⏱L'essentiel en quelques mots
Un Accident Vasculaire Cérébral (ou AVC) peut entraîner des séquelles importantes. La vie quotidienne peut s’en trouver complètement bousculée. En effet, ce type d’accident peut causer des pertes de facultés physiques et mentales. Si vous souhaitez réaliser un projet immobilier à la suite d’un AVC, l’obtention de l’assurance de crédit immobilier peut être difficile.
Pour les compagnies d’assurance, les attaques cérébrales sont des risques aggravés de santé. Pour elles, les conséquences d’un AVC et les risques de récidive augmentent la probabilité d’un défaut de remboursement de votre emprunt.
- Les assureurs peuvent refuser de vous prendre en charge ou demander le paiement d’une surprime.
- Vous devez l’informer de tout AVC survenu dans les cinq ans précédant la signature du contrat d’assurance.
- Si vous avez à compléter un questionnaire médical, il est important d’y répondre de bonne foi et de ne rien omettre.
- Comparer les offres d’assurance et faire appel à un courtier peut vous aider à trouver une assurance aux meilleures conditions contractuelles et tarifaires.
Sommaire
Que faut-il savoir sur l’AVC ?
L’Accident Vasculaire Cérébral survient lorsque la circulation sanguine dans le cerveau est interrompue. Une attaque survient dans deux situations :
- un vaisseau sanguin est bouché : on parle alors d’AVC ischémique, le plus fréquent (85 % des AVC). Le problème vasculaire survient, alors, à cause d’une plaque de cholestérol (thrombose cérébrale) ou d’un caillot sanguin (embolie) ;
- un vaisseau est rompu : c’est un accident vasculaire hémorragique, aussi appelé rupture d’anévrisme. Il apparaît dans moins de 15 % des cas. Il peut être causé par une tumeur, l’hypertension ou des troubles de la coagulation.
Le tabagisme, la sédentarité, le diabète ou l’obésité sont des facteurs de risque. Les professionnels de santé prennent aussi en compte l’hérédité pour détecter un risque d’AVC.
Quels sont les symptômes ?
Les premiers symptômes surviennent très rapidement. Il peut s’agir :
- d’une déformation de la bouche : par exemple, un sourire non symétrique ou une partie de la lèvre tombante ;
- de faiblesses musculaires, souvent localisées dans une seule partie du corps. Le patient arrive à lever uniquement un seul des deux bras. Cela peut se traduire par une sensation d’engourdissement ;
- de troubles de la parole : l’individu ne parvient pas à répéter correctement une phrase ou à en comprendre le sens.
Reconnaître rapidement un AVC et être pris en charge immédiatement permet de réduire de 30 % la mortalité. En outre, plus l’attaque est prise en charge tôt, plus les séquelles lourdes peuvent être évitées.
D’autres symptômes, plus rares, peuvent être constatés :
- une confusion ;
- des maux de tête d’une forte intensité ;
- des vomissements ;
- une perte d’équilibre ou des étourdissements ;
- des troubles de la vision (vision double ou perte de vue d’un œil).
Les symptômes d’un AVC peuvent persister ou s’aggraver dans les jours qui suivent. Une IRM ou un scanner permet de les détecter. Les complications les plus fréquentes sont :
- des crises d’épilepsie ;
- une paralysie faciale ;
- un handicap dû aux troubles neurologiques ;
- des récidives.
Dès que les symptômes d’un accident vasculaire cérébral apparaissent, il est primordial d’appeler le SAMU au 15. Les médecins pourront vous donner de premiers conseils en ligne. Souvent, il est recommandé de s’allonger et de mettre un oreiller sous la tête. Noter l’heure de survenance des premiers symptômes peut aider les professionnels de santé à traiter l’AVC. Il est déconseillé de boire ou de manger pendant la crise. De la même façon, il ne vaut mieux pas prendre de médicaments sans l’avis préalable d’un médecin.
Il est difficile de prévoir la gravité des symptômes d’un accident vasculaire cérébral. Tout dépend du type d’attaque (ischémique ou hémorragique), de l’hémisphère du cerveau touché et de la durée de l’accident.
Bon à savoir
Un Accident Ischémique Transitoire (AIT) survient lorsqu’une artère est bouchée, mais que le caillot de sang se résorbe de lui-même. Les symptômes sont les mêmes que l’AVC, mais ils durent quelques secondes ou minutes maximum. L’AIT passe souvent inaperçu ou peut être confondu avec un petit malaise. Il faut, toutefois, être vigilant, car il peut être le signe d’un risque d’AVC plus grave.
Le traitement
Plusieurs traitements existent et diffèrent en fonction du type d’AVC. Si l’attaque est ischémique, des médicaments peuvent aider à dissoudre le caillot. Le traitement est nommé « thrombolyse » et se réalise par perfusion en voie veineuse. Il doit être réalisé dans les premières heures de l’attaque (4 heures 30, maximum). Il permet de rétablir l’oxygénation du cerveau et donc de limiter les lésions cérébrales.
Si une des artères principales est concernée, le caillot peut être retiré par thrombectomie endovasculaire. C’est un dispositif mécanique utilisé par un chirurgien sous contrôle radioscopique. Ce type de traitement doit être réalisé dans les 6 heures après l’attaque.
Les risques de récidives sont traités grâce à des anticoagulants, comme le ticlopidine, l’aspirine ou le clopidogrel. Ces trois médicaments empêchent la formation de nouveaux caillots sanguins.
Pour les AVC hémorragiques, le contrôle de la tension artérielle est primordial. Toute hypertension augmente le risque d’attaque. Une chirurgie peut parfois permettre d’évacuer l’hématome à l’origine de l’hémorragie.
Après un Accident Vasculaire Cérébral, mettre en place rapidement une rééducation (moteur et orthophonique, suivant les besoins) est très important. Elle permet, soit de récupérer ses facultés soit d’apprendre à vivre avec les fonctions restantes.
La déclaration d’un AVC sans le questionnaire médical
Avant toute adhésion à un contrat d’assurance, la compagnie d’assurance vous fait compléter un questionnaire médical. Le document lui sert à évaluer votre profil de risques. C’est à l’occasion de ces formalités que vous devez informer l’assureur de vos AVC passés. Pour lui permettre de se faire une idée précise et exhaustive de votre état de santé, il est important de lui fournir tous les documents justificatifs à votre disposition :
- description de traitement ;
- compte-rendu d’opérations ;
- imagerie médicale des lésions ;
- etc.
La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) prévoit un droit à l’oubli. Cinq ans après la survenance de votre dernier AVC, vous n’avez plus à le mentionner dans le formulaire de santé.
Bon à savoir
Les questionnaires médicaux ont été supprimés pour certains prêts par la loi Lemoine de février 2022. Depuis cette loi, les souscriptions à une assurance de prêt de moins de 200 000 € se terminant avant le 60e anniversaire de l’emprunteur ne doivent plus être soumises à cette formalité médicale.
L’assureur a-t-il le droit de refuser une assurance de prêt ?
La potentialité d’un défaut de paiement est un critère essentiel pour les assureurs. L’AVC est un risque aggravé pour le secteur assurantiel. Si vous avez souffert d’un AVC, les compagnies d’assurance peuvent donc refuser de garantir votre crédit immobilier à cause des risques trop élevés de non-remboursement. En effet, un AVC peut vous faire perdre vos facultés et vous empêcher d’exercer une activité professionnelle rémunérée.
L’assureur peut accepter de vous assurer en contrepartie :
- du paiement d’une surprime ;
- de l’exclusion de vos garanties de certaines situations liées à l’AVC ;
- de la mise en place d’une période d’observation pendant laquelle l’évolution de vos capacités et les récidives seront analysées.
Pour quelle raison est-il important de souscrire une assurance emprunteur ?
Si vous avez souffert d’un AVC, il est nécessaire d’anticiper une rechute ou de prendre en compte les complications. L’assurance de prêt vous permet d’envisager sereinement le financement de votre projet immobilier. En cas de coup dur, les garanties s’actionnent et remboursent le crédit à votre place.
Trouver une assurance emprunteur quand on a un AVC
Si vous avez été atteint d’un AVC, trouver une assurance emprunteur est difficile. Pour vous aider, vous pouvez utiliser notre comparateur de contrats d’assurance. Tous les assureurs ne prennent pas en compte de la même manière les AVC. En simulant les offres, vous trouverez la plus avantageuse.
Dans votre situation, un courtier en assurance peut être d’une grande aide. Il vous aide à négocier le taux d’assurance et les conditions contractuelles les plus avantageuses dans votre situation.
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