⏱L'essentiel en quelques mots
Les compagnies d’assurance considèrent l’artérite des membres inférieurs comme un risque médical aggravé. La maladie complique donc la souscription d’une assurance de prêt immobilier.
- L’artérite se caractérise par un rétrécissement des artères des jambes qui empêche le sang et l’oxygène de circuler convenablement. Asymptomatique au départ, elle provoque, par la suite, des douleurs musculaires à l’effort puis également au repos.
- Un traitement médical approprié et un suivi régulier permettent de maîtriser la maladie. L’adoption d’une bonne hygiène de vie contribue aussi à réduire les risques cardiovasculaires.
- L’artérite doit être déclarée dans le questionnaire médical au moment de l’adhésion à l’assurance emprunteur.
- Les banques exigent la souscription d’une assurance de prêt. Celle-ci se charge du remboursement de vos échéances dans les cas prévus au contrat.
- Le courtier en assurance vous guide dans votre recherche. Il vous aide à comparer les offres et choisir la plus adaptée à votre profil.
Sommaire
Que faut-il savoir sur l’artérite ?
L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI), dite artérite des jambes, affecte les artères des membres inférieurs en tout ou partie (pied, jambe et cuisse). Les artères souffrent d’un rétrécissement de leur diamètre causé généralement par les dépôts de cholestérol sur leur paroi. On parle alors de plaques d’athérome, responsables d’une réaction inflammatoire. Le sang ne circule pas correctement, ce qui provoque des crampes et gêne les déplacements.
Certains facteurs de risque cardiovasculaire favorisent l’apparition de la maladie :
- l’âge et le sexe (les hommes de plus de 50 ans et les femmes de plus de 60) ;
- les antécédents familiaux comme un infarctus du myocarde d’un parent de moins de 55 ans ou un accident vasculaire cérébral (AVC) d’un proche de moins de 45 ans ;
- le tabac ;
- le surpoids et l’obésité ;
- l’absence d’activité physique et notamment des 30 minutes de marche quotidienne ;
- l’excès de cholestérol et de triglycérides dans le sang ;
- le diabète ;
- l’hypertension artérielle.
Quels sont les symptômes d’une artérite ?
L’artérite peut demeurer asymptomatique pendant une période plus ou moins longue. Puis, les premiers signes surviennent pendant l’effort. Ils vont progressivement s’intensifier et persister, y compris au repos.
Le rétrécissement des artères diminue l’apport de sang et d’oxygène dans les jambes. L’ischémie désigne ce phénomène par lequel les muscles sont privés de l’oxygène nécessaire pour produire un effort.
À l’apparition des premiers symptômes, le patient se plaint de crampes musculaires au cours de la marche. Elles le font boiter, mais disparaissent au repos. On parle de claudication intermittente.
L’aggravation de la maladie provoque une douleur musculaire, proche de la brûlure, y compris en position allongée. Le sommeil est perturbé, la personne doit se lever régulièrement au cours de la nuit et la prise d’antalgiques ne le soulage pas.
D’autres symptômes se manifestent lors d’ischémie permanente chronique :
- une sécheresse et pâleur de la peau des pieds ;
- une baisse de température du pied touché ;
- des ongles cassants ;
- une lenteur de cicatrisation des plaies éventuelles ;
- des ulcères de la peau ;
- une gangrène, dans les cas extrêmes et sans traitement approprié.
Pour diagnostiquer une artérite des membres inférieurs, le médecin ausculte le patient et prescrit différents examens.
- Il l’interroge sur ses symptômes et les facteurs de risque.
- Il observe son pouls et recherche des anomalies au niveau de la peau.
- Il évalue l’index de pression systolique. L’IPS mesure la pression sanguine des artères de la cheville au moment de la contraction des ventricules du cœur, en position couchée. Il compare ensuite ces données à celles des bras. Si la pression sanguine de la cheville est de moins de 90 % de celle du bras (IPS à 0,9), le patient souffre d’artérite.
- Un écho-doppler, voire une angiographie, peut compléter l’IPS pour confirmer le diagnostic.
La détection précoce de l’artérite favorise une meilleure prise en charge et évite les complications.
Le traitement
Un traitement médical adapté soulage les symptômes et améliore votre état de santé. En concertation avec des spécialistes comme un cardiologue ou un chirurgien vasculaire, le médecin gère la prise en charge de la maladie.
- Le respect d’un équilibre alimentaire, la pratique d’une activité physique régulière et l’arrêt du tabac diminuent les risques cardiovasculaires.
- Le traitement médicamenteux repose sur la combinaison de trois produits :
- un fluidifiant du sang ;
- un inhibiteur de l’enzyme de conversion ;
- un médicament pour lutter contre l’excès de cholestérol.
- Le médecin peut aussi préconiser une rééducation à l’effort.
En cas d’échec du traitement médical ou d’artérite avancée, il existe différents types d’intervention chirurgicale. Le choix de la méthode s’appuie sur la situation et la gravité de la lésion et l’état de santé du patient. Certaines techniques permettent de revasculariser l’artère endommagée.
Un suivi médical régulier est indispensable pour vérifier l’évolution de la maladie et l’efficacité du traitement. Il comporte :
- une visite de contrôle ;
- un électrocardiogramme au repos ;
- une analyse de sang ;
- un examen des urines ;
- des échos-doppler artériel et cardiaque le cas échéant.
Il est possible de prévenir l’artérite des membres inférieurs. Si vous souffrez d’hypertension artérielle, de taux de cholestérol élevé ou de diabète, vous devez soigner ces maladies pour limiter les complications cardiovasculaires.
Le respect d’une bonne hygiène de vie contribue aussi fortement à réduire les risques.
- Les aliments trop gras, les plats préparés ou en sauce et l’excès d’alcool favorisent le surpoids. Préférez les viandes blanches, la cuisson à l’huile d’olive et la cuisine maison.
- Le tabac endommage les artères, il est donc souhaitable d’arrêter de fumer.
- La pratique d’une activité physique agit positivement sur votre poids et votre cholestérol.
Comment déclarer une artérite dans le questionnaire médical ?
Pour réaliser votre projet immobilier, vous souscrivez à la fois un crédit et une assurance de prêt immobilier. Atteint d’artérite des jambes, vous devez déclarer votre maladie dans le questionnaire médical. Les organismes d’assurance peuvent ainsi déterminer le niveau de risque de votre dossier et fixer la prime et les garanties en conséquence.
Le médecin-conseil étudie vos antécédents médicaux. Il est en droit de vous réclamer tous les documents complémentaires requis pour évaluer au plus juste votre état de santé :
- les résultats de vos analyses ;
- les comptes-rendus de consultation ;
- le traitement médical suivi ;
- le compte-rendu d’opération chirurgicale, etc.
Les compagnies considèrent l’artérite comme un risque médical aggravé. Elles peuvent donc appliquer, à votre assurance emprunteur, des surprimes ou une exclusion de certaines garanties. Tout dépend du stade de la maladie et de la présence d’autres facteurs de risques (diabète, hypertension…).
Bon à savoir
La loi Lemoine du 28 février 2022 fixe de nouvelles règles en matière d’assurance de prêt. Remplir un questionnaire médical n’est plus une obligation quand :
● le montant du crédit immobilier est inférieur à 200 000 € par emprunteur (à noter que tous les prêts immobiliers “comptent” : si vous remboursez déjà un crédit immobilier, son capital restant dû est donc pris en compte dans les 200 000 €) ;
● la dernière échéance du prêt survient avant vos 60 ans.
L’importance d’avoir une assurance emprunteur lorsqu’on est atteint d’artérite
L’assurance emprunteur ne constitue pas une obligation légale. Toutefois, y adhérer est une condition indispensable pour obtenir l’accord des banques. Celles-ci se protègent contre les risques de non-remboursement de l’emprunt pendant toute la durée du crédit.
En cas d’artérite, une assurance de prêt immobilier vous couvre, vous et votre famille, selon les garanties souscrites : décès, invalidité, incapacité de travail ou perte d’emploi. Elle prend en charge le paiement de vos échéances dans les circonstances prévues au contrat.
Comment choisir la meilleure assurance de prêt immobilier en cas d’artérite ?
Rien de vous oblige à accepter l’assurance de prêt immobilier de la banque, d’autant plus si vous souffrez d’artérite. Vous êtes libre de comparer les offres et de sélectionner la plus adaptée à votre situation et à votre portefeuille.
Le courtier en assurance a pour mission de vous aiguiller dans votre recherche. Il connaît le marché et peut vous apporter son expérience au moment de la lecture des contrats. N’hésitez pas à lui demander des simulations et des conseils pour bien préparer votre dossier.
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