⏱L'essentiel en quelques mots
Pour finaliser votre projet immobilier, vous devez souscrire un crédit et une assurance de prêt. Atteint d’une scoliose, vos démarches se révèlent plus compliquées que pour une personne en parfaite santé.
- La scoliose correspond à une déviation permanente de la colonne vertébrale.
- Asymptomatique à ses débuts, cette pathologie peut progresser et générer des douleurs, voire dans les cas les plus sérieux, une insuffisance respiratoire.
- La scoliose est à déclarer dans le questionnaire de santé lors de l’adhésion à l’assurance emprunteur.
- En fonction de l’évolution de la maladie, les compagnies d’assurances peuvent la considérer comme un risque médical aggravé et appliquer des surprimes ou des exclusions de garanties.
- La mission du courtier consiste à vous aider à comparer les offres disponibles et à vous guider à chaque étape de votre parcours.
- Les dispositifs de la convention AERAS facilitent l’accès à l’assurance de prêt immobilier pour les personnes souffrant de scoliose.
Sommaire
- Que faut-il savoir sur la scoliose ?
- Comment déclarer une scoliose dans le questionnaire de santé ?
- Le retour de l’assureur suite à la déclaration
- Nos conseils sur comment trouver une assurance de prêt immobilier en cas de sciatique
- L’importance de souscrire une assurance emprunteur lorsqu’on souffre d’une scoliose
Que faut-il savoir sur la scoliose ?
La scoliose se caractérise par une déviation permanente de la colonne vertébrale (ou rachis). Les médecins la qualifient de tridimensionnelle.
- De face, on note l’apparition d’une angulation. Il s’agit de la déformation la plus connue, en forme de S.
- De profil, votre courbure est modifiée et votre colonne est déséquilibrée, ce qui cause des douleurs chroniques.
- Sur le plan transversal, on remarque une rotation des vertèbres les unes par rapport aux autres.
La déviation observée lors d’une scoliose ne peut être corrigée, contrairement à l’attitude scoliotique qui est le résultat d’une mauvaise position. Cette dernière est soignée :
- par rééducation ;
- par la prescription de semelles orthopédiques ;
- en identifiant la cause de la mauvaise posture.
Souvent, la scoliose est une pathologie qui se manifeste avec la croissance, pendant l’adolescence. Il s’agit d’une scoliose dite idiopathique, sans cause apparente. Elle se stabilise généralement à l’âge adulte, mais peut évoluer par la suite avec le vieillissement de la colonne vertébrale (disques, ligaments, articulations postérieures, etc.).
Dans de rares cas, la maladie survient chez l’enfant ou l’adulte atteint d’une affection neuromusculaire ou osseuse : myopathie, inégalité des membres inférieurs, ostéoporose, etc.
Enfin, la scoliose purement dégénérative, dite de novo, apparaît à partir de 40 ou 50 ans. Elle résulte de la dégénérescence de la colonne vertébrale au niveau des lombaires ou du secteur thoraco-lombaire.
Les symptômes
La scoliose est asymptomatique dans les premières phases de son développement. Puis certains patients se plaignent de symptômes tels que :
- des lombalgies ou dorsalgies ;
- une sciatique, douleur neurologique qui irradie le dos et l’arrière de la jambe ;
- une cruralgie, sur l’avant des membres inférieurs ;
- une claudication neurogène, c’est-à-dire une fatigue ressentie à la marche qui empêche les jambes de soutenir le corps ;
- un déséquilibre sagittal qui provoque une posture voûtée ;
- une insuffisance respiratoire.
Pour détecter la scoliose, le médecin réalise un examen physique du patient, en position debout. Il recherche :
- une déviation de la tête par rapport au sacrum ;
- une différence de hauteur d’épaule ;
- une asymétrie des plis de la taille ;
- une chute du tronc vers l’avant ;
- une gibbosité qui correspond à une bosse dans le dos.
Un examen neurologique complémentaire permet de déceler un déficit moteur ou sensitif.
Si le médecin observe des signes de scoliose, il prescrit des radiographies de face et de profil pour appuyer son diagnostic. Il évalue ainsi l’étendue des déformations existantes grâce à la mesure de l’angle de Cobb (amplitude de courbe majeure du rachis).
L’IRM apporte aussi une vision plus précise de la moelle épinière, des racines nerveuses et des disques. Quant au scanner, il permet de cibler la présence d’arthrose qui contribue à la compression des racines nerveuses.
Quels sont les traitements ?
Le premier objectif du traitement de la scoliose est de limiter la progression de la maladie. Pour y parvenir, plusieurs solutions sont disponibles :
- le port d’un corset ;
- la rééducation fonctionnelle ;
- la chirurgie.
Le corset est préconisé chez l’enfant ou l’adolescent pour maintenir la colonne vertébrale et empêcher une aggravation des symptômes. Cet appareil orthopédique est fabriqué sur mesure et son efficacité varie en fonction du nombre d’heures de port du corset. Chez l’adulte, il participe à réduire la douleur et à rétablir l’équilibre du rachis.
La rééducation fonctionnelle comporte des séances de kinésithérapie qui visent à :
- renforcer les muscles dorsaux et abdominaux ;
- rectifier la posture ;
- entretenir la mobilité de la colonne vertébrale et la capacité respiratoire.
Parallèlement à ces traitements, des médicaments antalgiques ou des infiltrations peuvent aider à soulager les douleurs ressenties.
La chirurgie s’adresse aux patients atteints de scolioses sévères. Son objectif consiste à corriger la déformation par la pose de tiges fixées sur la colonne et la pratique d’une greffe osseuse. Cette opération nécessite un bilan en amont et une hospitalisation. La consolidation du rachis prend plusieurs mois et il est important d’écouter les recommandations du chirurgien.
La scoliose exige un suivi médical régulier. La mesure annuelle de l’angle de Cobb permet de surveiller l’évolution de la maladie. Chez les femmes, les grossesses et la ménopause constituent des périodes plus sensibles pendant lesquelles la scoliose est susceptible de progresser.
Sans traitement approprié, les conséquences esthétiques et psychologiques ainsi qu’une diminution des fonctions respiratoires peuvent aggraver fortement la qualité de vie des patients.
Comment déclarer une scoliose dans le questionnaire de santé ?
Le questionnaire médical représente une étape essentielle de la souscription à une assurance de prêt immobilier. Si vous souffrez de scoliose, vous devez le déclarer dans ce document. L’assureur évalue alors votre dossier et vous propose une solution adaptée à votre profil et tenant compte de votre pathologie.
Pour mieux connaître votre état de santé, le médecin-conseil réclame généralement des informations complémentaires telles que :
- l’historique de la maladie ;
- le type du traitement suivi ;
- la fréquence de rééducation ;
- les radiographies ;
- les comptes-rendus opératoires.
Ce processus de contrôle ralentit l’obtention de l’assurance emprunteur et du crédit immobilier. Il est donc conseillé de préparer l’ensemble des éléments en amont et d’anticiper la recherche de l’organisme d’assurance.
Toute fausse déclaration intentionnelle entraîne la nullité du contrat selon l’article L113-8 du Code des assurances.
Bon à savoir
Avec la loi Lemoine, le questionnaire médical n’est plus obligatoire si vous remplissez les deux conditions suivantes :
● le montant du crédit immobilier à assurer est inférieur à 200 000 € ;
● le remboursement du prêt intervient avant les 60 ans de l’assuré.
Le retour de l’assureur suite à la déclaration
La décision des compagnies d’assurance dépend de vos déclarations et de l’évolution de votre maladie.
- À quel âge la pathologie est-elle apparue ?
- Depuis quand s’est-elle stabilisée ?
- Votre situation a-t-elle nécessité une intervention chirurgicale ?
- Votre état de santé dégénère-t-il ?
Les réponses apportées aux questions relatives à votre scoliose conditionnent les clauses et le prix appliqués à votre assurance de prêt immobilier. Les offres sont alors assorties :
- d’un tarif normal ;
- d’une surprime pour constat de risque aggravé (insuffisance respiratoire par exemple) ;
- de l’exclusion des affections de la colonne vertébrale pour les garanties IT et PTIA ;
- du refus des garanties IT et PTIA.
Nos conseils sur comment trouver une assurance de prêt immobilier en cas de sciatique
Pour vous guider dans vos démarches, vous pouvez faire appel à un courtier. Il connaît les organismes d’assurance et leurs offres ainsi que les garanties exigées par les banques. Il vous accompagne dans l’analyse des contrats et la constitution de votre dossier, et vous aide à concrétiser votre projet immobilier dans le respect de vos intérêts.
Votre scoliose complique votre accès à l’assurance de prêt. Les dispositifs de la convention AERAS permettent de lever certains verrous pour les personnes présentant un risque médical aggravé. Ils prévoient notamment un écrêtement des surprimes pour les financements inférieurs à 320 000 € qui arrivent à échéance avant les 71 ans de l’emprunteur (soumis à des conditions de ressources).
L’importance de souscrire une assurance emprunteur lorsqu’on souffre d’une scoliose
Il n’existe aucune obligation légale de souscrire une assurance emprunteur. Toutefois, les banques l’exigent systématiquement avant de donner leur accord pour un crédit immobilier.
La scoliose est une pathologie susceptible d’évoluer avec l’âge. Des arrêts-maladie à répétition, une hospitalisation ou une rééducation de longue durée accentuent vos difficultés. Adhérer à une assurance de prêt immobilier s’avère indispensable pour votre protection financière. Les compagnies d’assurance prennent le relai des remboursements de votre crédit dans les conditions prévues au contrat.
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