⏱L'essentiel en quelques mots
Pour obtenir un crédit immobilier, plusieurs conditions doivent être remplies. Parmi les critères d’octroi imposés par les banques, on retrouve l’assurance emprunteur. Cette dernière permet de couvrir l’emprunteur mais aussi l’organisme de crédit contre un éventuel défaut de paiement suite à un accident de la vie comme une invalidité ou un décès par exemple empêchant l’emprunteur d’honorer le remboursement du prêt. Le tarif de l’assurance emprunteur est fixé en fonction de l’âge, de la profession mais aussi de l’état de santé de l’emprunteur. Le cancer du côlon (ou cancer colorectal) est une maladie qui peut rendre difficile l’accès à une assurance de prêt immobilier car elle est considérée comme un risque aggravé de santé.
- Le cancer du côlon est l’un des trois cancers les plus fréquents chez les hommes.
- Il se manifeste par divers symptômes, dont des douleurs abdominales et des troubles du transit.
- Le cancer colorectal se diagnostique à l’aide d’un test immunologique des matières fécales,
d’un toucher rectal ou d’une coloscopie. - Le traitement du cancer du côlon s’effectue par l’ablation de la partie touchée ou d’une chimiothérapie.
- La souscription d’une assurance de prêt immobilier peut être compliquée si vous souffrez d’un cancer du côlon, cette maladie étant considérée comme un risque aggravé de santé.
- Le cancer colorectal peut dans ce cas occasionner des surprimes, voire un refus d’assurance.
- Grâce à la loi Lemoine qui supprime le questionnaire de santé et étend le droit à l’oubli sous certaines conditions, obtenir un contrat d’assurance emprunteur est plus facile.
Sommaire
Que faut-il savoir sur le cancer du côlon ?
Troisième cancer à toucher les hommes après la prostate et le poumon, le cancer du côlon, également appelé cancer colorectal, peut poser des problèmes pour s’assurer dans le cadre d’un prêt immobilier.
Quels sont les symptômes ?
Le cancer du côlon touche le gros intestin et se développe principalement chez les hommes. Les symptômes apparaissent généralement lorsque la maladie s’est déjà propagée :
- douleurs au niveau de l’abdomen ;
- troubles du transit intestinal (constipation ou diarrhée) ;
- sang dans les selles ;
- fièvre chronique ;
- amaigrissement ;
- vomissements, nausées.
Les symptômes s’accompagnent généralement d’une anémie (taux d’hémoglobine dans le sang trop bas) et d’un mauvais état de santé général.
Le diagnostic
Le diagnostic du cancer du côlon s’effectue en plusieurs étapes. D’abord, un examen clinique permet de cerner les facteurs de risques et notamment les antécédents du malade (personnel ou dans la famille).
Si le médecin suspecte un cancer colorectal, plusieurs examens peuvent être pratiqués :
- Le toucher rectal permet d’identifier les tumeurs situées à moins de 8 cm de l’anus ;
- Le test immunologique fécal (FIT) est une analyse des selles pratiquée en laboratoire ;
- La coloscopie vise à repérer des lésions sur la muqueuse de l’intestin, soit avec une caméra introduite dans le côlon sous anesthésie générale, soit via un scanner. La première technique permet l’ablation de lésions mineures directement grâce à une pince. La méthode par scanner nécessite une intervention chirurgicale s’il faut retirer des tumeurs.
La coloscopie est réalisée si le test immunologique est positif, mais elle sert aussi d’examen de dépistage chez les patients à risque.
Si les examens confirment la présence de tumeurs cancéreuses, des analyses biologiques complémentaires sont réalisées pour déterminer notamment le stade de la maladie :
- au stade 0 et 1, la tumeur est localisée à la muqueuse de la paroi intestinale ;
- au stade 2, les tumeurs traversent la paroi de l’intestin, mais n’ont pas atteint d’autres organes ;
- au stade 3, les ganglions lymphatiques sont touchés ;
- au stade 4, le cancer s’est propagé aux autres organes sous forme de métastases.
D’autres examens peuvent être effectués, comme un PET-scan, une IRM ou un scanner de l’abdomen, afin d’identifier l’étendue du cancer.
Quels traitements pour un cancer colorectal ?
Le traitement du cancer du côlon consiste à enlever la partie de l’intestin touchée par la tumeur.
Cette intervention chirurgicale, appelée exérèse tumorale sous endoscopie, ne peut s’effectuer que si la lésion est limitée.
Si les ganglions ou d’autres organes sont touchés, la chimiothérapie est inévitable.
Le problème du cancer colorectal est qu’il est souvent décelé tardivement, alors que la maladie est déjà rendue à un stade avancé, ce qui complique le traitement. Les complications d’un cancer colorectal sont l’occlusion intestinale ou la perforation tumorale.
Comment trouver une assurance de prêt lorsqu'on souffre d’un cancer du côlon ?
Souscrire une assurance de prêt lorsqu’on est atteint d’un cancer colorectal peut être compliqué, car cette maladie représente pour les assureurs un risque aggravé de santé. L’organisme peut alors :
- refuser de vous assurer ;
- imposer une surprime tenant compte des risques engendrés par la maladie ;
- exclure de sa couverture les sinistres liés au cancer du côlon.
Grâce à la loi Lagarde de 2010, il est possible de choisir une autre assurance emprunteur que celle proposée par la banque qui octroie le crédit. Dans le cadre de la délégation d’assurance, vous pouvez en effet sélectionner une offre moins chère et plus adaptée à vos besoins une assurance indépendante qui sera plus adaptée à votre état de santé. La seule condition est que les garanties proposées par l’assurance externe soient au même niveau que celles de la banque : c’est le critère de l’équivalence de garanties.
Pour quelle raison est-il important de souscrire une assurance emprunteur ?
Le cancer du côlon est une maladie qui peut occasionner des arrêts de travail ou des hospitalisations, voire un décès. Dans ce cas, vous pouvez avoir des difficultés à payer vos mensualités de prêt immobilier. L’assurance emprunteur couvre les différents risques et prend en charge à votre place soit le remboursement intégral du capital restant dû en cas de décès selon la quotité choisie, soit le versement des mensualités en cas d’arrêt de travail temporaire ou d’invalidité selon les conditions définies dans le contrat.
C’est pourquoi il est primordial de souscrire une assurance de prêt lorsqu’on souffre d’un cancer colorectal. De plus, les banques exigent cette assurance pour octroyer un crédit immobilier, que vous soyez malade ou non, afin de vous protéger contre les éventuels défauts de paiement.
Comment déclarer un cancer colorectal dans le questionnaire de santé ?
Lorsque vous souscrivez une assurance de prêt immobilier, vous avez généralement un questionnaire de santé à remplir. Les questions permettent à l’assureur d’évaluer les risques qu’il prend à vous assurer. Si vous souffrez d’un cancer colorectal, vous devez le déclarer dans le questionnaire. Ne pas le faire vous expose à la nullité du contrat et au remboursement de l’intégralité des sommes prêtées.
Pour appuyer votre demande, vous devrez fournir les comptes rendus d’un spécialiste ou d’une intervention chirurgicale, les résultats d’examens biologiques… Si vous avez subi une endoscopie ou une coloscopie avec ablation de polypes, vous devez le signaler également.
Dans certains cas, vous devrez subir des examens complémentaires afin d’évaluer la gravité de la maladie et son évolution.
Si vous avez été atteint d’un cancer colorectal, mais que vous êtes guéri, vous pouvez vous abstenir de déclarer la maladie dans le questionnaire de santé si la fin du protocole thérapeutique date de plus de cinq ans (principe du droit à l’oubli). Avant ce délai de cinq ans, vous devez déclarer la maladie. En cas de refus d’assurance, il existe la convention AERAS (S'Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) qui vous permettra de bénéficier d’une assurance de prêt.
Bon à savoir
Votée en 2022, la loi Lemoine supprime le questionnaire de santé si deux conditions sont réunies :
- l’encours de la totalité des prêts immobiliers souscrits par la personne ne dépasse pas 200 000 € (400 000 € pour un couple) ;
- et le remboursement se termine avant les 60 ans de l’emprunteur.
Ces dispositions permettent aux anciens malades de bénéficier plus facilement d’une assurance de prêt immobilier sans surprime ou exclusion de garantie.
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