souscription. Il succède ainsi au PERCO. Basé sur le même mécanisme de capitalisation à long terme que le PER individuel ouvrant droit à une rente à l’âge de la retraite, il est cette fois mis en place directement avec l’aide de l’entreprise.
- Le PER d’entreprise obligatoire (Pero) ouvert à tous les salariés avec obligation de souscription et des versements obligatoires du salarié et de l’entreprise. L’échéance est l’âge de la retraite avec une rente viagère mais il existe aussi des possibilités de déblocage anticipé.
Quelle qu’en soit la nature, le plan épargne retraite permet de bénéficier d’une déduction d’impôts sur les versements effectués. Les plafonds de déduction sont fixés à :
- Pour les salariés : 10 % des revenus annuels professionnels, nets de cotisations sociales et de frais professionnels, avec une déduction maximale de 32 909 € ou 4 114 € lorsque ce montant est plus élevé.
- Pour les indépendants (uniquement pour le PER individuel), 10 % des bénéfices imposables de l’année, dans la limite de 329 088 € + 15 % du bénéfice imposable compris entre 41 136 € et 329 088 € ou 4 114 € +15 % du bénéfice imposable compris entre 41 136 € et 329 088 €, si ce montant est plus élevé.
Si le contribuable décide de ne pas déduire ces versements de ses revenus imposables, il bénéficiera d’un avantage fiscal au moment de la sortie du PER et de la liquidation de l’épargne.
Pour qui ?
Le PER est ouvert à toutes les personnes souhaitant et étant en capacité de se constituer une épargne en prévision de la retraite.
Avantages :
- Possibilité de déduire une bonne partie des versements sur les revenus ;
- Obtention d’une rente ou d’un capital à l’âge de la retraite ;
- Possibilité de déblocage anticipé.
Points de vigilance :
- L’aptitude à thésauriser sur le compte épargne afin de pourvoir aux versements réguliers obligatoires ;
- Les frais d’entrée parfois élevés ;
- Un rendement limité.
2.Souscrire une assurance-vie pour réduire ses impôts
L’assurance vie est traditionnellement perçue comme le placement de “bon père de famille”.
Sûr, facilement transmissible et peu imposée, elle fait figure de placement de base d’un patrimoine financier. Elle constitue de plus une bonne opportunité d’optimisation fiscale. Les contrats d’assurance-vie épargne handicap et décès rente-survie offrent la possibilité de bénéficier d’une réduction d’impôt de 25 % sur les primes versées dans la limite de 1 525 euros par an soit une déduction potentielle maximale de 381,25 euros par an. Celle-ci peut être majorée de 75 euros supplémentaires par enfant à charge (plafond de déduction de 300 euros par enfant à charge).
Pour qui ?
Tout le monde a la possibilité de défiscaliser grâce à une assurance-vie, la souscription ne requérant aucune condition particulière hormis un placement initial de quelques centaines d’euros.
Avantages :
- Réduction d’impôt de 25 % du montant des primes versées dans la limite des plafonds ;
- Aucune taxe si le produit d’assurance vie n’est pas racheté avant son terme ;
- En cas de rachat, taxation limitée au montant de la flat tax (30 %) et diminué encore à 7,5 % au bout de 8 ans de détention ;
- Transmission facilitée avec des montants d’abattement élevés.
Points de vigilance :
- Contrats généralement de long terme ;
- Frais de transaction et de gestion ;
- Faibles rendements.
3.L’investissement dans une PME pour défiscaliser
La contribution au dynamisme du tissu économique de la petite et moyenne entreprise locale est une autre source d’optimisation fiscale. Investir dans une PME permet en effet de bénéficier d’une réduction d’impôt de 18 % sur le capital investi avec une majoration actuelle exceptionnelle de 25 % jusqu’au 31 décembre 2022.
Les plafonds de déduction sont relativement élevés, ce qui permet de réduire substantiellement le montant de son impôt sur le revenu. Ils sont en effet fixés à 20 000 euros pour une personne seule et 40 000 euros pour un couple, soit des réductions d’impôt maximales respectives de 5 000 et 10 000 euros. Les plafonds sont portés jusqu’à respectivement 50 000 et 100 000 euros pour un investissement dans une PME de moins de cinq ans comprenant moins de 50 salariés ainsi qu’un CA et un bilan inférieurs à 10 millions d’euros.
Plusieurs critères sont néanmoins à respecter pour pouvoir défiscaliser dont notamment les suivants :
- Les titres possédés doivent être conservés pendant cinq années ;
- Ils ne peuvent être achetés qu’au moment de la création de l’entreprise ou à l’occasion d’une augmentation de capital ;
- L’entreprise doit avoir au moins sept ans d’existence et être constituée d’au moins deux salariés à la clôture du premier exercice ;
- Elle ne doit pas non plus être en situation financière difficile ;
- Elle doit embaucher moins de 250 salariés avec un CA annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un bilan ne dépassant pas 43 millions d’euros ;
- Elle doit être domiciliée fiscalement en France, dans un Etat membre de l’Union Européenne ou appartenant à l’Espace Economique Européen ;
- Elle doit également être soumise à l’impôt sur les sociétés.
Pour qui ?
Toute personne souhaitant contribuer à aider l’économie locale tout en défiscalisant.
Avantages :
- Des possibilités de réduction d’impôt relativement élevées notamment pour les couples et pour l’investissement dans les très petites entreprises;
- Contribution au développement de l’économie locale.
Points de vigilance :
- Parts sociales bloquées au moins cinq années dans l’entreprise ;
- Nombreux critères d’éligibilité pour les entreprises financées ;
- Risques de perte en capital.
4.Investir dans un FIP ou FCPI pour défiscaliser
Dans le même ordre d’idées, d’autres investissements dans l’économie locale permettent d’optimiser son imposition sans pour autant prendre le risque d’entrer au capital d'une société. C’est le cas des investissements en FIP et FCPI qui, bien qu’associés lorsqu’on parle de défiscalisation, ne possèdent néanmoins pas les mêmes caractéristiques.
Le FIP ou Fonds d’Investissement de Proximité
Les Fonds d’Investissement de Proximité sont destinés aux entreprises éligibles régionales dans une zone géographique bien délimitée (limitée à quatre régions limitrophes) et employant moins de 250 salariés pour un CA déclaré inférieur à 50 millions d’euros par an.
Le FCPI ou Fonds Communs de Placement dans l’Innovation
Les Fonds Communs de Placement dans l’Innovation pour leur part sont destinés aux PME européennes innovantes non-cotées ayant des besoins de financement importants.
En échange de la mise à disposition d’un capital géré ensuite par ces différents fonds qui les redistribuent à des PME en développement, le contribuable peut obtenir une réduction d’impôt de 25 % du montant investi (18 % auparavant). Le plafond d’investissement annuel pouvant être déclaré est fixé à 12 000 euros pour une personne seule et 24 000 euros pour un couple. Cette limite vaut pour les deux dispositifs cumulés avec une ventilation au bon vouloir de l’investisseur.
Pour qui ?
Tout investisseur souhaitant contribuer au développement du tissu économique local tout en optimisant sa fiscalité et en diversifiant son portefeuille.
Avantages :
- Obtention d’une réduction d’impôt de 25 % ;
- Simplicité avec une délégation à des fonds du choix des investissements ;
- Investissements logiquement moins risqués car gérés par des professionnels ;
- Possibilités de rentabilité élevées.
Points de vigilance :
- Comme pour l’investissement en PME, les titres doivent être conservés pendant au moins cinq ans ;
- Frais d’entrée ;
- Pas de liberté sur le choix des investissements.
5.Placer son argent dans les forêts françaises
L’investissement dans les forêts françaises permet également de profiter d’un avantage fiscal non-négligeable. En contrepartie d’un placement en numéraire pour acquérir des bois ou des forêts, un contribuable peut bénéficier d’une réduction d’impôt de 18 % dans la limite de 5 700 euros de dépenses par personne et 11 400 euros pour un couple. Cette acquisition peut être réalisée en direct (forêts, terrains en nature de bois, terrains à boiser dans un délai de trois ans) ou par le truchement d’un groupement foncier forestier (GFF), d’une société d’épargne forestière (SEF) ou d’un groupement d’intérêt économique environnemental et forestier (GIEEF).
Le terrain doit être conservé pour une durée minimale de huit ans et doit mesurer moins de 25 hectares avec néanmoins la possibilité de créer une unité de gestion d’au-moins 10 hectares.
Les travaux forestiers et les rémunérations d’un gérant forestier professionnel ouvrent droit pour leur part à un crédit d’impôt de 18 % avec des plafonds respectifs de 6 250 euros pour une personne seule (12 500 pour un couple) et 2 000 euros pour une personne seule (4 000 pour un couple). Les cotisations d’assurance pour risques de tempête permettent pour leur part une réduction d’impôt de 76 % dans la limite de 6 250 euros de dépenses.
Pour qui ?
Toutes les personnes souhaitant optimiser leur imposition tout en diversifiant leurs actifs.
Avantages :
- Réduction d’impôt de 18 % dans la limite de 5 700 euros par personne.
- Possibilité de passer par un groupement forestier pour faciliter la transaction.
Points de vigilance :
- Détention des parts pendant au moins huit ans.
- Surface minimale et maximale à respecter pour bénéficier de l’avantage fiscal.
6.L’avantage fiscal du dispositif Girardin Industriel
Le dispositif Girardin industriel consiste à réaliser des investissements dans des entreprises basées dans les Outre-Mer avec une activité agricole, commerciale, industrielle ou artisanale. Pour bénéficier de l’avantage fiscal, les parts doivent être conservées pour une durée d’au moins cinq années. Les entreprises bénéficiaires ne doivent par ailleurs pas réaliser un chiffre d’affaires supérieur à 20 millions d’euros et ne pas être en difficulté financière.
Contrairement aux dispositifs précédents, l’avantage fiscal est cette fois attribué en une seule fois (défiscalisation “one shot”) avec une réduction d’impôts alléchante puisqu’elle peut s’élever jusqu’à 120 % de l’investissement initial. Ce chiffre étonnant s’explique par le fait que l’investissement de départ n’est pas récupéré par le contribuable à la fin de la période de détention. Le contribuable bénéficie de l’avantage fiscal dès l’année suivant l’investissement.
Exemple : Pour un investissement de 10 000 euros en Outre-Mer, un contribuable pourra par exemple bénéficier l’année suivante d’une réduction de 12 000 euros qui effacera tout ou partie de son impôt.
Les pourcentages de réduction d’impôt sont déterminés après une concertation entre le l’investisseur, la société de montage de l’opération et la société exploitante des biens matériels reçus. Les rendements sont généralement bien meilleurs pour un investissement en début d’année en contrepartie d’une période d’immobilisation des fonds plus longue.
Pour qui ?
Tous les contribuables fortement imposés (à hauteur de 5 000 euros au minimum) et disposant d’une trésorerie suffisante pour s’acquitter de son impôt avec un an d’avance.
Avantages :
- Réduction d’impôts pouvant être plus importante que la somme engagée selon les rendements déterminés par la période d’investissement dans l’année ;
- Réduction perçue en une fois dès l’année suivant l’investissement.
Points de vigilance :
- La période de l’année à laquelle investir qui détermine en partie le taux de rendement ;
- Le sérieux des sociétés montant l’opération ;
- Les risques juridiques quant aux critères déterminés par la loi Girardin (types de matériels financés notamment) ;
- Le risque de dépôt de bilan de la société exploitante avant la fin de la période de location de cinq ans.
7.Défiscalisation Sofica : subventionner la production d’oeuvres cinématographiques
La contribution à la production d'œuvres cinématographiques ouvre également droit à une réduction d’impôt. Pour cela, un contribuable doit souscrire au capital initial ou à une augmentation de capital de sociétés de financement d'œuvres cinématographiques ou audiovisuelles (Sofica) et conserver ses parts pour une durée d’au moins cinq ans. Les sociétés en question doivent avoir été agréées par le président du Centre national du cinéma et de l'image animée.
Malgré des promesses de réduction fiscale particulièrement alléchantes, il s’agit néanmoins d’un investissement relativement risqué au regard des scores d’audiences pour le moins aléatoires des productions cinématographiques.
La réduction s’élève en effet à 36 % du montant investi dans la limite de 18 000 euros par an (soit une réduction maximale de 6 480 euros) ou de 25 % du revenu net global annuel voire même dans certains cas 36 % (minimum de 10 % des investissements réalisés avant la fin de l’année de souscription) et 48 % du revenu net global annuel (minimum de 10 % des productions pour des oeuvres de fiction, des séries ou des documentaires).
Cet avantage fiscal entre dans le plafonnement des niches fiscales à 10 000 euros.
Pour qui ?
Tout contribuable désireux d’obtenir une réduction d’impôt en contribuant au développement de la production cinématographique.
Avantages :
Des réductions d’impôts très élevées sur le papier (36 % du montant investi ou 25 % du revenu annuel net global voire dans certains cas spécifiques 36 et 48 %)
Points de vigilance :
- Un investissement risqué compte tenu du caractère aléatoire des résultats des productions cinématographiques.
- Les sociétés réceptrices de l'investissement doivent être agréées par le Centre national du cinéma et de l'image animée.
- Parts à conserver pendant au moins cinq ans.
8.Les placements immobiliers pour défiscaliser
La défiscalisation immobilière est bien connue des contribuables souhaitant optimiser leur fiscalité et réduire leurs impôts. Portés par les pouvoirs publics, de nombreux dispositifs d’investissement locatif ont vu le jour notamment pour soutenir le secteur de la construction et renouveler le parc immobilier français. Ils fonctionnent pour la plupart sur l’achat d’un bien immobilier neuf ou à restaurer qui est ensuite loué pour une durée définie et à des conditions préétablies moyennant la possibilité de déduire un certain pourcentage du montant de l’achat.
Parmi les plus connus on trouve notamment les dispositifs suivants :
- Pinel (remplaçant les dispositifs Scellier et De Robien) : probablement le dispositif le plus connu, il permet de répondre aux problématiques de logement dans les zones les plus tendues avec une mise en location du bien sur 6, 9 ou 12 ans avec des réductions d’impôt de 12, 18 ou 21 % selon la situation. Les loyers sont plafonnés en fonction de la superficie du logement.
- Censi-Bouvard : spécifiquement destiné aux locations meublées, il prévoit la mise en location du bien pendant 9 ans avec une réduction d’impôts de 11 % sur la même durée dans la limite de 300 000 euros.
Découvrez notre article dédié aux différents types d'impôts à payer en France.
Pour qui ?
Les contribuables imposés de façon conséquente (plus de 3 500 euros par an) et qui souhaitent réduire leur pression fiscale grâce à des investissements locatifs.
Avantages :
- Réductions d’impôt calculées sur le prix d’achat des biens en contrepartie de la mise en location sur une certaine durée ;
- Possibilité pour certains dispositifs de déduire le montant de certains travaux sur le revenu global.
Points de vigilance :
- Plafonnement des loyers ;
- Incertitude quant à la rentabilisation d’un achat immobilier (situation géographique, paiement des loyers etc.).
9.Investir dans les travaux pour réduire vos impôts
La réalisation de travaux de rénovation et d’amélioration énergétique constitue une possibilité d’optimisation fiscale particulièrement efficace. Ceux-ci permettent en effet de bénéficier d’un crédit d’impôt qui va venir diminuer le montant de l’impôt sur le revenu et dans certains cas même l’effacer totalement avec un excédent remboursé directement sur le compte du contribuable.
Deux dispositifs sont particulièrement utilisés par les investisseurs.
- La Loi Malraux : permettant d’acheter dans l’ancien pour remettre le bien en état d’habitation notamment dans les grands centres urbains. Les travaux effectués sont alors déductibles d’impôts pendant 4 ans dans la limite de 400 000 euros et le bien doit ensuite être loué pendant au moins 9 ans. La réduction d’impôt est alors de 30 % ou 22 % selon la localisation. Ce dispositif n’est de plus pas comptabilisé dans le plafonnement des niches fiscales à 10 000 euros.
- Le dispositif Monuments Historiques : les propriétaires de biens classés Monuments Historiques peuvent inclure le montant de leurs travaux d’entretien et de rénovation sur leur revenu global pour réaliser du déficit foncier. On parle là uniquement de déduction fiscale mais qui est particulièrement appréciable pour les contribuables soumis aux tranches d’imposition les plus élevées d’autant plus que les montants de déduction ne sont pas plafonnés.
Pour qui ?
Les contribuables fortement imposés (TMI de 41 ou 45 %) et ceux devant faire face à une rentrée d’argent exceptionnelle imposable.
Avantages :
- Déduction des travaux réalisés pour des montants élevés et dans certains cas sans plafond ;
- Constitution d’un patrimoine immobilier de qualité qui pourra être valorisé.
Points de vigilance :
- Incertitude quant aux possibilités de location dans certaines zones ;
- Eligibilité limitée à certaines zones géographiques ;
- Barrières à l’entrée au regard de l’importance du coût des travaux qui nécessite une trésorerie conséquente.
Autres astuces pour optimiser ses impôts sans placer son argent
Il existe encore de nombreuses autres possibilités pour réduire ses impôts. Parmi elles, certaines permettent même une rationalisation fiscale sans investir. Voici quelques autres astuces pour optimiser ses finances.
Votre statut marital
Le statut marital influe sur le nombre de parts du quotient familial servant de base de calcul pour les revenus imposables. Ainsi, en plus du partage des dépenses quotidiennes, le fait de se marier ou de se pacser permet parfois également de réduire le montant de son impôt sur le revenu. La réalisation d’une déclaration d’impôts commune offre la possibilité de mettre en commun les revenus et de doubler le nombre de parts du foyer fiscal. Le total des revenus du foyer est alors divisé par 2, réduisant bien souvent la part des revenus imposée dans les tranches les plus élevées du taux marginal d’imposition (TMI).
C’est particulièrement le cas lorsque les membres du foyer ont des revenus particulièrement disparates.
À l’inverse, il est parfois préférable de conserver le statut de célibataire aux yeux du fisc le plus longtemps possible notamment pour bénéficier du mécanisme de la décote ou encore d’une pension alimentaire ou d’une pension de réversion.
Le nombre d’enfants ou de personne à charge
Dans la même logique, le fait d’avoir un ou plusieurs enfants rattachés à son foyer fiscal augmente mécaniquement le nombre de parts fiscales du foyer. Les revenus imposables se trouvent ainsi diminués du fait de leur division par le nombre de parts fiscales plus important.
Un enfant à charge apporte une demi-part de quotient familial supplémentaire. À partir du troisième enfant, c’est une part supplémentaire par enfant qui est ajoutée au quotient familial du foyer fiscal diminuant d’autant les revenus imposables. Ce mécanisme est identique pour le rattachement d’une personne à charge (un ascendant notamment).
Déduire les frais réels de vos impôts sur le revenu
Certaines dépenses de la vie quotidienne relatives au travail permettent également de réduire son impôt sur le revenu. C’est le cas notamment :
- Des frais de transport (frais kilométriques définis selon un barème) ;
- Des frais de repas (au delà du prix moyen d’un repas à domicile défini par l’administration fiscale) ;
- Des dépenses de documentation et de formation ;
- De certaines dépenses vestimentaires pour des métiers bien particuliers (bleus de travail, tenues salissantes, tenues de magistrat ou encore de maître d'hôtels) ;
- Des matériels ou fournitures de bureau ;
- D’autres dépenses telles que les cotisations syndicales ou encore les primes d’assurance de responsabilité professionnelle.
En bref : les 9 placements phares pour défiscaliser
Placement |
Avantage fiscal |
Risque de l’investissement |
Effet de la déduction |
---|---|---|---|
Plan Epargne Retraite (PER) |
Déduction de 10 % sur les revenus annuels professionnels |
Faible |
Moyen |
Assurance vie |
Réduction d’impôt de 25 % des primes versées |
Faible |
Moyen |
Investissement en PME |
Réduction d'impôt de 18 % |
Moyen à élevé |
Moyen à élevé |
FIP ou FCPI |
Réduction d'impôt de 18 % |
Moyen à élevé |
Moyen à élevé |
Investissement forestier |
Réduction d'impôt de 18 % |
Moyen |
Moyen |
Investissement en Girardin industriel |
Réduction d’impôt pouvant aller jusqu’à 120 % (pas de récupération des fonds investis au terme du dispositif) |
Elevé |
Elevé |
L'investissement en SOFICA |
Réduction d'impôt de 30 à 36 % ou de 25 % du revenu net global |
Elevé |
Moyen |
Investissements locatifs |
Réduction d’impôt sur le prix de l’achat avec des pourcentages variables selon la durée de mise en location |
Moyen |
Moyen à élevé |
Travaux de rénovation |
Déduction des travaux du revenu global et réduction d’impôt de 22 à 30 %. |
Moyen |
Elevé |
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