⏱L'essentiel en quelques mots
L’hypothyroïdie est un dysfonctionnement de la glande thyroïde qui peut compliquer votre accès à l’assurance de prêt immobilier.
- Cette maladie se caractérise par une diminution de la production d’hormones thyroïdiennes qui agissent sur notre organisme, notre métabolisme, notre humeur ou encore notre rythme cardiaque.
- L’hypothyroïdie affecte notre état de santé général et notre apparence physique. Son dépistage s’effectue par le dosage de la TSH dans le sang.
- Le traitement de la maladie repose sur la prise d’une hormone thyroïdienne de substitution qui maîtrise les symptômes et évite les complications.
- L’hypothyroïdie constitue un risque médical aggravé lors de l’adhésion à une assurance emprunteur. Elle peut entraîner l’application de conditions supplémentaires ou le refus des compagnies d’assurance.
- En vertu de la loi Lemoine et dans certains cas, le questionnaire médical n’est plus une obligation.
- L’assurance de prêt en cas d’hypothyroïdie vous garantit une protection contre d’éventuelles difficultés liées à votre état de santé.
Sommaire
- Que faut-il savoir sur l’hypothyroïdie ?
- Les symptômes et le dépistage
- Quels sont les traitements ?
- En cas d’hypothyroïdie, l’assureur peut-il refuser votre demande d’assurance de prêt immobilier ?
- Comment faire la déclaration d’une hypothyroïdie dans le questionnaire médical ?
- Pour quelle raison est-il important d’assurer un prêt immobilier lorsqu’on est atteint d’hypothyroïdie ?
Que faut-il savoir sur l’hypothyroïdie ?
3 fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, l’hypothyroïdie désigne un dysfonctionnement de la glande thyroïde. Celle-ci ne produit alors pas assez d’hormones thyroïdiennes.
La thyroïde est une glande située à la base du cou qui sécrète naturellement 2 hormones :
- la triiodothyronine ou T3 ;
- la thyroxine ou T4.
Ces hormones ont un impact important sur notre organisme et particulièrement sur :
- le métabolisme des cellules ;
- l’humeur ;
- l’énergie musculaire ;
- la température du corps ;
- le rythme cardiaque ;
- la transformation des apports énergétiques de notre alimentation.
Les risques de souffrir d’hypothyroïdie augmentent avec l’âge, surtout après 65 ans. La maladie touche aussi les femmes après un accouchement ou les personnes avec des antécédents familiaux.
Les maladies auto-immunes, comme la thyroïdite de Hashimoto, sont souvent responsables. Dans ce cas, l’organisme fabrique des anticorps contre les cellules thyroïdiennes, réduisant ainsi la production d’hormones par la thyroïde.
L’hypothyroïdie peut également être la conséquence d’un traitement des affections thyroïdiennes (cancer de la thyroïde, nodule, etc.) lors :
- de l’ablation partielle ou totale de la thyroïde ;
- d’irradiation ;
- de prise de certains médicaments.
Enfin, dans les pays où le niveau socio-économique est un peu élevé, une carence en iode cause parfois cette maladie. L’iode est un oligo-élément présent naturellement dans l’alimentation. Néanmoins, un apport excessif possède les mêmes effets comme on l’observe au Japon.
Les symptômes et le dépistage
L’hypothyroïdie dérègle le fonctionnement normal du corps et les patients se plaignent de différents symptômes :
- un état de fatigue général entraînant parfois des somnolences en journée ;
- des difficultés de concentration ;
- des troubles de la mémoire ;
- une sensibilité au froid ;
- un ralentissement du rythme cardiaque ;
- une constipation ;
- une prise poids ;
- un manque d’appétit ;
- des règles irrégulières ;
- une diminution de la libido.
La maladie affecte également l’apparence physique. Les cheveux et la peau souffrent de sécheresse. Les paupières paraissent gonflées tout comme le dessus des mains et des pieds. La voix devient rauque et l’audition tend à baisser. Crampes musculaires ou raideurs articulaires peuvent être constatées.
Si vous expérimentez certains de ces symptômes, consultez votre médecin traitant. Après un examen clinique au cours duquel il palpe votre cou, il prescrit les tests nécessaires au diagnostic :
- le dosage sanguin de la TSH ;
- l’échographie thyroïdienne.
En fonction des résultats, le médecin vous oriente vers un spécialiste, l’endocrinologue.
D’autres analyses biologiques permettent de déterminer les causes de l’hypothyroïdie ou de mesurer son impact sur l’organisme. Pendant la grossesse, un dépistage précoce est essentiel pour préserver la santé de la femme enceinte et de l’enfant. Il est proposé dans les cas suivants :
- présence d’un goitre (gonflement à la base du cou) ;
- situation auto-immune comme un diabète de type 1 ;
- antécédents thyroïdiens personnels ou familiaux.
L’hypothyroïdie frustre est asymptomatique. Le diagnostic est alors complexe, mais indispensable pour les personnes à risque.
Quels sont les traitements ?
L’hypothyroïdie est une maladie qu’on ne guérit pas. Le traitement neutralise les symptômes et prévient les conséquences éventuelles. Il consiste à prescrire de la lévothyroxine, une hormone thyroïdienne de synthèse. Il s’agit d’un comprimé à prendre le matin, à la même heure, par voie orale.
Ce médicament nécessite un suivi médical régulier pour maîtriser ses effets indésirables et ajuster sa posologie à l’évolution de la maladie. Le médecin vérifie l’efficacité du traitement par un dosage sanguin de TSH.
Vous devez respecter les recommandations médicales et consultez si vous constatez :
- que les symptômes persistent ;
- ou que d’autres signes apparaissent.
Un surdosage peut entraîner une hyperthyroïdie et provoquer notamment une accélération du rythme cardiaque.
Signalez votre maladie au moment de réaliser des examens médicaux surtout lorsqu’ils s’accompagnent de l’injection de produit de contraste riche en iode.
Si vous prenez votre traitement, les symptômes disparaissent et vous retrouvez une vie quotidienne normale. À l’inverse, un défaut de prise en charge vous expose à des complications :
- des troubles cardio-vasculaires et métaboliques (angine de poitrine, hypercholestérolémie, insuffisance cardiaque, etc.) ;
- des troubles neuropsychiques (état dépressif, somnolence, apnées du sommeil) ;
- des irrégularités du cycle menstruel et une diminution de la fertilité.
En cas d’hypothyroïdie, l’assureur peut-il refuser votre demande d’assurance de prêt immobilier ?
Souscrire une assurance de prêt immobilier quand on souffre d’hypothyroïdie s’avère parfois délicat. Les organismes considèrent cette maladie comme un risque médical aggravé. Même si vous suivez scrupuleusement votre traitement médical, la maladie augmente les risques au yeux des sociétés d’assurance.
En fonction de l’étude de votre dossier médical et en présence d’un stade avancé et complexe de l’hypothyroïdie, votre assurance emprunteur peut-être :
- refusée ;
- assortie d’une surprime ;
- accordée avec l’exclusion de certaines garanties.
En revanche, si vous n’avez pas de séquelles et que votre traitement est toléré et stabilise correctement votre état, vous pouvez bénéficier des conditions standards d’assurance.
Face à un refus, reportez-vous à la Convention AERAS. Cet accord, signé par les pouvoirs publics, les banques et les organismes d’assurance, facilite l’obtention d’une assurance de prêt pour les personnes ayant des problèmes de santé (cancer, affection de la thyroïde, etc.).
Comment faire la déclaration d’une hypothyroïdie dans le questionnaire médical ?
Au moment de l’adhésion à une assurance de prêt immobilier, vous devez déclarer votre hypothyroïdie dans le questionnaire médical. Toute déclaration inexacte peut entraîner l’annulation du contrat et vous priver, vous et votre famille, de protection contre les accidents de la vie.
Après l’étude de votre dossier, la compagnie évalue le risque à couvrir. Le médecin-conseil est en droit de vous demander des documents complémentaires pour affiner son analyse et connaître :
- les résultats de vos examens biologiques thyroïdiens ;
- le traitement prescrit ;
- les comptes-rendus de suivi médical, etc.
Bon à savoir
La loi Lemoine du 28 février 2022 annule l’obligation de remplir un questionnaire médical sous deux conditions :
● le montant du crédit immobilier est inférieur à 200 000 € par emprunteur (si vous remboursez déjà un crédit immobilier, son capital restant dû compte dans ce montant) ;
● la dernière échéance du prêt survient avant les 60 ans de l’emprunteur.
Pour quelle raison est-il important d’assurer un prêt immobilier lorsqu’on est atteint d’hypothyroïdie ?
Pour accorder un crédit immobilier, les banques exigent de souscrire une assurance de prêt. Ainsi, elles se protègent contre les risques de défaillance de paiement des emprunteurs. Les organismes d’assurance prennent le relais dans le remboursement des échéances dans les cas prévus au contrat (décès, invalidité, perte d’emplois, incapacité de travail).
Si vous êtes atteint d’hypothyroïdie, l’assurance de prêt immobilier vous couvre également. Arrêts maladies et hospitalisations à répétition représentent un danger pour les revenus de votre foyer. L’assurance emprunteur se charge de vos mensualités auprès de la banque dans les conditions que vous avez négociées.
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