Souscrire une assurance emprunteur en cas de rectocolite hémorragique

Que faut-il savoir sur la rectocolite hémorragique ?

La rectocolite hémorragique, aussi appelée RCH ou colite ulcéreuse, désigne une inflammation chronique de la paroi interne de l’intestin. Elle touche toujours le rectum et elle peut s’étendre sur le côlon (ou gros intestin), en partie ou en totalité.

On distingue alors trois formes :

• la rectite (dans 50 % des cas*) : la RCH se localise au niveau du rectum seulement ;
• une atteinte intermédiaire (pour 30 % des cas*) : les lésions s’étendent jusqu’au côlon gauche ;
• la pancolite (pour 20 % des cas*) : la rectocolite atteint la totalité du gros intestin.

*Source : ameli.fr

La RCH appartient aux maladies chroniques intestinales (MICI). Elle se manifeste par des phases de poussée et de rémission imprévisibles. Les moments d’activité de la pathologie sont variables en intensité, en durée et en fréquence selon les patients.

Quels sont les symptômes d’une RCH ?

Les symptômes de la rectocolite hémorragique diffèrent d’un malade à un autre. Les plus fréquents sont :

• une fatigue ;
• des maux de ventre sous formes de spasmes ;
• le besoin urgent de se rendre aux toilettes.

Certaines personnes souffrant de RCH peuvent aller à la selle jusqu’à 20 fois par jour pendant une phase de poussée. Il peut s’agir d’épreintes, c’est-à-dire de fausses envies, mais aussi de besoins impérieux réels qui se traduisent par des diarrhées, des rectorragies (saignements de l’anus) ou des écoulements de glaires sanglantes. Ces phénomènes gênants et invalidants ont de vraies répercussions sur la vie quotidienne et professionnelle des malades.

D’autres symptômes peuvent être présents selon l’étendue des lésions, tels que :

• des douleurs rectales et anales ;
• de la fièvre ;
• une pâleur due à une carence en fer ou en vitamine B12 ;
• une perte de poids significative.

La rectocolite peut également être liée à d’autres signes physiques indirects, comme :

• des douleurs articulaires chroniques au niveau des chevilles, des genoux et des poignets ;
• un psoriasis (maladie inflammatoire chronique de la peau) ;
• un ictère (ou jaunisse, c’est-à-dire coloration jaune de la peau et du fond de l’oeil) ;
• des aphtes buccaux ;
• ou encore un érythème noueux (inflammation des nodules sous-cutanés).

La RCH touche très souvent des personnes âgées de 30 à 40 ans et plus rarement des enfants et des adolescents. Elle est diagnostiquée à la suite de plusieurs examens spécifiques demandés par le médecin traitant et/ou un gastroentérologue, dont une iléocoloscopie. Celle-ci consiste à analyser via une mini-caméra l’intérieur du rectum, du côlon et d’une partie de l’intestin grêle, dans l’optique de localiser les lésions et d’évaluer l’étendue de la maladie.

Des analyses sanguines, bactériologiques et parasitologiques peuvent aussi compléter les examens en vue de préciser le diagnostic.

Le traitement

Le traitement mis en place est destiné à supprimer ou à limiter les symptômes, car il n’existe pas à ce jour de solution pour éliminer la maladie. Il est défini par une équipe pluridisciplinaire en fonction des signes et des atteintes pathologiques.

Dans la plupart des cas, ce sont des médicaments anti-inflammatoires qui sont prescrits afin d’éviter les poussées et de favoriser la cicatrisation de la paroi interne de l’intestin. Parmi lesquels se trouvent les corticoïdes, l’azathioprine et les biothérapies.

Certaines évolutions de la pathologie (hémorragie digestive, perforation du côlon…), ou en cas de résultats insuffisants du traitement médicamenteux, peuvent nécessiter une intervention chirurgicale.

Celle-ci peut prendre la forme :

• d’une colectomie (ablation totale du côlon) ;
• d’une coloproctectomie (ablation du côlon et du rectum).

Le traitement médicamenteux et l’intervention donnent lieu à un suivi régulier pour mesurer l’impact des solutions mises en place et pour éviter les rechutes.

La déclaration de RCH dans le questionnaire médical de l’assurance de prêt immobilier

Vous vous demandez comment parler de votre RCH dans le cadre de votre assurance emprunteur ? Les organismes que vous sollicitez vous remettent un questionnaire médical pour évaluer précisément votre état de santé et pour vous proposer une formule d’assurance adaptée.

 

Quelles informations transmettre ?

En remplissant le questionnaire de santé, vous indiquez votre pathologie et vous donnez toutes les informations demandées (date de début, traitement suivi, évolution…). L’assureur peut vous réclamer en complément les résultats de vos derniers examens (iléocoloscopie, analyses de sang, compte rendu chirurgical…)

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Plus vous fournissez d’éléments précis, mieux la société d’assurance peut ajuster votre contrat. Ce qui vous permet de bénéficier d’une protection optimale en cas d’accident de vie majeur, d’honorer les remboursements de votre emprunt immobilier et de garder votre patrimoine.

Il est essentiel de répondre de façon transparente au questionnaire médical, car en cas d’oubli (volontaire ou non) ou d’erreur, votre contrat peut être frappé de nullité.

Quels sont les choix possibles de l’assureur ?

Du fait de ses phases douloureuses et invalidantes, qui peuvent freiner, voire stopper, la vie professionnelle des malades, la RCH est considérée comme un risque médical aggravé par les assureurs.

Suite à votre demande d’assurance de prêt immobilier avec une rectocolite hémorragique, ceux-ci peuvent se prononcer de trois façons :

• ils peuvent refuser votre dossier ;
• ils peuvent appliquer une surprime (variable selon les organismes) ;
• ils peuvent exclure une ou plusieurs garanties, très souvent l’Incapacité Temporaire Totale (ITT) et l’Invalidité Permanente Totale (IPT).

Bien entendu, si votre profil respecte les conditions de la loi Lemoine et que vous n’avez pas rempli de questionnaire médical, l’assureur vous propose dans ce cas-là un contrat standard.

L’importance de souscrire une assurance emprunteur lorsqu’on est atteint de rectocolite hémorragique

Pour faire face à la maladie sereinement, tout en concrétisant votre projet d’achat de logement, il est essentiel de disposer d’une assurance de prêt immobilier incluant votre RCH. 

Par exemple, si à cause des poussées inflammatoires trop fréquentes et invalidantes vous êtes amené à mettre entre parenthèses votre activité professionnelle, l’assurance peut prendre en charge vos échéances de crédit selon les dispositions de votre contrat (partiellement ou totalement).

De la même façon, si un événement majeur survient et entraîne une invalidité ou une incapacité de travail, l’assurance de prêt immobilier peut rembourser à votre place vos mensualités.

Comment choisir une assurance de prêt en cas de rectocolite hémorragique ?

Pour sélectionner le meilleur contrat, il convient de faire appel à plusieurs compagnies d’assurance. Ainsi, vous avez la possibilité de comparer les offres, les services inclus et les tarifs. Au-delà du prix, certains avantages ou certaines prestations peuvent vous intéresser et asseoir votre décision.

Vous pouvez accomplir vos démarches seul, mais vous pouvez aussi vous adresser à un courtier en assurance de prêt pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé et pour gagner du temps dans vos démarches.

Ce professionnel est le mieux placé pour vous aider à constituer un dossier complet et pour obtenir une assurance emprunteur tenant compte de la rectocolite hémorragique au meilleur tarif disponible sur le marché.