⏱L'essentiel en quelques mots
Trouver une assurance de prêt immobilier après une dépression ou un burn-out peut se révéler complexe. Certaines compagnies d’assurance classent le burn-out comme un risque aggravé de santé sujet à des surprimes ou à des exclusions de garantie.
Souscrire une assurance emprunteur est toutefois indispensable pour la mise en place d’un financement immobilier. Voici ce qu’il faut retenir lors de votre recherche d’assurance emprunteur en cas de burn-out :
- le burn-out est considéré par les assureurs comme une MNO ou Maladie non objectivable tout comme les autres troubles psychiques et affections psychiatriques ;
- certains assureurs sont réticents à couvrir le burn-out en raison du risque accru de sinistres et arrêts maladie que cette pathologie peut provoquer ;
- il est important de déclarer sa pathologie à la compagnie d’assurance sauf pour les prêts inférieurs à 200 000 € ;
- comparer les solutions d’assurance emprunteur est essentiel quand on souffre de MNO et permet souvent de trouver une couverture adaptée au meilleur tarif.
Sommaire
Qu’est-ce qu’un burn-out ?
Même si cette maladie touche de plus en plus de salariés, le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel, n'est pas reconnu comme maladie professionnelle. Le burn-out est en effet décrit par l’Organisation Mondiale de Santé (OMS) comme un « phénomène lié au travail qui résulte d’un stress chronique au travail qui n’a pas été pris en charge avec succès ». Selon la définition de l’OMS, cette maladie se caractérise par trois dimensions, également utilisées dans les travaux de Christina Maslach et par la Haute Autorité de Santé (HAS) en France :
- l’épuisement émotionnel et un sentiment de fatigue intense ;
- des sentiments négatifs et cyniques vis-à-vis du travail, voire de l’indifférence ;
- une efficacité professionnelle réduite ou la diminution de l’accomplissement personnel au travail.
Au-delà de l’impact sur l’état de santé mentale, cette affection a des conséquences importantes dans le quotidien d’un emprunteur. Cette maladie conduit le plus souvent à une incapacité de travail temporaire ou durable. C’est pourquoi des affections telles que la dépression ou le burn-out sont sujets à des exclusions de garantie ainsi qu’à des surprimes.
À noter que le burn-out fait partie des MNO ou Maladies Non Objectivables qui sont classées comme des risques aggravés de santé. Parmi les MNO, on compte différentes pathologies psychiques et psychiatriques (dépression, fatigue chronique, etc.) ainsi que les affections dorsales (lombalgie, hernie discale, sciatique, cervicalgie, etc.).
Quels sont les symptômes d’un burn-out ?
Le burn-out s’installe de façon progressive et souvent insidieuse et il n’est pas toujours simple de le déceler. Au départ, la maladie se caractérise généralement par un surengagement au travail au cours duquel la personne se sent épanouie. Cette suractivité tend à déborder régulièrement sur la vie familiale et sociale.
Par la suite, une anxiété naît avec la crainte de ne plus être aussi efficace et performant. L’effondrement peut survenir de façon brutale avec l’impossibilité de se rendre au travail, mais aussi des signes de dépression. Ainsi la reconnaissance de certains symptômes doivent alerter l’entourage, parmi lesquels :
- des troubles émotionnels : irritabilité, anxiété, hypersensibilité ou à l’inverse absence d’émotion, manque d’entrain ;
- des troubles cognitifs : troubles de la concentration, de la mémoire, de l’attention, des fonctions exécutives ;
- des troubles du comportement : agressivité, repli sur soi, isolement social, comportements addictifs, diminution de l’empathie ;
- remise en cause professionnelle, dévalorisation, désengagement progressif, doutes sur ses propres compétences, baisse de motivation et du moral ;
- dans certains cas, des troubles physiques : vertiges, céphalées, asthénie, troubles gastro-intestinaux, anorexie, troubles du sommeil, troubles musculo-squelettiques (type lombalgies, cervicalgies, etc.) ;
Le burn-out peut avoir des répercussions psychologiques et physiques importantes. Les personnes souffrant de ce syndrome d’épuisement professionnel présentent le risque de développer d’autres pathologies sous-jacentes éventuelles telles que :
- un trouble de l’adaptation ;
- un trouble dépressif ou un état de stress post-traumatique ;
- un trouble anxieux.
La démarche diagnostique va permettre de caractériser ce syndrome. Cela implique de rechercher les facteurs de risque tout en considérant le risque suicidaire. Le repérage peut être réalisé par le médecin traitant, le médecin du travail et l’équipe de santé au travail. Dans l’intérêt du patient et avec son accord, il est important qu’un échange ait lieu entre le médecin du travail et le médecin traitant.
Un bilan somatique peut également être conduit afin de rechercher une pathologie organique associée qui aurait pu se manifester par un ou plusieurs des symptômes mentionnés précédemment.
Comment déclarer un burn-out dans le questionnaire de santé ?
Pour souscrire une assurance de prêt immobilier, il est nécessaire d’informer l’assureur de votre burn-out et de vos antécédents médicaux. Grâce à la loi Lemoine, ces formalités médicales ne sont pas obligatoires pour les prêts d’un montant inférieur à 200 000 euros et dont le remboursement du prêt intervient avant les 60 ans de l’assuré.
Pour déclarer votre syndrome dépressif, il suffit de renseigner le questionnaire de santé de l’assureur. Grâce à ces informations sur votre état de santé, l’organisme d’assurance peut mieux mesurer le risque de votre burn-out. S’il le juge nécessaire, le médecin conseil de l’assureur peut vous demander des pièces justificatives comme :
- un compte-rendu de votre médecin traitant ;
- une attestation d’hospitalisation ;
- la durée des arrêts de travail ;
- la description de votre traitement médical.
Il est primordial de veiller à remplir correctement le questionnaire médical. En répondant avec honnêteté et précision, vous évitez la remise en cause de la couverture par l’assureur. Par ailleurs, il faut savoir qu’une fausse déclaration médicale peut entraîner des sanctions en plus de la nullité de votre contrat. Avec une compréhension fine de votre état de santé, le médecin-conseil peut déterminer avec précision votre taux d’assurance et proposer un contrat adapté à votre situation.
Quelle réponse de l’assurance de prêt immobilier ?
Si vous êtes dépressif et souffrez de burn-out, vous êtes alors considéré comme profil à risque par la majorité des assureurs. En tant que tel, vous pouvez subir des exclusions de garantie ainsi que des surprimes. Ces répercussions peuvent être lourdes non seulement pour votre assurance emprunteur, mais aussi pour l’obtention de votre crédit immobilier. Au regard de votre burn-out, voici ce que l’assurance de prêt peut décider :
- accepter de vous couvrir en excluant les suites et conséquences d’un éventuel arrêt de travail lié à une affection psychique telle que la dépression et le burn-out ;
- accorder une couverture avec surprimes en excluant le risque ITT (incapacité temporaire totale) ;
- refuser votre dossier de demande de couverture.
Il faut savoir que certaines compagnies vont proposer des questionnaires de santé spécifiques aux MNO afin d’évaluer le risque. En cas de refus d’assurance de prêt, des solutions existent. L’emprunteur souffrant ou ayant souffert de burn-out peut en effet :
- procéder au rachat de l’exclusion de la garantie MNO si les conditions contractuelles de la compagnie le permettent, l’assuré paye alors une surprime pour bénéficier de cette garantie (un délai minimal d’hospitalisation peut être requis).
- solliciter la convention AERAS qui peut, selon les cas, faciliter l’accès aux assurances et au crédit pour les personnes présentant des risques aggravés de santé.
Un assuré qui n’a jamais souffert de burn-out peut tout à fait souhaiter être couvert en cas de survenance de risque. Là encore, il doit se tourner vers un contrat d’assurance de prêt qui propose un rachat d’exclusion des maladies psychiques/psychiatriques. Attention, il est important que la mention « burn-out » figure dans la liste des affections exclues. À noter que le rachat d’exclusion sur les garanties IPT/ITT entraîne une majoration du coût de l’assurance de prêt.
Comment trouver une assurance emprunteur lorsqu’on est atteint de burn-out ?
Le syndrome d’épuisement professionnel et le burn-out font partie des pathologies psychologiques et psychiatriques qui sont classées par les assureurs comme MNO. Ces maladies constituent pour une grande majorité des assureurs des risques aggravés de santé.
En effet, le quotidien des personnes souffrantes de dépression et de burn-out est douloureux et entraîne un arrêt de travail, souvent répété. Le risque de baisse de salaire et de difficultés financières est réel, ce qui pose problème aux assureurs et aux organismes de crédit. C’est la raison pour laquelle les MNO sont souvent exclues des garanties de base de l’assurance emprunteur.
Toutefois, en fonction de la compagnie, la décision et les conditions de contrat d’assurance de prêt peuvent varier. Certains assureurs acceptent de prendre en charge ces risques plus facilement. Il est donc fortement recommandé de comparer les différentes offres d’assurance de prêt pour un burn-out. Pour cela, n’hésitez pas à utiliser les outils de simulation en ligne. C’est gratuit et sans engagement.
Faire appel à un courtier en assurance de prêt immobilier peut être judicieux. Nos courtiers Empruntis, trouvent parmi les offres de partenaires, l’assurance de prêt qui vous convient le mieux avec les meilleures conditions de garanties au tarif le plus avantageux pour couvrir un burn-out.
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