⏱L'essentiel en quelques mots
Certaines maladies graves sont considérées comme des risques aggravés de santé. C’est le cas de la sclérose en plaques. Si vous en êtes atteint, vous pourriez rencontrer des difficultés à obtenir une assurance de prêt immobilier, et donc à emprunter. Toutefois, la délégation d’assurance et la convention AERAS peuvent vous permettre de trouver des garanties emprunteur à des conditions plus favorables.
- La sclérose en plaques est une maladie auto-immune ayant potentiellement des conséquences invalidantes sérieuses.
- Les contrats d’assurance proposés aux malades contiennent des exclusions de garantie et des surprimes les rendant moins intéressants financièrement et moins protecteurs.
- Pour trouver une assurance de crédit immobilier avantageuse, il est recommandé de comparer les offres pour sélectionner celles réellement adaptées à votre situation. Vous pourrez ainsi éviter les exclusions et les surprimes.
- Pour vous aider à souscrire la meilleure assurance emprunteur, vous pouvez faire appel à un courtier en assurance de prêt immobilier.
Sommaire
Qu’est-ce que la sclérose en plaques ?
La sclérose en plaques (ou SEP) s’attaque au système nerveux central à cause d’un dérèglement du système immunitaire. Elle est la première cause de handicap non traumatique chez les jeunes adultes. Les premiers symptômes apparaissent vers 30 ans et touchent davantage les femmes que les hommes. Elle concerne aujourd’hui 110 000 personnes en France.
La maladie présente deux modes d’évolution :
- un mode rémittent : c’est la plus fréquente. L’évolution se fait sous forme de poussées. Les symptômes apparaissent en quelques jours et ils sont associés à une fatigue extrême et inhabituelle. Les symptômes disparaissent pendant les périodes de rémission ;
- un mode progressif d’emblée : cette forme apparaît souvent entre 5 et 20 ans après l’installation de la maladie. Le handicap s’aggrave alors de façon plus continue et sans poussée.
La sclérose en plaques provoque des lésions touchant principalement le cerveau, les nerfs optiques et la moelle épinière. La cause de la maladie n’est pas clairement identifiée. Les hypothèses des chercheurs et des médecins reposent, aujourd’hui, sur une origine infectieuse, sans pouvoir être réellement étayées.
Quels sont les symptômes de la sclérose en plaques ?
La caractéristique principale de cette pathologie est d’être extrêmement hétérogène suivant la personne touchée, tant dans ses symptômes que dans son évolution.
Le diagnostic est assez simple à poser. Ils reposent sur une série de troubles :
- de la sensibilité : douleurs, engourdissements, fourmillements ;
- moteur : faiblesse musculaire des membres inférieurs ou supérieurs, réduisant les possibilités de marche ;
- de la vision : baisse d’acuité, vision double ;
- cognitif : difficulté de mémoire et de concentration, ralentissement ;
- urinaire ;
- sexuel ;
- de l’équilibre et de la coordination.
Les antécédents médicaux sont un très bon indice supplémentaire pour identifier la maladie. De la même façon, il existe des facteurs déclenchants pouvant être identifiés par le généraliste :
- tabagisme actif ou passif au cours de l’enfance ;
- obésité ;
- infection par le virus Epstein-Barr ;
- polluants respiratoires.
Pour valider le diagnostic, le médecin traitant fera réaliser une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique).
Les traitements
La sclérose en plaques peut être particulièrement invalidante. Elle entraîne de multiples complications et aboutit parfois à un handicap définitif. Aucun traitement n’existe pour la guérir totalement. Certains médicaments préviennent les poussées de symptômes et améliorent la qualité de vie des patients. Ils servent à réduire l’inflammation de la myéline, une membrane protégeant les cellules nerveuses et les neurones. Seul un neurologue est en capacité de prescrire le traitement adapté. Il est, en général, composé de corticoïdes (pour freiner l’inflammation), des immunomodulateurs (pour réguler la réponse immunitaire) et des immunosuppresseurs (pour stopper la réponse immunitaire défaillante).
La rééducation fonctionnelle a fait ses preuves pour diminuer les séquelles de la maladie. Elle peut avoir lieu en hôpital de jour, dans un centre de rééducation ou en cabinet de ville chez un kinésithérapeute, en fonction des besoins du patient. Elle est indispensable pour entretenir les muscles et permettre au malade de poursuivre ses activités quotidiennes. Il a, même, été remarqué une évolution positive de la maladie lorsque la rééducation est bien suivie.
Comment déclarer une sclérose en plaques dans le questionnaire de santé ?
Pour évaluer votre état de santé et votre profil de risque, l’assureur soumet la souscription d’un contrat d’assurance à des formalités médicales. La première étape consiste à compléter un questionnaire médical. C’est à cette occasion que vous devez déclarer votre sclérose en plaques. Vous devez fournir tous les justificatifs à votre disposition :
- Analyse sanguine ;
- Courrier du neurologue ;
- Description de traitement ;
- Compte-rendu de rééducation.
La seconde étape des formalités médicales peut être demandée par le médecin-conseil, s’il souhaite des précisions. Il vous demandera alors d’effectuer des examens complémentaires : bilan sanguin, consultation d’un spécialiste, etc.
Plus les informations transmises sont précises et plus le médecin-conseil de l’assureur est en mesure d’évaluer précisément la sévérité de la sclérose en plaques. La compagnie d’assurance se fonde sur l’avis du médecin-conseil pour concevoir son devis personnalisé.
Si les réponses ne sont pas honnêtes, les garanties peuvent être refusées le jour où un sinistre survient.
Bon à savoir
La loi Lemoine, adoptée en 2022, a supprimé les formalités médicales pour les crédits immobiliers inférieurs à 200 000 € et se terminant avant les 60 ans de l’emprunteur.
Au vu de vos réponses au questionnaire médical, l’assureur peut prendre différentes décisions :
- refuser votre adhésion ;
- faire payer une surprime ;
- exclure les sinistres liés à votre maladie de la protection des garanties ;
- mettre en place une période d’observation pour évaluer l’évolution de la sclérose en plaques.
L’importance d’avoir une assurance emprunteur en cas de sclérose en plaques
L’assurance de prêt immobilier n’est pas une obligation légale. Pourtant, il est impossible d’obtenir un crédit sans elle. Les banques souhaitent se protéger contre un non-remboursement.
S’il est difficile d’obtenir une assurance si vous êtes atteint de sclérose en plaques, la protection des garanties s’avère encore plus indispensable. En effet, cette affection provoque des invalidités empêchant d’exercer une activité professionnelle. Sans revenus, vous pouvez rencontrer des difficultés à payer vos mensualités. Avec une assurance emprunteur, la compagnie d’assurance prend le relais lorsque votre maladie s’avère trop handicapante. C’est une aide non négligeable pour s’engager sereinement dans un projet immobilier.
Trouver une assurance de prêt lorsqu’on souffre de sclérose en plaques
Comparer les offres de plusieurs assureurs permet d’identifier les conditions contractuelles et tarifaires les plus avantageuses. Faire jouer la concurrence est le meilleur moyen de trouver un contrat d’assurance réellement adapté à votre situation.
Si la tâche s’avère trop chronophage, vous pouvez vous faire aider par un courtier en assurance de prêt immobilier. Il vous aiguille vers les assureurs les plus à même de vous assurer malgré votre pathologie. Il négocie pour vous les conditions les plus avantageuses.
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