⏱L'essentiel en quelques mots
L’obtention d’un prêt immobilier ne peut se faire sans la souscription d’une assurance emprunteur exigée par les banques. Or, l’état de santé influence les tarifs accordés.
- Si vous souffrez d’un cancer de la langue, vous êtes considéré comme présentant un risque aggravé pour la souscription d’une assurance de prêt immobilier.
- Le cancer de la langue est assez fréquent en cas de tabagisme ou de consommation d’alcool. Il se détecte par des symptômes localisés dans la bouche.
- Le cancer de la langue se traite par la chirurgie, la chimiothérapie ou la radiothérapie et les guérisons sont assez fréquentes.
- Un cancer de la langue en cours ou guéri depuis moins de cinq ans doit être déclaré dans le questionnaire médical de l’assurance emprunteur si vous y êtes soumis.
Les traitements liés au cancer peuvent occasionner des arrêts de travail ou des invalidités, c’est pourquoi il est important d’assurer son prêt.
Sommaire
- Que faut-il savoir sur le cancer de la langue ?
- Comment déclarer un cancer de la langue dans le questionnaire de santé ?
- L’importance d’assurer son crédit immobilier lorsqu’on est atteint d’un cancer de la langue
- Trouver une assurance de prêt immobilier adaptée avec un cancer de la langue
- Quelles sont les décisions possibles de l’assureur lorsqu’on souffre d’un cancer de la langue ?
Que faut-il savoir sur le cancer de la langue ?
Le cancer de la langue est un cancer assez fréquent qui touche environ 2000 personnes par an, principalement les hommes. Le tabagisme et la consommation d’alcool sont la cause la plus probable de l’apparition des tumeurs cancéreuses au niveau des cellules situées sur la surface de la langue. Une mauvaise hygiène bucco-dentaire ou des reflux gastriques chroniques peuvent aussi provoquer l’apparition des tumeurs.
Les symptômes
Contrairement à certains cancers localisés sur les organes internes, le cancer de la langue peut être détecté précocement et donc traité à temps. En effet, les symptômes concernent principalement la zone ORL (oreilles, gorge, bouche). Les plus fréquents sont les suivants :
- lésions sur la langue ;
- engourdissement ou gonflement de la langue sur plus de trois semaines ;
- douleurs à la gorge ou aux oreilles ;
- saignements au niveau de la langue ;
- difficultés d’élocution ou de déglutition ;
- etc.
Cependant, le diagnostic peut aussi être assez long si la gêne dans la bouche reste minime et ne pousse pas le patient à consulter.
Le diagnostic est souvent posé après la manifestation de lésions sur la langue ou dans la bouche. L’examen clinique s’accompagne d’une observation avec un petit miroir semblable à celui utilisé par le dentiste. Des examens sanguins ou une biopsie permettent de confirmer la présence de cellules cancéreuses et le stade de développement de la maladie. Ces derniers sont définis selon la taille de la tumeur et leur propagation à d’autres parties du corps.
Le bilan peut s’accompagner d’une tomodensitométrie ou d’une IRM, notamment pour voir si les tumeurs ont touché d’autres organes.
Les traitements
Les méthodes de traitement du cancer de la langue sont classiques : chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie. Le choix est motivé par le stade de la maladie :
- la chirurgie consiste à retirer la tumeur ou la partie touchée de la langue ;
- la chimiothérapie élimine les cellules cancéreuses par voie chimique ;
- la radiothérapie utilise des rayons ionisants pour brûler les cellules atteintes.
Généralement, le cancer de la langue est détecté avant la formation de métastases et peut donc se guérir facilement. Les complications sont rares.
Pour éviter ce type de cancer, la prévention est le meilleur outil, en privilégiant une bonne hygiène de la bouche et des dents et en évitant surtout la consommation d’alcool, de tabac et de stupéfiants.
Comment déclarer un cancer de la langue dans le questionnaire de santé ?
L’octroi d’une assurance de prêt immobilier est soumis au remplissage d’un questionnaire médical obligatoire, sauf si :
- vos encours de prêts immobiliers assurés sont inférieurs à 200 000 € par personne ;
- et si le prêt est remboursé totalement avant vos 60 ans.
La loi Lemoine, entrée en vigueur en 2022, a levé l’obligation du questionnaire de santé pour les personnes remplissant ces conditions.
Si vous n’êtes pas concerné par les dispositions de cette loi, le questionnaire médical est obligatoire et vous devez y déclarer votre cancer de la langue le cas échéant. Si vous êtes guéri, la déclaration est aussi obligatoire, sauf si la fin du protocole thérapeutique date de plus de cinq ans (c’est le droit à l’oubli).
En indiquant votre cancer de la langue dans le questionnaire médical, vous informez l’assureur de votre risque de santé et la compagnie en tiendra compte dans son tarif. Vous devrez généralement produire certains documents justificatifs :
- compte-rendu d’opération si vous avez subi une chirurgie ;
- certificat de guérison le cas échéant ;
- bilans et analyses biologiques.
Fournir dès le départ les justificatifs relatifs à votre maladie vous fera gagner du temps sur l’instruction de votre dossier. Si votre cancer est diagnostiqué après la signature de votre contrat d’assurance emprunteur, vous n’êtes pas obligé de le déclarer si les conditions générales prévoient l’irrévocabilité des garanties. C’est la majorité des contrats d’assurance actuels. En revanche, si votre cancer est là avant la signature du prêt, vous devez le déclarer, sous peine de nullité du contrat en cas de sinistre lié à la maladie.
L’importance d’assurer son crédit immobilier lorsqu’on est atteint d’un cancer de la langue
Même si le cancer de la langue ne figure pas parmi les plus graves, il peut néanmoins générer des arrêts de travail pour suivre les traitements ou être en convalescence. Vous pouvez aussi subir des complications entraînant une invalidité partielle ou totale, voire une perte irrémédiable d’autonomie ou même un décès. Dans tous les cas, vous n’êtes plus en mesure de rembourser votre prêt à la banque.
L’assurance emprunteur prend alors le relais et s’occupe de verser soit le capital restant dû, soit les mensualités restantes. C’est pourquoi il est primordial de souscrire une assurance de prêt avec un cancer de la langue : vous évitez ainsi d’être mis en difficulté du fait de votre maladie.
Trouver une assurance de prêt immobilier adaptée avec un cancer de la langue
Le cancer de la langue, comme la plupart des cancers, est considéré par les assureurs comme un risque aggravé de santé. Cela veut dire que les personnes atteintes de cette maladie ont plus de risques que les autres d’être victimes d’une incapacité de travail, d’une invalidité ou d’un décès. Les assureurs sont par conséquent plus frileux pour les couvrir.
Ces emprunteurs ont plus de difficultés que les autres à trouver une assurance pour leur crédit immobilier. Néanmoins, la majorité des compagnies sont signataires de la convention AERAS (s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé) qui encadre les majorations ou exclusions de garanties proposées aux personnes souffrant de pathologies graves. Elles peuvent ainsi quand même bénéficier d’un contrat.
Sachez également que vous n’êtes pas tenu de choisir l’assurance emprunteur de la banque qui octroie le crédit immobilier. Grâce au mécanisme de la délégation d’assurance, vous êtes libre de préférer un contrat individuel proposé par une autre compagnie. Selon votre profil et votre projet, vous pouvez ainsi obtenir des tarifs ou des conditions plus avantageuses tout en tenant compte de votre cancer de la langue. Certaines compagnies d’assurance se sont ainsi spécialisées dans la couverture des personnes à risque. La seule condition pour faire jouer la délégation d’assurance est d’avoir un contrat qui respecte les garanties minimum exigées par la banque. N’hésitez pas à faire jouer la concurrence en faisant des comparatifs ou en faisant appel à un courtier pour trouver le contrat le plus adapté à votre cas.
Quelles sont les décisions possibles de l’assureur lorsqu’on souffre d’un cancer de la langue ?
La déclaration du cancer de la langue lors du questionnaire médical amène l’assurance à étudier de manière plus approfondie votre dossier. C’est le service médical et le médecin-conseil de l’assurance qui effectuent cette analyse.
En fonction du stade de la maladie et de sa propre politique interne, la compagnie peut tout d’abord refuser purement et simplement la souscription de l’assurance de prêt immobilier. En vertu de la convention AERAS, le refus ne peut intervenir qu'après un triple examen du dossier (par la compagnie, par le service médical spécialisé de l’assurance puis par le Bureau commun d’assurances collectives situé au niveau de l'AERAS).
Si la compagnie accepte d’assurer l’emprunteur, plusieurs cas de figure se présentent :
- application d’une majoration de prime sur le tarif de base ;
- non prise en charge des sinistres liés à la maladie (par exemple si l’arrêt de travail est causé par le cancer de la langue, l’assurance ne rembourse pas les mensualités) ;
- prise en charge uniquement des garanties obligatoires, à savoir décès et PTIA (perte totale et irréversible d’autonomie), avec parfois une majoration de risque.
L’assurance peut aussi imposer une période d’attente, pendant laquelle vous ne pouvez pas souscrire d’assurance de prêt. Vous pouvez refaire une demande à l’issue de ce délai en prouvant que la maladie n’a pas évolué par exemple. Certaines assurances permettent également de racheter les exclusions de garanties, mais cela augmente considérablement le coût total de l’assurance.
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