⏱L'essentiel en quelques mots
Pour concrétiser votre projet immobilier, souscrire un crédit et une assurance emprunteur se révèle incontournable. Si vous êtes atteint par le sida, ces démarches deviennent rapidement plus complexes.
- Le VIH est un virus qui diminue le système immunitaire de la personne infectée. S’il n’est pas traité efficacement, il se développe jusqu’à son dernier stade : le sida.
- Des traitements existent, mais aucun ne permet d’éliminer complètement l’infection. La prévention est primordiale.
- Le VIH est considéré comme un risque médical aggravé par les compagnies d’assurance. Dans le cadre d’une adhésion à une assurance de prêt immobilier, il constitue un motif d’exclusion de garanties, de surprime ou de refus de couverture.
- La loi Lemoine supprime l’obligation de remplir un questionnaire médical pour les crédits inférieurs à 200 000 € et qui arrivent à échéance avant les 60 ans de l’emprunteur.
- La grille de référence de la Convention AERAS vise à faciliter l’accès à l’assurance de prêt pour les porteurs du VIH.
Sommaire
- Qu’est-ce que le virus du sida ?
- Trouver une assurance de prêt immobilier lorsqu’on souffre du sida
- Comment déclarer sa séropositivité au VIH dans le questionnaire médical ?
- Quelles sont les conséquences de l'infection au VIH sur l'assurance de prêt immobilier ?
- L’importance d’assurer son crédit immobilier lorsqu’on est atteint du sida
Qu’est-ce que le virus du sida ?
Selon les données de Santé publique France, environ 4 900 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH en 2020. L’acronyme VIH signifie « Virus de l’Immunodéficience Humaine ». C’est un rétrovirus (un virus à ARN) qui provoque une infection chronique. Il attaque les lymphocytes T CD4, cellules indispensables à notre immunité.
Sans un traitement adapté, le système immunitaire s’affaiblit et le patient développe des maladies dites « opportunistes », car elles profitent de son état pour proliférer. À ce stade, la personne a le sida (Syndrome d’Immunodéficience Acquise).
Le VIH se transmet :
- par voie sexuelle, lors de relations non protégées ;
- par un contact avec du sang contaminé ;
- de la mère à l’enfant au cours de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement.
L’usage du préservatif et un dépistage régulier diminuent les risques de contamination. De même, un traitement efficace et un suivi médical approprié durant la grossesse réduisent les risques de transmission de la mère à l’enfant.
En revanche, certains facteurs sont aggravants :
- les lésions ou les irritations des muqueuses ;
- la découverte d’une autre infection sexuellement transmissible ;
- les saignements.
Quels sont les symptômes ?
En fonction du stade de la maladie, la personne infectée peut expérimenter différents symptômes.
La phase de primo-infection présente une durée variable, de quelques semaines à plusieurs mois selon les individus contaminés. Le VIH se répand alors dans l’organisme et les personnes porteuses sont contagieuses. Il peut passer inaperçu ou manifester des signes semblables à ceux ressentis en cas de grippe.
Puis, commence la phase asymptomatique qui s’étend sur plusieurs années. Le virus reste dans l’organisme et continue d’affaiblir le système immunitaire.
Avec le temps, les signes cliniques augmentent :
- perte de poids ;
- fièvre persistante ;
- infections cutanées ;
- diarrhée, etc.
Sans traitement, la maladie progresse vers son dernier stade : le sida. Les patients multiplient les infections bactériennes, virales, parasitaires ou fongiques et certains cancers peuvent apparaître.
Le test de dépistage diagnostique la présence du VIH. Il détecte les anticorps produits pour lutter contre le virus. Il existe différents modes de dépistage :
- le test en laboratoire de biologie médicale avec ou sans ordonnance ;
- le test en centre de dépistage (CeGIDD), en centre de planification et d’éducation familiale (CPEF) ou en centre de protection maternelle et infantile (PMI) ;
- l’autotest vendu en pharmacie ;
- le test rapide d’orientation diagnostique (TROD).
Si le test est positif, la personne est séropositive au VIH. Elle peut alors bénéficier d’un traitement pour freiner l’évolution de la maladie et diminuer le risque de transmission.
D’autres tests sont destinés à évaluer le stade d’infection par le VIH en mesurant la charge virale plasmatique. Les médecins sont également attentifs à la présence d’autres maladies comme les hépatites ou la tuberculose. Ils effectuent aussi un bilan du fonctionnement des organes principaux tels que le foie ou le cœur.
Y a-t-il des traitements face au sida ?
Pour les personnes séropositives, les traitements par antirétroviraux réduisent la multiplication du virus dans l’organisme. Leur objectif est de préserver le système immunitaire. Toutefois, ils ne permettent pas d’éliminer complètement le VIH et aucun vaccin n’existe pour l’instant.
En cas d’exposition récente et connue au VIH, le traitement post-exposition (TPE) doit être pris dans les 48 heures. Il est disponible dans les services des urgences.
Les traitements antirétroviraux associent 3 ou 4 molécules. Mis en œuvre par une équipe médicale spécialisée, ils ont pour objectif de rendre indétectable la charge virale. Ils sont prescrits à vie et combinés à une surveillance thérapeutique continue.
Ces traitements ne sont pas exempts d’effets indésirables et de complications. Face au sida, la prévention est essentielle. En fonction des modes de transmission, les mesures préventives diffèrent :
- lors des rapports sexuels, seuls les préservatifs masculins et féminins protègent du VIH ;
- pour éviter un échange sanguin, l’utilisation de seringues à usage unique est recommandée. Le personnel de santé doit suivre un protocole de soins précis en cas de contact ;
- la PrEP, ou prophylaxie pré-exposition, s’adresse aux individus non infectés par le VIH. Elle consiste à prendre un médicament afin de réduire les risques de contamination ;
- pour les femmes enceintes, un traitement antirétroviral est prévu avant et pendant la grossesse. Puis, le nouveau-né est lui aussi soigné par névirapine. L’allaitement est formellement déconseillé puisque le VIH se trouve dans le lait maternel.
Trouver une assurance de prêt immobilier lorsqu’on souffre du sida
Trouver une assurance emprunteur pour sécuriser votre projet immobilier lorsque vous êtes atteint du sida peut se révéler compliqué. La banque n’est pas toujours en mesure de vous proposer une solution alliant un niveau de garanties suffisant et un tarif compétitif.
Vous pouvez effectuer une simulation en ligne. Elle permet un de réaliser un rapide comparatif des offres disponibles sur le marché.
Le courtier est également un interlocuteur à privilégier pour la recherche de votre assurance de prêt immobilier en cas de séropositivité. Spécialiste de ce secteur, sa connaissance des organismes facilite vos démarches. Il étudie votre profil et il tient compte des exigences de votre banque pour vous offrir la solution la mieux adaptée à vos besoins.
Comment déclarer sa séropositivité au VIH dans le questionnaire médical ?
Si vous êtes porteur du VIH, vous devez déclarer votre état de santé dans le questionnaire médical lors de la souscription de votre assurance emprunteur. Ces informations permettent aux compagnies de vous proposer des offres correspondant à votre profil.
Pour évaluer précisément votre dossier, le médecin-conseil est en droit de vous demander des documents complémentaires :
- le rapport du médecin établi au moment du diagnostic ;
- les résultats des analyses sanguines ;
- les comptes-rendus de suivi ;
- le bilan des tests mesurant la charge virale dans l’organisme ;
- toute autre pièce utile à son expertise.
Veillez à fournir un dossier complet afin de gagner du temps.
Bon à savoir
La loi Lemoine vise à simplifier l’accès à l’assurance de prêt immobilier.
Vous n’êtes plus obligé de remplir un questionnaire médical si le montant du crédit est inférieur à 200 000 € et si celui-ci se termine avant les 60 ans de l’emprunteur.
Quelles sont les conséquences de l'infection au VIH sur l'assurance de prêt immobilier ?
Les compagnies d’assurance considèrent le VIH comme un risque médical aggravé. Elles peuvent donc refuser votre adhésion à l’assurance emprunteur si vous êtes atteint du sida.
Néanmoins, l’assureur peut accepter le dossier s’il constate que le traitement est efficace ou que le taux de lymphocytes T CD4 est suffisant. Il applique alors certaines conditions à votre contrat d’assurance de prêt immobilier :
- surprime ;
- risque aggravé de 100 % à 150 % sur la garantie décès ;
- refus de couverture des garanties IT (incapacité de travail) et PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie) ;
- exclusion des effets induits par le VIH.
L’importance d’assurer son crédit immobilier lorsqu’on est atteint du sida
Selon Santé publique France, 30 % des personnes diagnostiquées en 2020 l’ont été à un stade avancé de la maladie. Elles n’ont donc pas bénéficié d’un traitement précoce. Les risques de transmission et de développement de la maladie au stade du sida sont réels.
L’assurance emprunteur est systématiquement exigée par les banques. Elle sécurise le paiement des échéances du prêt en cas de sinistres prévus au contrat (décès, incapacité de travail, maladie, etc.).
Pour les porteurs du VIH, souscrire une assurance de prêt est un moyen de protéger leur emprunt. Vous n’êtes pas obligé d’accepter l’assurance emprunteur de votre banque. Vous pouvez vous adresser à l’organisme qui offre les meilleures conditions pour votre profil.
La Convention AERAS (S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) est un accord signé par les pouvoirs publics, les banques, les assurances et les associations de malades et de consommateurs. Elle permet aux malades d’accéder à l’assurance de prêt et donc au crédit immobilier en suivant les critères de sa grille de référence.
En mars 2021, la grille a évolué et s’est assouplie pour les personnes séropositives au VIH dans le but de faciliter l’accès au crédit.
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